Avortement : notre liberté de choix en danger !

Publié le par la Rédaction

Au niveau national

— Intrusion de la pensée chrétienne dans les affaires publiques : Nicolas Sarkozy parle de «laïcité positive» qui ne devrait pas avoir «le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes» ou encore dans son discours de Latran : «Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé». Nul besoin d’épiloguer sur le positionnement anti-choix, anti-avortement de Benoît XVI invité récemment en France par Nicolas Sarkozy ! Petit rappel : présence dans le gouvernement, comme ministre du Logement et de la Ville de Christine Boutin, militante anti-choix !

— Suite à l’arrêt du 6 février 2008 de la 1re chambre de la Cour de cassation, les ministres de la Justice et de la Santé publient au journal officiel du 22 août, deux décrets et leur arrêtés modifiant les conditions d’établissement d’un «acte d’enfant sans vie» autorisant son inscription sur le livret de famille des parents. Proposer l’inscription au registre de l’État civil et sur le livret de famille d’un fœtus-mort, quel que soit son stade de développement ou son poids, c’est de fait, reconnaître une personnalité juridique à l’embryon. Nous sommes donc, en train de glisser vers la reconnaissance du statut juridique de «personne» à l’embryon, et par là vers la possible remise en cause du droit à l’avortement, vers la remise en cause du droit des femmes à disposer de leur corps, à vivre leur sexualité comme elles l’entendent, et à décider librement du nombres d’enfants qu’elles souhaitent.

— Non application de la loi autorisant l’Interruption volontaire de grossesse dans certains hôpitaux : notamment, certains refusent de pratiquer des avortements au-delà de dix semaines de grossesse alors que la loi permet les IVG jusqu’à douze semaines de grossesse, non respect du droit de choisir les méthodes utilisées (avec anesthésie générale, locale, par aspiration ou par voie médicamenteuse, à l’hôpital ou en médecine de ville pour l’IVG médicamenteuse…), etc.




À Grenoble

— Le centre d’IVG va être transféré dans un hôpital appelé «Couple Enfant». Cela rentre dans le cadre d’une réforme nationale des hôpitaux où les services vont être regroupés en Pôles, avec à la clé un risque de dégradation des conditions de travail, ainsi qu’une polyvalence accrue des personnels ; privatisation de la santé publique avec des conséquences désastreuses sur l’offre de soin, l’accès au soin. Qu’en sera-t-il de l’accueil fait aux femmes souhaitant avorter, alors que socialement, encore actuellement, une forte culpabilité pèse sur celles qui font ce choix ?

Assez de cette culpabilité judéo-chrétienne !
Liberté d’avorter ! Liberté de choix !

— Avec cet intitulé, «hôpital Couple Enfant», la parentalité ne se pense que dans le cadre d’un couple : c’est le retour, mais qui en aurait douté, du «Travail Famille Patrie».

— Le 28 avril dernier, «SOS tout petits», ainsi que d’autres groupuscules d’extrême-droite anti-avortement, anti-choix s’en sont pris au Planning Familial au travers de graffitis, d’un rassemblement avec banderole et tracts devant ses locaux. Des collages dans l’agglomération et des regroupements des anti-choix devant le centre d’IVG de l’hôpital de La Tronche s’étaient déjà auparavant multipliés, continuent.

Pas de fachos dans nos quartiers !
Pas de quartier pour les fachos !

Confédération nationale du Travail
Syndicat santé-social de l’Isère, 16 octobre 2008.

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