Arrêt immédiat du nucléaire !
De la décharge de Solérieux au Tumulus du Tricastin
De nos jours, les hommes politiques rivalisent d’imagination dans leur guerre sans merci pour la sécurité du citoyen car il faut occulter le présent.
Pourtant, nul besoin de chercher un hypothétique ennemi. Celui qui terrorise est déjà là, agissant. Il terrorise et interdit de boire aux sources naturelles, de manger le poisson pêché là, d’accomplir tant de gestes évidents, gestes simples d’une vie où le danger n’est pas dans l’eau que l’on boit, l’air que l’on respire ni la terre que l’on foule.
Celui qui déverse son poison goutte à goutte, distille déjà l’uranium dans les rivières et oblige ainsi les populations à se priver d’y boire, de s’y baigner, de prendre du poisson et d’irriguer les terres agricoles. Pour tranquilliser les esprits, l’État prend des mesures qu’il voudrait drastiques et préventives. Mais, la prévention est de pure forme. Il n’y a pas d’interdiction préventive à la circulation pour l’uranium, de son utilisation dans les centrales à son enfouissement plus ou moins contrôlé et polémique en tant que déchets radioactifs [Plusieurs tonnes de déchets radioactifs seraient enfouis sous un tumulus à Pierrelatte].
L’attaque intime du nucléaire
Nous sommes rendus impuissants. Obligés de nous retirer de la vie simple : de ne plus boire, de ne plus nager dans les cours d’eau, et bientôt de nous tenir cloisonnés pour éviter de respirer des substances nocives. Notre impuissance face à l’injonction qui nous est faite d’accepter la pénétration de ces corps étrangers — radioactivité — pour le bien de tous, pour notre confort. L’État nous oblige à accepter ce qui détruit notre corps d’une manière irrémédiable et que les tenants du nucléaire voudraient que nous considérions comme aussi inéluctable que la vieillesse. Violence de l’attaque envers nous, ce qui nous est propre, pour l’infester ou l’anéantir. Car désormais, vieillesse des centrales et sous-traitance aidant, les centrales nucléaires vont avoir de plus en plus de mal à passer pour les sources d’énergie propres que présente l’idéologie nucléariste. Elles laissent échapper de toutes parts leurs particules nocives.
Les scientifiques le disent bien haut : «La possibilité d’un accident nucléaire grave en France n’est pas une lubie des antinucléaires, les officiels l’admettent depuis longtemps». Ils l’admettent et le préparent dans le cadre du Codirpa [«Comité directeur pour la gestion de la phase postaccidentelle d’un accident nucléaire ou d’une urgence radiologique» : créé en 2005, neuf groupes de travail réunissent 130 experts (Commissions locales d’information, associations, élus, agences sanitaires, organismes d’expertises, autorités)]. Alors, plutôt que d’arrêter immédiatement les centrales nucléaires on réfléchit à la manière de traiter cet accident futur. On prépare la survie en milieu contaminé.
On nous prépare à être pollué dans l’intime de notre être, à être modifié dans nos gènes, dans l’invisible de ce qui constitue notre corps, cette ultime enveloppe qui nous appartient encore quand nous n’avons plus rien d’autre. Dans la violence générale qu’une majorité des humains subit, une frange du pouvoir a décidé que la pénétration du radioactif dans notre corps n’était pas importante en comparaison avec les énormes gains financiers que les centrales nucléaires représentent. «La radioactivité existe déjà à l’état naturel.» Mais confond-on le viol avec un acte sexuel d’amour ou de désir ? La violence de la destruction de l’un est-il comparable à la violence des ébats de l’autre ? Jusqu’à quand serons-nous impuissants dans cette guerre intime menée contre nous ?
Tant qu’on ne sortira pas de la soumission volontaire à cette société du nucléaire, tant qu’on ne cessera pas d’aménager la catastrophe inéluctable, l’État et les entreprises capitalistes continueront leurs combats contre l’individu.
De nos jours, les hommes politiques rivalisent d’imagination dans leur guerre sans merci pour la sécurité du citoyen car il faut occulter le présent.
Pourtant, nul besoin de chercher un hypothétique ennemi. Celui qui terrorise est déjà là, agissant. Il terrorise et interdit de boire aux sources naturelles, de manger le poisson pêché là, d’accomplir tant de gestes évidents, gestes simples d’une vie où le danger n’est pas dans l’eau que l’on boit, l’air que l’on respire ni la terre que l’on foule.
Celui qui déverse son poison goutte à goutte, distille déjà l’uranium dans les rivières et oblige ainsi les populations à se priver d’y boire, de s’y baigner, de prendre du poisson et d’irriguer les terres agricoles. Pour tranquilliser les esprits, l’État prend des mesures qu’il voudrait drastiques et préventives. Mais, la prévention est de pure forme. Il n’y a pas d’interdiction préventive à la circulation pour l’uranium, de son utilisation dans les centrales à son enfouissement plus ou moins contrôlé et polémique en tant que déchets radioactifs [Plusieurs tonnes de déchets radioactifs seraient enfouis sous un tumulus à Pierrelatte].
L’attaque intime du nucléaire
Nous sommes rendus impuissants. Obligés de nous retirer de la vie simple : de ne plus boire, de ne plus nager dans les cours d’eau, et bientôt de nous tenir cloisonnés pour éviter de respirer des substances nocives. Notre impuissance face à l’injonction qui nous est faite d’accepter la pénétration de ces corps étrangers — radioactivité — pour le bien de tous, pour notre confort. L’État nous oblige à accepter ce qui détruit notre corps d’une manière irrémédiable et que les tenants du nucléaire voudraient que nous considérions comme aussi inéluctable que la vieillesse. Violence de l’attaque envers nous, ce qui nous est propre, pour l’infester ou l’anéantir. Car désormais, vieillesse des centrales et sous-traitance aidant, les centrales nucléaires vont avoir de plus en plus de mal à passer pour les sources d’énergie propres que présente l’idéologie nucléariste. Elles laissent échapper de toutes parts leurs particules nocives.
Les scientifiques le disent bien haut : «La possibilité d’un accident nucléaire grave en France n’est pas une lubie des antinucléaires, les officiels l’admettent depuis longtemps». Ils l’admettent et le préparent dans le cadre du Codirpa [«Comité directeur pour la gestion de la phase postaccidentelle d’un accident nucléaire ou d’une urgence radiologique» : créé en 2005, neuf groupes de travail réunissent 130 experts (Commissions locales d’information, associations, élus, agences sanitaires, organismes d’expertises, autorités)]. Alors, plutôt que d’arrêter immédiatement les centrales nucléaires on réfléchit à la manière de traiter cet accident futur. On prépare la survie en milieu contaminé.
On nous prépare à être pollué dans l’intime de notre être, à être modifié dans nos gènes, dans l’invisible de ce qui constitue notre corps, cette ultime enveloppe qui nous appartient encore quand nous n’avons plus rien d’autre. Dans la violence générale qu’une majorité des humains subit, une frange du pouvoir a décidé que la pénétration du radioactif dans notre corps n’était pas importante en comparaison avec les énormes gains financiers que les centrales nucléaires représentent. «La radioactivité existe déjà à l’état naturel.» Mais confond-on le viol avec un acte sexuel d’amour ou de désir ? La violence de la destruction de l’un est-il comparable à la violence des ébats de l’autre ? Jusqu’à quand serons-nous impuissants dans cette guerre intime menée contre nous ?
Tant qu’on ne sortira pas de la soumission volontaire à cette société du nucléaire, tant qu’on ne cessera pas d’aménager la catastrophe inéluctable, l’État et les entreprises capitalistes continueront leurs combats contre l’individu.
Arrêt immédiat du nucléaire !
Top Seveso & Le Laboratoire
Tract distribué à Valence le 17 juillet 2008.