Campagne contre les meurtres et lapidations de femmes au Kurdistan
Le 7 avril 2007, le meurtre par lapidation de Doa Khalil Aswad a montré aux yeux du monde entier le degrés de violences et d’atrocités dont son victimes les femmes et les jeunes filles du Kurdistan.
Récemment encore, un rapport montrait que cette violence machiste et les meurtres commis «au nom de l’honneur» ne sont malheureusement pas des phénomènes isolés : selon une source médicale de Sulaymaniya, au moins quatorze femmes ont été victimes de morts violentes pendant les dix premiers jours du mois de mai 2008, sept d’entre elles se seraient suicidées (conséquences de l’oppression dont elles sont victimes, la même source a enregistré également onze tentatives de suicide par immolation par le feu) et sept autres ont été tuées «dans des circonstances violentes et non-élucidées», vraisemblablement victimes de meurtres «d’honneur», cette forme particulière d’assassinat de femmes pour maintenir un véritable totalitarisme patriarcal. En décembre 2007, les chiffres officiels parlaient de 27 victimes de meurtres d’honneur en quatre mois pour la région autonome kurde d’Irak. Pour montrer jusqu’où peut aller cette volonté de tuer les femmes qui n’apparaissent pas assez conforme à l’ordre social patriarcal et tribal, on peut mentionner l’attaque par un groupe d'hommes armés d’un refuge pour femmes le 11 mai 2008 à Sulaymaniya.
Depuis le meurtre de Doa, plusieurs autres jeunes filles ont été assassinées par leurs familles par lapidation, comme Shwbo Rauf Ali le 12 mai 2008 et des fillettes comme Sara Jaffar Nimat, qui n’avait que onze ans.
Le meurtre de Kurdistan Aziz, jeune fille de 16 ans, exécutée par lapidation le 17 ou 18 mai dernier, montre que si les femmes et filles kurdes sont menacées et trop souvent assassinées par les hommes de leurs familles, elles n’ont aucune protection réelle ni aucun soutien de la part des autorités régionales kurdes. Pire, dans l’exemple de Kurdistan Aziz, le département de police sensé combattre les violences domestiques a livré la jeune fille à ses bourreaux. La complicité active de fonctionnaires de police corrompus liés au PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) à Sulaymaniya ou la passivité complice des autorités liée à l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan) à Erbil montrent à quel point les autorités régionales kurdes et les politiciens des deux principaux partis nationalistes kurdes refusent de mettre en place une protection adéquate pour les femmes et jeunes filles menacées de meurtres «d’honneur».
Nous avons donc décidé de lancer une campagne pour dénoncer les meurtres de femmes au Kurdistan d’Irak et exiger des autorités qu’elles prennent les mesures nécessaires pour combattre ces crimes d’un autre âge. Une lettre type est disponible en ligne.
Les autorités régionales kurdes étant sensibles à leur image dans l’opinion publique mondiale, nous espérons qu’en montrant que l’indignation que ne peut que soulever ces assassinats barbares chez toutes celles et tous ceux qui sont attaché(e)s à la dignité humaine permettront d’aider les mobilisations des femmes du Kurdistan pour que des mesures effectives soient prises contre les assassins, leurs complices et pour protéger les femmes et jeunes filles de cette région du monde.
Merci de soutenir cette campagne en diffusant ces informations.
Récemment encore, un rapport montrait que cette violence machiste et les meurtres commis «au nom de l’honneur» ne sont malheureusement pas des phénomènes isolés : selon une source médicale de Sulaymaniya, au moins quatorze femmes ont été victimes de morts violentes pendant les dix premiers jours du mois de mai 2008, sept d’entre elles se seraient suicidées (conséquences de l’oppression dont elles sont victimes, la même source a enregistré également onze tentatives de suicide par immolation par le feu) et sept autres ont été tuées «dans des circonstances violentes et non-élucidées», vraisemblablement victimes de meurtres «d’honneur», cette forme particulière d’assassinat de femmes pour maintenir un véritable totalitarisme patriarcal. En décembre 2007, les chiffres officiels parlaient de 27 victimes de meurtres d’honneur en quatre mois pour la région autonome kurde d’Irak. Pour montrer jusqu’où peut aller cette volonté de tuer les femmes qui n’apparaissent pas assez conforme à l’ordre social patriarcal et tribal, on peut mentionner l’attaque par un groupe d'hommes armés d’un refuge pour femmes le 11 mai 2008 à Sulaymaniya.
Depuis le meurtre de Doa, plusieurs autres jeunes filles ont été assassinées par leurs familles par lapidation, comme Shwbo Rauf Ali le 12 mai 2008 et des fillettes comme Sara Jaffar Nimat, qui n’avait que onze ans.
Le meurtre de Kurdistan Aziz, jeune fille de 16 ans, exécutée par lapidation le 17 ou 18 mai dernier, montre que si les femmes et filles kurdes sont menacées et trop souvent assassinées par les hommes de leurs familles, elles n’ont aucune protection réelle ni aucun soutien de la part des autorités régionales kurdes. Pire, dans l’exemple de Kurdistan Aziz, le département de police sensé combattre les violences domestiques a livré la jeune fille à ses bourreaux. La complicité active de fonctionnaires de police corrompus liés au PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) à Sulaymaniya ou la passivité complice des autorités liée à l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan) à Erbil montrent à quel point les autorités régionales kurdes et les politiciens des deux principaux partis nationalistes kurdes refusent de mettre en place une protection adéquate pour les femmes et jeunes filles menacées de meurtres «d’honneur».
Nous avons donc décidé de lancer une campagne pour dénoncer les meurtres de femmes au Kurdistan d’Irak et exiger des autorités qu’elles prennent les mesures nécessaires pour combattre ces crimes d’un autre âge. Une lettre type est disponible en ligne.
Les autorités régionales kurdes étant sensibles à leur image dans l’opinion publique mondiale, nous espérons qu’en montrant que l’indignation que ne peut que soulever ces assassinats barbares chez toutes celles et tous ceux qui sont attaché(e)s à la dignité humaine permettront d’aider les mobilisations des femmes du Kurdistan pour que des mesures effectives soient prises contre les assassins, leurs complices et pour protéger les femmes et jeunes filles de cette région du monde.
Merci de soutenir cette campagne en diffusant ces informations.
ICAHK - Campagne Internationale
contre les Crimes d’Honneur, 25 juin 2008.