Un attentat clownesque déjoué à Rennes : la célébration de l'Armistice a bien eu lieu

La commémoration de l’armistice s’est déroulée sans encombre ce mercredi, à Rennes. Pourtant, quelques minutes avant la cérémonie, onze clowns ont été emmenés au commissariat.
Ce mercredi matin, les forces de l’ordre étaient sur le qui-vive. Selon eux, de «sérieuses menaces» pesaient sur la cérémonie du 11 novembre à Rennes. Vers 10 heures du matin, suite aux réquisitions du procureur, les policiers ont interpellé onze personnes entre la rue de Coëtquen et la rue d’Orléans. Déguisées en clowns, ces dernières étaient soupçonnées d’appartenir à la Brigade active des clowns (BAC) et de vouloir perturber la célébration de l’armistice de la guerre 14-18. Emmenées au commissariat de la Tour d’Auvergne pour procéder à des contrôles d’identités, ces personnes en sont ressorties libres quelques heures plus tard. Elles ne seront pas poursuivies.
Pendant ce temps, la cérémonie s’est déroulée sans encombre : messe, dépôt de gerbes, prise d’armes, défilé des troupes, échanges de bleuets entre six portes-drapeaux et six enfants, participation des collégiens allemands de Kiel etc. Au plus grand bonheur des personnes qui ont reçu la légion d’honneur. Vincenzo Tidona, 79 ans, étaient de celles-là. Militaire en retraite, il a été fait chevalier de la légion d’honneur pour avoir servi huit ans en Algérie et trois ans au Vietnam. Un moment que le grand-père attendait «depuis 1960».
Leur presse (Le Mensuel de Rennes), 11 novembre 2009.
Hommage aux clowns, remise des médailles de la guè-guerre
La presse(-purée) a relaté [ci-dessus], à notre insu, l’interception par la peau lisse de dangereux terroristes sur le point de participer au concours de dressage et toilettage des farces armées. Les clowns souhaitaient voir si il n’y avait pas une médaille pour les «déserteurs inconnus» qui traînent par là.
L’office de Propaglande nous transmet ce communiqué triomphaliste :
Rennes – 11 novembre
Après la gendarmerie… la police nationale !
Dans la suite de son travail de rapprochement avec les forces militaires, l’Art Nez Rouge souhaitait profiter des cérémonies du 11 Novembre pour remettre des décorations à ses soldats encore vivants (les lâches !)
Les drapeaux levés, les hymnes braillés, et les discours patriotiques attiraient fortement les clowns. Ils y voyaient un signe fort d’appel à rejoindre ces jolies boucheries dans lesquelles les veuves et les orphelins prennent place, désormais, au moins autant que les militaires, dans le tableau de chasse des belliqueux de tout poil (hue).
Cependant, les clowns avaient oublié la jalousie naissante chez les policiers nationaux. Ceux-ci semblaient avoir mal digéré notre entretien de pré-embauche à la gendarmerie de Guer et Ploermel. Les policiers de Rennes ont donc décidé d’accueillir les clowns dans leur locaux, les éloignant ainsi des cérémonies de la Grande-Muette. Le transport a été effectué, pour certains clowns, dans de nouvelles burquas métalliques à l’intérieur de fourgons des clowns tristes.
Un exercice grandeur nature a été organisé par l’armée des Clowns dans la pièce de 30 m2. Guerre psychologique, entretien des armes de dérisions massives, marches et autres combats commando ont eu lieu. Quelques clowns ont été fusillés pour l’exemple.
À bout, de 3 heures, ce grand oral s’est conclu par la remise des décorations tant attendue. Les clowns les plus vaillants ont reçu, tour à tour, la médaille de la Lésion d’horreur, la médaille du Désordre local du mérite, la médaille de la Défonce nationale, la médaille Banania des opérations extérieures (ex-médaille Coloniale)…
L’Art Nez Rouge et l’armée des clowns en général sont fières de participer à ces rassemblements de troupeaux de viandes à canon, dirigés par des Maréchaud qui d’une guerre à l’autre passent de héros de Verdun à dictateur sénile.
Art Nez Rouge, 11 novembre
Brigade clown de Rennes.