Tours : Détails poursuites judiciaires

Publié le par la Rédaction

 

Le 17 janvier au tribunal de Tours a eu lieu une comparution immédiate et deux CRPV (reconnaissance préalable de culpabilité) faisant suite aux événements anti-FN du 15 janvier. Deux d’entre eux ont été condamné à 3 mois avec sursis et 150 heures de TIG, le troisième inculpé pour jet de pierre ayant obtenu à la demande du juge un report de son procès au 14 février. Il est placé sous contrôle judiciaire avec entre autres interdiction de participer à d’autres manifestations, en attendant un complément d’informations.

 

D’autres, par ailleurs sont convoqués dans des délais plus ou moins longs suite à leur garde à vue.

 

 

Malgré le peu d’informations divulguées par le commissariat et la présence d’une forte escorte policière sur les lieux, quelque personnes sont venues soutenir les inculpés. Plusieurs témoignages ont été récoltés et diffusés faisant état de nombreuses violences policières lors des arrestations et d’humiliations pendant leurs GAV.

 

Les médias et les pouvoirs publics maintiennent le statut quo, justifiant l’occupation militaire qu’a subie la ville de Tours comme une simple expérience de contrôle de population. Une nouvelle fois, ils agitent encore l’éternel épouvantail des «casseurs» afin de simplifier et de criminaliser ses formes de résistances.

 

 

Un contact est disponible pour les témoignages (0630802794 ; courriel), ainsi qu’une adresse pour le soutien financier afin d’assurer les divers frais de justice (chèques à l’ordre de l’association La niche ; adresse : La niche, Librairie alternative, 133 quai Paul-Bert, 37000 Tours)

 

Des actions de solidarité sont en préparation.

 

Nous saluerons toutes nouvelles incitatives qu’elles soient d’ICI ou d’AILLEURS… 

 

Legal Team Tours, 18 janvier 2011.

 

 

Quatre militants anti-FN jugés, hier, au tribunal

 

Tours. Arrêtés samedi lors de la manifestation anti-FN, quatre jeunes ont été présentés, hier après-midi, à la justice.

 

 

Dans le couloir du palais de justice, le père d'Arnaud a patienté, hier après-midi, pendant plusieurs heures. Son fils — un jeune homme sans histoire — avait été interpellé samedi, en centre-ville de Tours, lors des affrontements entre les militants anti-FN et la police.

 

Employé dans la restauration, Arnaud, 20 ans tout juste, a reconnu avoir jeté une cannette de bière en direction des CRS. À l'issue de sa garde à vue, comme trois autres jeunes interpellés le même jour, il a été présenté, hier après-midi, au parquet. La procureure de la République, Maud Le Neven, lui a proposé une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

 

Un autre militant, Baptiste, 19 ans, a accepté lui aussi cette comparution sur le mode du «plaider coupable». Il avait été arrêté, quant à lui, pour avoir outragé la police et avoir lancé deux cailloux en direction des fonctionnaires. Lui aussi a reconnu les faits.

 

Arnaud et Baptiste ont donc été présentés au juge Lallement. Le premier a écopé de deux mois avec sursis et 100 heures de travail d'intérêt général, le second à trois mois de prison avec sursis et 120 heures de travail d'intérêt général.

 

Repéré avec son foulard

 

Un troisième jeune — un mineur âgé de 17 ans — a aussi été présenté hier après-midi au parquet. Il a admis avoir jeté trois pierres, une en direction de la police, deux en direction de «skinhead» qui, selon lui, se trouvaient derrière les policiers. Il a été présenté au juge des enfants qui a décidé de le placer en liberté surveillée préjudicielle et d'ordonner une mesure d'investigation et d'orientation éducative afin d'évaluer les dysfonctionnements de son milieu familial. Sur les faits, il comparaîtra ultérieurement devant le tribunal pour enfants.

 

Enfin, un quatrième militant interpellé samedi a été présenté, hier, en fin de journée, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. Ce jeune homme de 24 ans, tout juste diplômé d'un master 2 en politique internationale, était venu de Paris en bus pour prendre part à la manifestation anti-FN. Il a été arrêté après avoir été identifié comme étant l'auteur d'un jet de projectile. Il avait notamment été repéré à cause de son foulard vert-jaune-rouge. Mais le jeune Parisien a nié avoir jeté un projectile. Jugé en comparution immédiate, il a contesté, à nouveau devant le tribunal, avoir commis les faits qui lui étaient reprochés.

 

Finalement, un supplément d'information a été demandé par le tribunal qui a demandé les PV des forces de l'ordre, auditionné les policiers rouennais intervenus ainsi que d'autres personnes interpellées. Le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction de participer à une manifestation.

 

Leur presse (Caroline Devos,
La Nouvelle République), 18 janvier.

 

 

Pas de flics à SUD/Solidaires ! 

 

Saint-Avertin, le 17 janvier 2010,
Communiqué de presse :

 

Lors de la manifestation unitaire contre la tenue du congrès du FN à Tours, nous avons constaté la présence, dans les rangs des manifestants, de policiers en civil arborant des autocollants de SUD-PTT et de Solidaires.

 

Nous dénonçons fermement ce genre de pratiques qui tend à jeter l’opprobre sur des organisations ouvrières. Cette «couverture» a été utilisée pour procéder à des arrestations et à se livrer à diverses provocations.

 

Nous ne tolérerons plus ce genre de pratique.

 

 

Ci-dessous, le communiqué de Solidaires national :

 

Le 17 janvier 2011

 

La Police vole du matériel de l’Union syndicale Solidaires et l’utilise de manière frauduleuse

 

Lors des manifestations de l’automne dernier, nous avions déjà dénoncé l’utilisation par des agents de police en civil de badges et autocollants de l’Union syndicale Solidaires et de ses organisations. Ceci, à plusieurs reprises et dans plusieurs villes.

 

Identifiés ainsi comme manifestants de Solidaires, de SUD PTT, de SUD-Rail, etc., ces individus se révèlent être des policiers en civil au moment où ils procèdent à des arrestations !

 

Ceci, pour celles et ceux identifié-e-s dans ces moments là, car parfois d’autres ne se démasquent pas car ils et elles sont chargé-e-s d’organiser les fameuses «provocations de fin de manifestations».

 

Solidaires n’est pas la seule organisation syndicale victime de ces manipulations, aussi grossières qu’insupportables.

 

S’il devient normal que les policiers en civil portent des identifiants de Solidaires ou d’autres organisations syndicales, politiques, associatives … alors les manifestant-e-s peuvent-ils porter des brassards Police et agir comme bon leur semble ?

 

Lors de la manifestation unitaire contre le Front National organisée à Tours samedi 15 janvier, nous avons constaté que ceci se répétait. Encore une fois, des policiers en civil ont utilisé du matériel Solidaires, l’ont détourné, et porté atteinte aux valeurs que nous défendons, aux valeurs du syndicalisme dans son ensemble.

 

L’Union syndicale Solidaires dénonce ces méthodes scandaleuses et dangereuses, interpelle les pouvoirs publics sur ces agissements, étudie les recours juridiques possibles, et prendra les mesures avec les autres forces sociales pour que ceci cesse.

 

Solidaires 37, 17 janvier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La flicaille continue à se foutre de nous

 

Voir ci-dessous la brève parue dans la NR de ce matin (18/01/2011) :

 

Manif anti-FN : des policiers dissimulés en syndicalistes ?
 Les mêmes accusations avaient déjà été formulées lors de grands rassemblements de l'automne contre la réforme des retraites à Paris. Après la manifestation unitaire contre la tenue du congrès du Front national samedi à Tours, l'Union syndicale Sud-Solidaires soupçonne des policiers en civils d'avoir infiltré les rangs de ses militants en arborant des autocollants de cette organisation syndicale et de Sud PTT. «Nous dénonçons fermement ce genre de pratiques qui tend à jeter l'opprobre sur les organisations ouvrières. Cette “couverture” a été utilisée pour procéder à des arrestations et se livrer à diverses provocations. Nous ne tolérerons plus ce genre de pratique», s'insurgent les responsables de Sud Solidaires. 
Dans un communiqué émanant de la direction nationale, le syndicat parle de «manipulations, aussi grossières qu'insupportables» et précise qu'elle étudie «les recours juridiques possibles».  
En réponse à ces accusations, le directeur départemental de sécurité publique — Olivier Le Gouestre — nie catégoriquement les faits rapportés par le syndicat. Il assure que les policiers en civil présents dans la manifestation de samedi avaient reçu l'ordre formel de porter un casque et un brassard de la police.

 

Et pourtant, les flics (et Le Gouestre en premier) consultent quotidiennement notre site. Alors Le Gouestre, si on analyse bien ce que tu vomis dans la NR, tu n’es pas capable de tenir tes troupes ???

 

Solidaires 37, 18 janvier.

 

 

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