Sortie de "Même pas peur" no 1, mars 2010

Vu l’ambiance ces temps-ci, sur fond d’arrestations, de fichiers ADN obèses, de contrôles judiciaires, de guerre aux pauvres de plus en plus ouverte et déclarée ; on peut facilement se sentir dépassés et sérieusement flippés, d’autant lorsque l’on se sent isolés, avec des rêves au cœur se satisfaisant moyennement de la social-démocratie ambiante, qu’elle se veuille radicale ou non.
Face à cela, on peut se dire que l’on n’a pas envie de se résigner et de rentrer dans le moule qu’on nous a conçus, on peut refuser de suivre aveuglément ceux qui gèrent nos résistances à nos places, on peut même vouloir penser ce qui nous semble juste et non ce qui fait bien dans «certains milieux».
On peut même penser que l’agitation écrite — et pas que dans le virtuel — est nécessaire, d’autant plus quand on ne la délègue pas en se contentant d’être d’accord avec un certain nombre de textes et de parutions. Les imbéciles qui pensent qu’écrire et diffuser des textes signifie ne rien faire à côté sont les complices maussades de l’aliénation régnante ; et puis, eux, ça ne les dérange pas de faire n’importe quoi de toute façon, alors ?
Ce journal n’a pas d’ambition, juste des désirs à porter. Les textes qui s’y trouvent n’ont à se réclamer que d’eux-mêmes. Le «nous» et le «je» ne signifient rien du nombre d’auteurs de tel ou tel texte. Que l’on cesse un peu de se demander qui est derrière tel ou tel texte, on respirera mieux. Le théâtre militant, on s’en fout, des débats acharnés partout.
Pareil pour les illustrations : est utilisé ce qui est utilisé. Rien à foutre du droit d’auteur. Par la même, évidemment, ces textes sont librement réutilisables, transformables, diffusables.
Pour l’Anarchie.
Même pas peur, janvier 2010.
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