Quand la brigade criminelle de Paris cherche à acheter un camarade...

Publié le par la Rédaction

 

 

Un squatteur parisien, gardé à vue dans les locaux de la brigade criminelle de Paris sest vu proposer dans la nuit de la thune contre des informations, il y a une dizaine de jours à Paris.

 

Deux flics en civils sont venus le rencontrer en GAV. Rien de très original, il lui ont foutu un peu la pression, lui ont montré une vieille photo (genre on te connaît bien, on te suit depuis longtemps, c’est une photo de la première manif où on te voit), lui ont dit quils avaient en gros les moyens de lui pourrir la vie sil refusait de coopérer : le faire virer de son taf, faire courir le bruit que cest une balance… Ambiance, «tu fais des études, ça coûte cher les études, on peut te les payer»… Ils étaient très sûrs deux, lui expliquaient quil était très bien placé pour avoir des informations intéressantes, intégré à un certain milieu mais pas trop. Ils voulaient des dates et des lieux de réunions, des noms aussi («tes pas obligé de balancer tes copains, tu peux balancer les gens un peu plus loin»)… Ils lui ont proposé aussi un cdd (et oui) de six mois : trois mois avant et trois mois après le G8 de Nice en 2011. Ils sont revenus le voir le lendemain, lui ont foutu à nouveau la pression et ont fini par lui dire quil nétait pas obligé de les écouter, ce à quoi il aurait répondu quil voulait retourner dans sa cellule. Un de ces deux flics sest pointé à dautres procès du milieu squat parisien (élargi).

 

Ce nest pas la première fois quune «tentative» dacheter des camarades est rendue publique, ça avait été le cas à Lyon également il y a quelques mois… «22 v’là la SDAT». Cette proposition parisienne arrive au moment où se suivent les incarcérations en lien avec la lutte contre la «machine à expulser». Face à ces manœuvres dégueulasses des flics, il ne sagit pas de céder à la paranoïa, mais plutôt daffiner encore et toujours nos pratiques de sécurité, pour se protéger et protéger nos compagnon-ne-s, camarades et nos luttes

 

Quelles soient joyeuses et offensives !

 

Indymedia Nantes, 26 janvier 2011.

 


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