Procès contre la Direction Nationale de la CFDT
Comme en première instance, la plaidoirie de l’avocat CFDT a été purement politique : les intermittents travaillent beaucoup moins que les autres pour des droits supérieurs, la réforme des annexes 8 et 10 était justifiée, la CFDT a eu raison de l’appuyer, il s’agissait de sauver l’assurance chômage (une constante depuis 1982) ; si la CFDT porte plainte c’est en tant qu’entreprise qui se doit de défendre ses salariés agressés par cette action ; l’avocat général s’occupant lui de la partie juridique pour soutenir une qualification des faits en «violation de domicile».
La défense a essentiellement utilisé des déclarations policières convergentes indiquant que l’action menée n’avait pas grand chose à voir avec l’odieuse agression évoquée par la CFDT, insisté sur le fait que les locaux étant ouverts à l’accueil du public on ne pouvait parler de «violation de domicile», rappelé que la CFDT avait déjà porté plainte pour injures et diffamations à l’encontre de précaires et de médias indépendants (Indymédia hier, HNS Info aujourd’hui) mais que le jugement de relaxe avait été prononcé au motif que la qualifications de «jaune» et de «collabo» s’inscrivaient dans un litige relatif aux accords signé par ce syndicat, que cette organisation était désormais coutumière de l’action en justice à l’encontre de ceux qui s’opposent à sa politique, sans grand succès jusqu’alors.
En cas de relaxe, restera à voir si la CFDT s’obstine jusqu’à tenter une procédure en cassation.
À noter la présence d’ouvriers licenciés de Continental et d’une section CFDT Snecma au rassemblement de soutien.
Appel a été lancé à poursuivre la grève des chômeurs en rejoignant les agents de Pôle Emploi en grève mardi 8 juin à 12h à la rotonde de la place Stalingrad.
Liste de débats d’AC ! réseau, 5 juin 2010.
