Manif anti-Loppsi à Périgueux - 18 décembre

Publié le par la Rédaction

Périgueux : Contre la loi sur la sécurité intérieure

 

Dès 11 heures, hier, une centaine de personnes issues de l'association Vie et habitats choisis, du collectif libertaire Marius Jacob, de la Confédération paysanne ainsi que des élus et citoyens ont manifesté contre la deuxième loi de programmation sur la sécurité intérieure, actuellement en train d'être votée à l'Assemblée nationale.

 

 

Le dispositif policier était très important mais aucun incident notable n'a été constaté. C'est notamment l'article 32 Ter A concernant le «mode d'habitat en campement» de cette loi qui est contesté. «Cet article indique que de telles habitations seront expulsables sous 48 heures par une décision du préfet et qu'après elles pourront être détruites», indique un manifestant.

 

Le cortège s'est ensuite rendu sur la place de l'hôtel de ville, puis sur le marché de Noël place Francheville avant de rejoindre le théâtre dans l'après-midi. «C'est une loi scélérate qui oblige les élus à dénoncer les personnes vivant dans ces habitats alternatifs», estime Vianney Le Vacon, adjoint au maire de Périgueux.

 

Leur presse (Nancy Ladde,
Sud-Ouest), 19 décembre 2010.

 

 

Périgueux : Ils défendent leur droit de vivre dans un habitat alternatif

 

Une centaine de personnes ont manifesté, samedi, pour protester contre la loi de programmation sur la sécurité intérieure.

 

 

Difficile de ne pas remarquer le cortège d'une centaine de personnes, samedi à Périgueux. De 11 heures à 16 heures, à l'appel du comité anti-répression du Périgord, ils ont manifesté leur opposition à la loi de programmation sur la sécurité intérieure (Loppsi2), entérinée actuellement à l'Assemblée nationale.

 

Un important dispositif policier, renforcé par des compagnies républicaines de sécurité, avait été mis en place pour éviter tout débordement. Aucun incident n'est d'ailleurs à déplorer malgré une tension palpable entre manifestants et forces de l'ordre.

 

«Rien en dehors de la norme»

 

Les manifestants issus de l'association Vie et habitat choisis, du collectif libertaire Marius Jacob de Périgueux, mais aussi élus et citoyens se sont d'abord rassemblés vers 11 heures devant la préfecture. Ils sont avant tout venus dire leur opposition à l'article 32 Ter A de la loi qui, selon eux, «rend illicite le fait de vivre dans des camions, des yourtes ou encore dans des roulottes».

 

«L'État n'accepte plus rien qui soit en dehors de la norme, regrette Frédéric Marquet des Restos du cœur. Mais alors que faire de cette partie de la population ?» Parmi les manifestants, ils étaient nombreux à avoir choisi un mode de vie «alternatif». «Nous avons fait le choix de vivre dans une yourte avec l'idée d'éduquer nos enfants dans l'esprit de partage et de liberté», indique Solange Chabert, installée à Mauzens-et-Miremont. Avec cette mesure, ils ont le sentiment d'être pris pour «des terroristes».

 

«Cette loi touche à de nombreux domaines, indique un membre du collectif libertaire. Elle renforce les droits de la sécurité privée, elle généralise la vidéosurveillance.»

 

«Désobéissance civile»

 

«C'est une loi scélérate, estime Vianney Le Vacon, adjoint au maire de Périgueux. Elle touche les élus aussi car ils devront dénoncer les personnes vivant dans ces logements alternatifs.» Les maires seront ainsi redevables «de 3700 euros d'amende en cas de non dénonciation». Fabrice Mathivet, également adjoint à Périgueux, appelle quant à lui «à la désobéissance civile». Les manifestants déterminés ont appelé à «vivre de plus en plus nombreux en habitats alternatifs» et donc «à ne pas lâcher l'affaire».

 

Le cortège est ensuite parti dans les rues de Périgueux, défilant de la place de l'hôtel de ville jusqu'au marché de Noël puis au commissariat, avant de se disperser sur l'esplanade du Théâtre vers 16 heures.


Leur presse (Nancy Ladde,
Sud-Ouest), 20 décembre.

 


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