Manif antifa à Lyon, 9 avril
Retour en photo sur la manifestation antifa du 9 avril à Lyon
Plus de 2000 personnes ont participé samedi 9 avril à la manifestation contre le fascisme appelé à Lyon par le Collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite pour pointer la recrudescence des violences fascistes et demander la fermeture du local néo-nazi de Gerland.
Pour le contexte lire : Retour sur 2 ans de lutte à Lyon contre l’extrême-droite et ses agressions
Sous un soleil estival, le cortège parti de la place Bellecour a rapidement avalé le (petit) parcours jusqu’à la place Jean Macé. La manifestation a moins mobilisé que l’année dernière mais paraissait plus déterminée.
Les organisations politiques et syndicales étaient moins représentées que la manifestation de l’année dernière suite à l’agression de militants syndicalistes. Mais le dynamisme des cortèges antifascistes radicaux, particulièrement fournis, a largement compensé.
Après une arrivée à Jean Macé où les mobiles bloquaient toute progression vers le local néo-nazi, une grosse partie du cortège est repartie vers la place Bellecour, puis vers les Terreaux. Finalement ce bout de manif improvisée fût le plus réjouissant, et les rues pleines de passants du samedi aprèm ont vibré aux sons des «Alerta Antifascista» et autres «Lyon Antifa»…
Un bon nombre de CRS bloquait la rue partant de Jean Macé en direction de Gerland, va savoir pourquoi… En tout cas ils avaient carrément sorti les barrières grillagées !
Le cortège du retour, bien rempli !
Rebellyon, 9 avril 2011.
Lyon : 2000 personnes manifestent contre l’extrême-droite
À l’appel du Collectif vigilance 69, organisations politiques, syndicales et associatives ont réclamé la fermeture d’un local «néonazi» et dénoncé la recrudescence d’agressions fascistes.
«Moi je suis habillé normalement», explique portable à l’oreille un jeune homme qui s’apprête à être rejoint. Face à lui, des représentants du mouvement anarchiste tout de noir vêtus, parfois cagoulés et porteurs de drapeaux aux manches de bonne dimension. Max, 24 ans est l’un d’eux. Ce demandeur d’emploi souligne être là «pour répondre aux diverses attaques faites par des groupes fascistes. On a des potes qui ont été agressés.» Le jeune homme brocarde en outre «le racisme d’État et tout ce qui est fait contre l’immigration et qui sert à faire diversion face à une politique antisociale». Il ne demande pas mais «exige la fermeture du local néonazi de Gerland». C’est en effet l’une des revendications principales des participants en plus de «la multiplication des agressions fascistes à Lyon».
Mathias étudiant en droit de 25 ans et membre du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) demande lui aussi la fermeture de la salle de concert où se retrouvent des crânes rasés. Mais au-delà c’est «le racisme décomplexé» qui l’inquiète, «et cette droite populaire qui n’en finit pas de lâcher des petites phrases».
Ainsi, c’est aux cris de «Pas de fachos dans nos quartiers» ou encore «le fascisme c’est la gangrène» que le cortège d’environ 2000 personnes, à l’appel de partis, associations et syndicats de gauche et d’extrême-gauche, est allé de Bellecour à Jean Macé, sans passer par l’impasse de l’Asphalte où, selon nos informations, quelque 200 sympathisants de l’extrême-droite étaient rassemblés. Déception d’une partie du cortège découvrant que l’avenue Jean-Jaurès était coupée par un barrage de CRS.
«On voulait faire halte au local de Gerland mais la préfecture nous a interdit d’y passer», soulignait un membre du service d’ordre.
Au-delà des banderoles de la CGT, de SUD, du NPA, du PCF, de la Gauche unitaire, d’Europe Écologie-Les Verts, de la Fédération syndicale étudiante, des voix se sont fait entendre dont celle d’Armand Creus, conseiller régional Front de Gauche disant «la détermination à ne pas lâcher, jusqu’à faire rentrer les fachos dans leur terrier».
La manifestation s’est dispersée sans incident. Le dispositif policier moins visible qu’efficace a tout fait pour éviter les heurts avec les groupes d’extrême-droite.
Leur presse (Dominique Menvielle,
Le Progrès), 10 avril.
Lyon : manifestation anti extrême-droite
Quelque 2000 personnes ont manifesté cet après-midi à Lyon contre «l'extrême-droite» et «le fascisme», à l'appel de partis, associations et syndicats de gauche et d'extrême-gauche, a constaté une journaliste de l'AFP.
Partis de la place Bellecour, les manifestants — environ 2000 selon la police et les organisateurs — ont défilé sous le soleil jusqu'à la place Jean-Macé, derrière des banderoles proclamant «fachos hors de nos vies» ou encore «écrasons les fascistes !»
Dans le cortège flottaient des drapeaux ou des banderoles de la CGT, de SUD, du NPA, du PCF, de la Gauche unitaire, d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), de la Fédération syndicale étudiante (FSE) ou encore de mouvements anarchistes.
Les manifestants, jeunes pour la plupart, se sont dispersés en fin d'après-midi. «Il n'y a pas eu d'incident», a indiqué la police, qui avait mobilisé un «dispositif assez massif» pour éviter d'éventuels heurts avec des groupes d'extrême-droite.
Organisée par le Collectif de vigilance contre l'extrême-droite du Rhône, qui regroupe plusieurs dizaines d'organisations politiques, syndicales et associatives, cette manifestation visait à dénoncer en particulier la «recrudescence des agressions fascistes à Lyon» et l'implantation d'un «local néo-nazi» dans le quartier de Gerland.
Leur presse (AFP), 9 avril.