Les cages de Copenhague

Publié le par la Rédaction

Description des traitements dans le centre de rétention

Synthèse des témoignages des personnes retenues captives par la police danoise le 12 décembre après les arrestations de masse.

Des récits de détenus, récemment libérés du centre de détention Valby, décrivent des conditions inhumaines à l’intérieur
comme «presque horribles». Les cellules sont surpeuplées et remplies depuis des heures, alors que la police a attaché les détenus avec des menottes sur des bancs dans le couloir. Certaines personnes ont passé cinq heures attachées à des bancs sans eau ni nourriture [voir la «Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants» des Nations-Unies]. L’accès aux toilettes a été refusé et les détenus ont dû uriner dans leurs vêtements. D’autres ont perdu connaissance, alors qu’ils étaient menottés aux bancs pendant des heures. Des bénévoles des cuisines des peuples (NDLR cantines mises en place pour les manifestants) avaient demandé à rentrer pour nourrir les centaines de prisonniers, puisque les autorités semblaient incapables de la faire. Cette aide a été refusée.

Indymedia Nantes, 14 décembre 2009.


À
Copenhague la police met les petits plats dans les grands

En ce dimanche calme sur le front des négociations, le sujet du jour des médias c’est le centre de détention spécialement mis en place pour la durée de la conférence internationale.

À 5 km de la ville, un gymnase a en effet été transformé en centre de détention. Doté d’un budget spécial de 83 millions d’euros, voté par le parlement danois, la police a mis les petits plats dans les grands. Ainsi les forces de l’ordre peuvent enfermer 350 personnes en même temps et ce pour des gardes à vue allant de 6 à 10 heures. Faites le compte ça fait beaucoup en 24 heures ! À l’intérieur du bâtiment, plusieurs dizaines de cages permettent d’entasser 15 personnes à la fois. Interrogée, une jeune fille nous a indiqué que régulièrement, durant sa garde à vue, des chiens venaient renifler à côté des cellules.

Depuis deux jours, le centre fonctionne à plein régime : manifestations, actions, mais aussi arrestations préventives et donc complètement arbitraires fournissent de nouveaux occupants temporaires. À Copenhague en ce moment, il est très courant de croiser de jeunes militants qui ont connu 6 heures de garde à vue simplement parce qu’ils se baladaient en centre ville ou parce qu’ils avaient une carte de la ville avec un rond rouge marquant un lieu dans le quel ils voulaient se rendre. Évidemment tout ce qui porte une cagoule se fait contrôler et interroger, peu importe qu’il s’agisse de cacher son visage ou simplement de protéger ses oreilles du froid, petits et grands, porteurs de cagoules, même tarifs : papiers unskyld (SVP). Pas de quartier, pas de dérogations : des journalistes se sont vu saisir casques et masques à gaz !

À suivre…

Fred à Copenhague pour HNS-Info, 13 décembre.
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