La police travaille à Mantes-la-Jolie
Yvelines : un adolescent se noie après une course poursuite avec la police
Un jeune adolescent de 15 ans issu d’une cité sensible des Mureaux (Yvelines) s’est noyé dans la Seine dans la nuit de samedi à dimanche. Les faits, survenus peu après minuit à Mantes-la-Jolie, ont eu lieu lors d’une course poursuite avec les policiers.
Tout commence à Mantes-la-Jolie, lors d’un banal contrôle routier. Après un refus d’obtempérer, les forces de l’ordre prennent en chasse un véhicule avec trois occupants à son bord, âgés de 15, 16 et 18 ans Sur les bords de Seine, le véhicule s’engage dans un virage, dérape, arrache un arbre sur le terre-plein central avant de finir sa course dans un poteau métallique.
«Impossible de lui venir en aide»
Après l’accident, les passagers et le conducteur s’échappent alors à pied. Deux d’entre eux se jettent volontairement dans la Seine. Un premier est aussitôt récupéré. «Le troisième était caché à ras la Seine dans l’eau, raconte sur la chaîne BFM un policier témoin direct de la scène. Il a commencé à nager. Il a été emporté sur la gauche par le courant et a commencé à couler. Impossible de lui venir en aide.» Sans attendre, les plongeurs des pompiers sont intervenus mais le jeune de 15 ans n’était plus en vie.
Christian Loiseau, directeur départemental de la sécurité publique dans les Yvelines, a assuré lors d’une conférence de presse que la police n’était pas en cause dans ce drame, précisant que «les agents sur place avaient tenté de raisonner le jeune homme pour qu’il sorte de l’eau et les rejoigne», sans succès.
L’IGS saisie
Le parquet de Versailles a annoncé dimanche avoir saisi l’Inspection Générale des Services (IGS, la «police des polices»). «La police judiciaire de Versailles et l’IGS ont été saisies par le parquet afin de comprendre le déroulement des faits qui ont mené à un tel drame», a déclaré Odile Faivre, procureure adjointe de Versailles, lors de la même conférence de presse.
«Les deux autres occupants du véhicule ont été placés en garde à vue dans la nuit, ils ont été remis en liberté dans la journée, il s’agissait simplement de comprendre qui conduisait lors de la poursuite» a ajouté Odile Faivre.
Leur presse (Yves Fossey, Le Parisien), 8 août 2010.