La police expulse à Paris et à Rennes
Expulsion du squat de Sainte-Croix de la Bretonnerie mardi 3 novembre à Paris
Le bailleur a fait appel aux forces de l’ordre, policiers, gardes mobiles, CRS ont mené un assaut contre les appartements occupés et défoncé les portes au bélier.
50 représentants des forces de l’ordre participaient au dispositif.
Les occupants, parfaitement pacifiques ont été arrêtés et pris en audition libre sous l’accusation fausse de destruction volontaire de biens privés.
Une manifestation de soutien de quelques dizaines de personnes a été dispersée par la violence. On compte au moins deux blessés.
D’autres mal-logés militants du Collectif étaient restés dehors notamment les familles avec enfants.
Une des mal-logés vouée à être logée sur le lieu était de la liste des Don Quichotte ayant prétendument reçue une «solution» à l’issue du mouvement en février 2007. Elle n’a jamais quitté la rue depuis (sauf depuis sa récente intégration dans le collectif).
On compte également des chômeurs, salariés de la municipalité parisienne, femmes seules avec enfants, étudiants en difficulté, SDF parmi les expulsés.
Le fait d’avoir fourni des justificatifs de domicile et d’installation depuis 10 jours n’a pas été pris en compte, aucune négociation n’a eu lieu. Aucune place n’a été fournie au droit pour envisager son application.
Un représentant de Paris Habitat était sur place, il a refusé toute négociation.
Les arrêtés ont été emmenés dans le commissariat du 12e en manifestant lors de leur embarquement, ils ont reçu un fort soutien de la population du quartier.
Les jeunes évacués d’un squat à Paris issus de l’ultragauche, dit la police
Cette source a confirmé l’évacuation pour «occupation illégale» d’un immeuble apparemment vacant par «un noyau de militants» présumés «issus de l’ultragauche» constitués en un «vague groupuscule aux contours encore mal définis». Les jeunes gens étaient venus de la proche banlieue parisienne, a précisé la source.
La préfecture de police de Paris (PP) a également confirmé l’évacuation, précisant qu’il y a eu seize interpellations au total «pour vérifications d’identité». Ces personnes ont ensuite été remises en liberté mardi soir, a précisé la PP.
On ignorait si l’évacuation avait un lien avec l’occupation par une quinzaine de militants de l’association Jeudi Noir, depuis samedi, d’un hôtel particulier, 1, place des Vosges, tout proche du squat. On ignorait également si des militants de Jeudi noir ont participé à l’opération rue Saint-Croix-de-la-Bretonnerie.
Le GIPN mobilisé pour l’évacuation du squat rue de Paris à Rennes
Ce matin, quand 75 policiers et CRS sont intervenus, la grande bâtisse était déserte. Cela n’a pas empêché une équipe du GIPN de défoncer le portail en bois de l’entrée à coups de bélier. «La plupart ont trouvé un autre endroit pour se loger, explique Me Hubert. Ils ont finalement compris qu’ils n’avaient aucune chance face aux forces de l’ordre.»
Ras-le-bol de la société de consommation
À l’intérieur, la confusion la plus totale règne encore. Les policiers ont trouvé un bivouac improvisé dans le jardin de la propriété où des banquettes et des tables ont été installées. Les murs ont été tagués d’inscriptions engagées. C’est dans cette ambiance que vivaient les jeunes squatters, parfois au nombre d’une cinquantaine. L’intervention de la force publique était aussi motivée par un besoin de sécurité. Un des planchers du premier étage montre des signes de faiblesse. Le risque d’effondrement est réel.
Depuis une semaine, des banderoles exprimant le ras-le-bol de la société de consommation, pendaient des fenêtres de la maison. Le départ de cette maison, rue de Paris, ne règle pas le problème. Les jeunes occupants exprimaient la semaine dernière leur détermination à se faire entendre. «Personne ne peut nous empêcher de trouver un autre squat pour nous loger, nous rencontrer, nous organiser», confiait un jeune homme.
Le collectif des mal-logés en lutte a ouvert des appartements laissés vides depuis des années par la mairie de Paris (Paris Habitat) au 50 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie (Paris 4e).
Le bailleur a fait appel aux forces de l’ordre, policiers, gardes mobiles, CRS ont mené un assaut contre les appartements occupés et défoncé les portes au bélier.
50 représentants des forces de l’ordre participaient au dispositif.
Les occupants, parfaitement pacifiques ont été arrêtés et pris en audition libre sous l’accusation fausse de destruction volontaire de biens privés.
Une manifestation de soutien de quelques dizaines de personnes a été dispersée par la violence. On compte au moins deux blessés.
D’autres mal-logés militants du Collectif étaient restés dehors notamment les familles avec enfants.
Une des mal-logés vouée à être logée sur le lieu était de la liste des Don Quichotte ayant prétendument reçue une «solution» à l’issue du mouvement en février 2007. Elle n’a jamais quitté la rue depuis (sauf depuis sa récente intégration dans le collectif).
On compte également des chômeurs, salariés de la municipalité parisienne, femmes seules avec enfants, étudiants en difficulté, SDF parmi les expulsés.
Le fait d’avoir fourni des justificatifs de domicile et d’installation depuis 10 jours n’a pas été pris en compte, aucune négociation n’a eu lieu. Aucune place n’a été fournie au droit pour envisager son application.
Un représentant de Paris Habitat était sur place, il a refusé toute négociation.
Les arrêtés ont été emmenés dans le commissariat du 12e en manifestant lors de leur embarquement, ils ont reçu un fort soutien de la population du quartier.
Collectif des mal-logés en lutte
Indymedia Nantes, 4 novembre 2009.
Les jeunes évacués d’un squat à Paris issus de l’ultragauche, dit la police
La douzaine de jeunes gens, évacués mardi soir par la police d’un squat rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie à Paris (IVe), sont «issus de la mouvance de l’ultragauche», a annoncé mercredi une source policière.
Cette source a confirmé l’évacuation pour «occupation illégale» d’un immeuble apparemment vacant par «un noyau de militants» présumés «issus de l’ultragauche» constitués en un «vague groupuscule aux contours encore mal définis». Les jeunes gens étaient venus de la proche banlieue parisienne, a précisé la source.
La préfecture de police de Paris (PP) a également confirmé l’évacuation, précisant qu’il y a eu seize interpellations au total «pour vérifications d’identité». Ces personnes ont ensuite été remises en liberté mardi soir, a précisé la PP.
On ignorait si l’évacuation avait un lien avec l’occupation par une quinzaine de militants de l’association Jeudi Noir, depuis samedi, d’un hôtel particulier, 1, place des Vosges, tout proche du squat. On ignorait également si des militants de Jeudi noir ont participé à l’opération rue Saint-Croix-de-la-Bretonnerie.
Leur presse (AFP), 4 novembre.
Le GIPN mobilisé pour l’évacuation du squat rue de Paris à Rennes
La grande maison, achetée par la mairie de Rennes, était occupée depuis une semaine par des jeunes militants d’extrême gauche, au 47, rue de Paris, dans un quartier huppé de Rennes. Hier soir, Me Hubert, l’huissier de justice chargé d’appliquer l’ordonnance d’expulsion du tribunal, a réussi à convaincre les squatters de la nécessité de quitter les lieux.
Ce matin, quand 75 policiers et CRS sont intervenus, la grande bâtisse était déserte. Cela n’a pas empêché une équipe du GIPN de défoncer le portail en bois de l’entrée à coups de bélier. «La plupart ont trouvé un autre endroit pour se loger, explique Me Hubert. Ils ont finalement compris qu’ils n’avaient aucune chance face aux forces de l’ordre.»
Ras-le-bol de la société de consommation
À l’intérieur, la confusion la plus totale règne encore. Les policiers ont trouvé un bivouac improvisé dans le jardin de la propriété où des banquettes et des tables ont été installées. Les murs ont été tagués d’inscriptions engagées. C’est dans cette ambiance que vivaient les jeunes squatters, parfois au nombre d’une cinquantaine. L’intervention de la force publique était aussi motivée par un besoin de sécurité. Un des planchers du premier étage montre des signes de faiblesse. Le risque d’effondrement est réel.
Depuis une semaine, des banderoles exprimant le ras-le-bol de la société de consommation, pendaient des fenêtres de la maison. Le départ de cette maison, rue de Paris, ne règle pas le problème. Les jeunes occupants exprimaient la semaine dernière leur détermination à se faire entendre. «Personne ne peut nous empêcher de trouver un autre squat pour nous loger, nous rencontrer, nous organiser», confiait un jeune homme.
Leur presse (Serge Le Luyer, Ouest-France), 3 novembre.