La justice fragnole

Le jeune homme interpellé mardi à Tarnac (Corrèze), dans le cadre de l’enquête sur des sabotages au préjudice de la SNCF, a été mis en examen notamment pour détention de fausses pièces d’identité et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Christophe B… a été mis en examen par le juge antiterroriste Thierry Fragnoli pour «détention de faux documents administratifs», «recel de vol» et «association de malfaiteurs», le tout «en relation avec une entreprise terroriste», a-t-on précisé.
Il a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
Le jeune homme, compagnon d’une jeune femme également mise en examen dans l’affaire, avait déjà été interpellé le 11 novembre 2008 puis relâché sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Outre M. B…, neuf personnes âgées de 24 à 35 ans sont mises en examen dans cette affaire.
La justice enquête depuis le 11 novembre 2008 sur des sabotages de lignes TGV attribués à un groupe de jeunes basés à Tarnac (Corrèze) et réunis autour de Julien Coupat, brillant étudiant.
Les enquêteurs ont retrouvé en particulier des pièces d’identité falsifiées lors des perquisitions des domiciles des personnes mises en cause.
Les avocats des mis en examen ont dénoncé mercredi la façon dont est menée l’enquête, faisant état de «présomptions très sérieuses de falsifications» par les enquêteurs et dénoncé un «florilège de manipulations».
Ils contestent également la qualification «terroriste» des actes et dénoncent une opération politique visant des jeunes gens soupçonnés par les enquêteurs d’appartenir à la mouvance «anarcho-autonome».
Leur presse (AFP), 27 novembre 2009.
Sabotages SNCF : un habitant de Tarnac mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
Un homme interpellé mardi matin à Tarnac (Corrèze) dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des lignes SNCF a été mis en examen vendredi à Paris pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», «recel de vol», et «détention de faux documents administratifs» a-t-on appris de sources proches de l’enquête.
Il a été placé sous contrôle judiciaire conformément aux réquisitions du Parquet. À son domicile, les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) auraient trouvé quatre cartes nationales d’identité et des faux certificats Assedic. Se basant sur l’expertise de son ordinateur, les enquêteurs et les magistrats le soupçonnent d’avoir fabriqué de faux documents d’identité.
Âgé de 33 ans, cet homme sans profession ferait partie de l’entourage de Julien Coupat, mis en examen dans cette affaire. Il est le conjoint d’une femme déjà mise en examen dans le cadre de ce dossier.
Leur presse (AP), 27 novembre.
Dixième mise en examen dans l’affaire de Tarnac
Un homme de 33 ans a été mis en examen vendredi dans l’enquête sur le sabotage de lignes de TGV en novembre 2008, l’affaire dite «de Tarnac», ce qui porte à dix le nombre de personnes poursuivies dans ce dossier.
Christophe Becker est poursuivi pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel de vol, recel de faux documents administratifs et falsification de documents administratifs», a-t-on appris de source judiciaire.
Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, après trois jours de garde à vue et une audition par le juge Thierry Fragnoli.
Les enquêteurs l’ont mis en cause sur le fondement d’une expertise de son ordinateur qui l’impliquerait dans la fabrication de faux documents et en raison de la découverte lors d’une perquisition chez lui, à Tarnac (Corrèze), de quatre cartes d’identité volées en Suisse.
Sa mise en cause montre que la police et le juge d’instruction poursuivent la piste de ce supposé groupe d’ultra-gauche.
Il se voit imputer les sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires SNCF dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, ainsi que le 26 octobre 2008.
Mercredi, la défense des neuf autres mis en examen et des parlementaires de gauche ont mis en cause la police, estimant que des soupçons de falsification pesaient sur certaines pièces importantes du dossier.
Ils mettent en cause l’audition d’un agriculteur interrogé le 14 novembre 2008 «sous X», comme le permet la procédure, et qui disait le groupe de Tarnac violent et capable de tuer, avant de se rétracter dans plusieurs médias.
Un autre grief de la défense concerne le procès-verbal de filature établi par la police le soir des sabotages et qui semble démontrer, selon elle, la présence près d’une ligne du TGV sabotée, en rase campagne et en pleine nuit, de Julien Coupat, supposé chef du groupe, et de son amie Yldune Lévy.
Selon les avocats, les traces de pas et de voiture retrouvées sur les lieux ne correspondent pas à celles du couple.
Leur presse (Reuters), 27 novembre.