Journalistes et syndicalistes même combat à Lyon 2
Mort aux graffitis !
Depuis mercredi matin, il y a de la lecture sur les murs des bâtiments de l’université Lumière. Mais celle-ci n’a rien de poétique. Les slogans sont même souvent violents. Sur le bâtiment qui fait face à l’entrée principale, rue de l’université, on peut lire : «Le droit est mort, vive la grève» écrit à la peinture noire. Autres morceaux choisis, à la tonalité anarchiste : «Mort au capital», «Nique la bac», «Feu aux prisons», «Liberté pour les sans-papiers», «Ne plus payer» ou encore «Autodéfense contre la police».
Les anciens graffitis sont à peine effacés
Deux jours après les faits, des personnes chargées de l’entretien des locaux, comme Serge et Stéphane, s’activent à effacer ces inscriptions, sans trop se faire d’illusions. Ils savent que les dégradations recommenceront. A l’endroit où les pierres sont apparentes, d’anciens graffitis sont encore visibles. Les deux hommes font avec les moyens du bord : pots de peinture et dissolvants. Ils ne cachent pas leur agacement : «Dans un des bâtiments de l’université, on a été obligé de fermer les WC hommes après les avoir repeints trois ou quatre fois. On a mis une grille pour les condamner. Ils en avaient fait partout.» Ce «ils» reste encore flou : «J’espère que ce ne sont pas des étudiants qui ont fait ça mais je pense plutôt que ce sont des gens de l’extérieur», déplore Serge. Même avis du côté de Claire, étudiante américaine en licence d’anglais : «Il y a trop de fautes. Ça ne peut pas être des étudiants d’ici».
Dans un communiqué, l’Université a, quant à elle, annoncé qu’elle avait déjà déposé plusieurs plaintes. Néanmoins, le coup des réparations sera sans doute élevé. L’année dernière, les dégradations avaient coûté près de 100'000 euros.
Les locaux de l’université Lyon 2 souillés par des tags injurieux
Un acte condamné par le président de l’Université, André Tiran, dans un message adressé à la communauté de Lyon 2 où il «condamne les auteurs de ces dégradations» et «demande aux différentes sensibilités représentées au sein du conseil d’administration de condamner sans réserve ces agissements».
André Tiran précise également «que plusieurs plaintes ont été déposées» et que «tout sera mis en œuvre pour que les auteurs de cet acte de vandalisme soient identifiés, jugés et sanctionnés».
De son côté, la Fédération syndicale étudiante condamne également ces faits, affirmant leur solidarité avec le personnel qui sera chargé du nettoyage et estime «tactiquement néfastes» les tags faisant référence au «danger d’expulsion d’une étudiante étrangère, algérienne, de son mari et de ses deux enfants». Elle précise cependant «ne pas contester la légitimité du tag comme mode d’action». Un mode d’action qui a coûté près de 100'000 euros à l’Université l’an dernier pour le nettoyage des deux campus (Berges du Rhône et Bron).
L’Université Lyon 2 a expressément interdit la publication de photographies de ces tags prises dans son enceinte.
Communiqué de la FSE-Lyon sur les dégradations à l’université Lyon II et le soutien à une étudiante menacée d’expulsion
Ces tags ont notamment pour thème le danger d’expulsion d’une étudiante étrangère, algérienne, étudiante en L1 de Science Po - Droit, de son mari et de ses deux enfants : nous avons obtenu pour elle le soutient de l’université Lyon II, du Doyen de Droit et Science Politique, Olivier Négrin, de la Vice-Doyenne Nathalie Dompnier, et plus de 500 signatures d’étudiants en deux jours. Pour obtenir la régularisation de cette étudiante, la FSE appelant à la régularisation de tous les sans-papiers, nous avons effectué notre travail syndical. Les auteurs des tags mettent en porte à faux l’étudiante sans papiers vis à vis de ses soutiens, et donc augmentent le danger d’expulsion pour elle, alors même qu’elle est dans le dénuement total. Elle n’a bien sûr pas été consultée par les auteurs des tags. La FSE ne conteste pas la légitimité du tag comme mode d’action, mais dans le cadre de la lutte pour la régularisation de cette étudiante sans papiers, ceux-ci étaient tactiquement néfastes.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des individus se sont introduits dans l’enceinte de l’université Lyon 2, située sur les quais du Rhône, et ont tagué les murs des bâtiments. Un acte de vandalisme que dénonce la direction de l’Université même si ce n’est pas la première fois qu’elle subit ce type de dégradation.

Depuis mercredi matin, il y a de la lecture sur les murs des bâtiments de l’université Lumière. Mais celle-ci n’a rien de poétique. Les slogans sont même souvent violents. Sur le bâtiment qui fait face à l’entrée principale, rue de l’université, on peut lire : «Le droit est mort, vive la grève» écrit à la peinture noire. Autres morceaux choisis, à la tonalité anarchiste : «Mort au capital», «Nique la bac», «Feu aux prisons», «Liberté pour les sans-papiers», «Ne plus payer» ou encore «Autodéfense contre la police».
Les anciens graffitis sont à peine effacés
Deux jours après les faits, des personnes chargées de l’entretien des locaux, comme Serge et Stéphane, s’activent à effacer ces inscriptions, sans trop se faire d’illusions. Ils savent que les dégradations recommenceront. A l’endroit où les pierres sont apparentes, d’anciens graffitis sont encore visibles. Les deux hommes font avec les moyens du bord : pots de peinture et dissolvants. Ils ne cachent pas leur agacement : «Dans un des bâtiments de l’université, on a été obligé de fermer les WC hommes après les avoir repeints trois ou quatre fois. On a mis une grille pour les condamner. Ils en avaient fait partout.» Ce «ils» reste encore flou : «J’espère que ce ne sont pas des étudiants qui ont fait ça mais je pense plutôt que ce sont des gens de l’extérieur», déplore Serge. Même avis du côté de Claire, étudiante américaine en licence d’anglais : «Il y a trop de fautes. Ça ne peut pas être des étudiants d’ici».
Dans un communiqué, l’Université a, quant à elle, annoncé qu’elle avait déjà déposé plusieurs plaintes. Néanmoins, le coup des réparations sera sans doute élevé. L’année dernière, les dégradations avaient coûté près de 100'000 euros.
Leur presse (Virginie Coutière, Lyon Capitale), 4 février 2010.
Les locaux de l’université Lyon 2 souillés par des tags injurieux
Mauvaise surprise hier pour le personnel et les étudiants de l’Université Lumière Lyon 2 qui a pu constater la présence de nombreux tags ornant les murs du Campus des berges du Rhône. De couleurs verte, orange, bleu, noir ou rose, injuriant tour à tour l’État, la police, la démocratie ou encore l’université, ce sont plus d’une vingtaine de messages qui sont venus recouvrir une partie des locaux.
Un acte condamné par le président de l’Université, André Tiran, dans un message adressé à la communauté de Lyon 2 où il «condamne les auteurs de ces dégradations» et «demande aux différentes sensibilités représentées au sein du conseil d’administration de condamner sans réserve ces agissements».
André Tiran précise également «que plusieurs plaintes ont été déposées» et que «tout sera mis en œuvre pour que les auteurs de cet acte de vandalisme soient identifiés, jugés et sanctionnés».
De son côté, la Fédération syndicale étudiante condamne également ces faits, affirmant leur solidarité avec le personnel qui sera chargé du nettoyage et estime «tactiquement néfastes» les tags faisant référence au «danger d’expulsion d’une étudiante étrangère, algérienne, de son mari et de ses deux enfants». Elle précise cependant «ne pas contester la légitimité du tag comme mode d’action». Un mode d’action qui a coûté près de 100'000 euros à l’Université l’an dernier pour le nettoyage des deux campus (Berges du Rhône et Bron).
L’Université Lyon 2 a expressément interdit la publication de photographies de ces tags prises dans son enceinte.
Leur presse (Raphaël Émile, Le Progrès), 5 février.
Communiqué de la FSE-Lyon sur les dégradations à l’université Lyon II et le soutien à une étudiante menacée d’expulsion
La Fédération Syndicale Étudiante a constaté, le 3 février, en arrivant sur le campus des Quais, la présence de tags effectués dans la nuit du 2 au 3 février. En tant que syndicat de classe, la FSE est solidaire des biatos, souvent précaires, qui devront nettoyer les tags, avec des produits chimiques et toxiques, dangereux pour leur santé. Accroître la charge de travail des biatos, déjà surchargés, étant donné leur sous-nombre, en recouvrant l’université de tags n’est pas conforme à ce principe de classe.
Ces tags ont notamment pour thème le danger d’expulsion d’une étudiante étrangère, algérienne, étudiante en L1 de Science Po - Droit, de son mari et de ses deux enfants : nous avons obtenu pour elle le soutient de l’université Lyon II, du Doyen de Droit et Science Politique, Olivier Négrin, de la Vice-Doyenne Nathalie Dompnier, et plus de 500 signatures d’étudiants en deux jours. Pour obtenir la régularisation de cette étudiante, la FSE appelant à la régularisation de tous les sans-papiers, nous avons effectué notre travail syndical. Les auteurs des tags mettent en porte à faux l’étudiante sans papiers vis à vis de ses soutiens, et donc augmentent le danger d’expulsion pour elle, alors même qu’elle est dans le dénuement total. Elle n’a bien sûr pas été consultée par les auteurs des tags. La FSE ne conteste pas la légitimité du tag comme mode d’action, mais dans le cadre de la lutte pour la régularisation de cette étudiante sans papiers, ceux-ci étaient tactiquement néfastes.
Nous appelons à soutenir cette étudiante le 25 février à 9h00 au tribunal administratif en salle no 6 (184 rue Duguesclin à Lyon).
Pour la FSE-Lyon, le porte parole : J. Salata - 3 février.