In memoriam Pierre-Joseph Proudhon

Publié le par la Rédaction


«Enfin, sans doute pour complaire à son dernier maître Gurvitch, qui vivait encore, Lefebvre a entrepris sans en rien connaître une apologie de Proudhon, froidement crédité d’être quelque chose comme l’inventeur de l’autonomie ouvrière ! Ce Proudhon, partisan toujours de l’ordre, qui veut améliorer l’ordre existant, dans la propriété privée (par la coopération), et partout ailleurs ; l’apolitique ennemi de toute lutte violente ; l’arriéré qui en plein XIXe siècle n’envisage et ne tolère d’autre choix pour la femme qu’entre l’état de prostituée et celui de ménagère ; l’homme qui a parfaitement résumé toute sa nullité de moraliste en tranchant, précisément contre le minimum de l’autonomie ouvrière existante : “Il n’y a pas plus de droit à la grève que de droit à l’inceste et à l’adultère.”»
«L’historien Lefebvre»,
Internationale situationniste no 10, mars 1966.

«(…) nous avons une grande sympathie pour les principales manifestations anarchistes de l’histoire (à l’exception de Proudhon, dont on comprend assez mal comment la tradition anarchiste l’accepte — mais en y incluant Ravachol ou Bonnot).»
Lettre de Guy Debord
à la revue Noir et Rouge, 28 avril 1966.

Publié dans Debordiana

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