En Grèce comme partout : "Nous voulons tout !"

Publié le par la Rédaction

À bas le gouvernement et l’État ! Attaque globale du Capital et de l’État ! Grèves combatives, manifestations, occupations, affrontements : Empirons leur crise avec des luttes de renversement

Avec les nouvelles mesures de pillage du monde du travail qui ont été annoncées par le gouvernement, il est plus qu’évident que la stratégie de l
’État et du Capital pour le dépassement de la crise est : Eux ils veulent tout !

Cette stratégie n
est pas imposée par des forces «de lextérieur» (Bruxelles, Allemands, spéculateurs internationaux, etc.) comme la gauche essaye de nous en convaincre, en levant la bannière … de la lutte contre lOccupation et en offrant ainsi un alibi au gouvernement ; mais (cette stratégie) elle constitue un besoin vital du capital et de la classe bourgeoise de notre pays. Dailleurs, cest pourquoi, la plupart des partis et des syndicats de ce régime, soutenus par les organismes internationaux de pouvoir et de domination du Capital (UE, FMI), s’empressent de contribuer à «leffort national».


Face à cette attaque globale, le monde du travail ne peut que mettre en avant le «Nous voulons tout !» C
est pourquoi nous ne revendiquons pas le «Nous ne payerons pas la crise», mais nous revendiquons toute la richesse que produit le travailleur aujourdhui et le besoin dun changement de cette richesse. Nous ne revendiquons pas simplement «la défense, ou la diminution réaliste du temps de travail» ou le «travail pour tous», mais la diminution radicale du temps de travail pour toute la société et le changement du contenu du travail pour tout le monde ; parce que nous voulons que le temps libre fasse partie de cette richesse, parce que nous voulons renverser le concept du travail «compétitif», du travail «rentable» qui isole et individualise, et le remplacer par la libre action coopérative, créative et sociale. Nous ne revendiquons pas simplement «linterdiction des licenciements», «les nationalisations» et «les programmes de salut», mais nous revendiquons toute la procédure productive, la reconquête de la richesse sociale avec la création parallèle des anti-institutions de démocratie directe.

Nous ne dénonçons pas simplement les pactes de stabilité ou les décisions de Bruxelles, mais nous agissons pour le désengagement et la dissolution internationaliste et révolutionnaire de tous les mécanismes et
organismes internationaux de pouvoir inter-étatique et de domination économique (UE, FMI, OMC, OTAN, etc.) ; avec des actions qui uniront les travailleurs face à lennemi commun, au-delà des frontières nationales et des «économies nationales».

Face à ces besoins du monde du travail se tiennent avec hostilité les organisations syndicales GSEE [
centrale syndicale, contrôlée par les syndicalistes des partis au pouvoir] - ADEDY [centrale syndicale des fonctionnaires], parce qu’en tant que maisons de garde avancées de l’État dans le mouvement ouvrier, elles constituent les dépositaires de la croissance patronale, de la compétitivité, de la productivité. En même temps, le syndicalisme de PAME [confédération syndicale contrôlée par le PC grec (stalinien-socio-démocrate], en maintenant les mêmes caractéristiques de bureaucratie et de hiérarchie et en voulant devenir une autre GSEE à la place de la GSEE, est hostile à chaque action ouvrière indépendante qui échappe à son contrôle, et mène la «lutte» de la protestation politique, de l’avènement du Parti et des solutions parlementaires. Ils ne nous représentent pas !

Toutes les propositions de «soulagement», d
«interception», de «sortie» de la crise, optent en réalité pour … le retour à la «normalité» ; la normalité dune croissance capitaliste encore plus barbare et catastrophique pour lhumain et la nature. En réalité, il nexiste pas de soulagement réel, dinterception ou de sortie de la situation dépressive que vivent aujourdhui les travailleurs-euses, les chômeurs, les jeunes, les immigré-e-s. Aujourdhui, seule la transformation de la crise en une crise révolutionnaire et politique de contestation globale et de renversement du système qui engendre le malheur moderne, peut conduire à lamélioration réelle de la place du monde du travail.

Face à l
attaque absolue du Capital et de lÉtat, la seule vraie réponse est celle dun mouvement ouvrier combatif de base et démancipation ; de revendications non négociées de nos besoins et de nos désirs ; de développement de formes collectives de communauté anti-étatiques, anti-commerciales, anti-parlementaires, de lutte, de solidarité, de culture ouvrière et de démocratie directe.

Action commune de solidarité
Courriel du 5 mars 2010.


Publié dans Grèce générale

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