Delenda est Carthago - 24 janvier

Publié le par la Rédaction

11h20. «La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789», promet un manifestant parmi les centaines qui ont passé la nuit devant le palais du Premier ministre, dans le centre de Tunis. L'atmosphère est tendue et rompt avec l'ambiance bon enfant de la veille.

 

11h15. La grève illimitée des instituteurs tunisiens connaît «un succès sans précédent» dans le pays affirme Nabil Haouachi, de la direction du syndicat national de l'enseignement primaire. «C'est ce que confirment les taux de participation dans les régions (…) Ce taux atteint les 100% à Médenine (sud-est), Sidi Bouzid, Kasserine (centre-ouest), Béja, Jendouba (nord-ouest) et Kairouan (centre) (…) Il est de 90% à Zaghouan (près de Tunis) où il n'y a pas de tradition syndicale tandis qu'on s'attend à une forte participation à Tunis.» Le gouvernement de transition avait décrété la reprise des cours pour lundi. (…)

 

Leur presse (Le Parisien), 24 janvier 2011.

 

 

Tunis : une voiture de police détruite

 

Un groupe de manifestants exigeant la démission du gouvernement tunisien de transition a détruit aujourd'hui une voiture de la police dans une rue proche du palais de la Kasbah qui abrite les services du premier ministre Mohammed Ghannouchi, a rapporté une journaliste de l'AFP.

 

L'incident, signe d'une nervosité toujours très vive parmi les manifestants, après une première échauffourée avec la police plus tôt dans la matinée, s'est produit dans une rue voisine de l'esplanade de la Kasbah.

 

Un groupe de manifestants s'est précipité sur des personnes qu'ils prenaient pour des membres du gouvernement entrant dans un bâtiment officiel qui était en fait un hôpital. Ils ont entraîné une intervention de policiers contre lesquels ils ont jeté des pierres. Des militaires se sont interposés, procédant à un tir de sommation en l'air.

 

C'est à ce moment que ce groupe de manifestants a saccagé une voiture vide de la police, en brisant les vitres à coups de bâtons et sautant dessus, selon une journaliste de l'AFP sur place. La situation s'est ensuite apaisée. 

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 24 janvier - 11h12.

 

 

Tunis : les manifestations contre le gouvernement continuent

 

Les Tunisiens veulent en finir une fois pour toutes avec l’ère Ben Ali.

 

Ce week-end, des centaines de manifestants ont bravé le couvre-feu pour camper devant le siège du gouvernement. Une façon de protester contre la présence dans l’exécutif de hauts responsables du régime du président déchu.

 

Affrontements avec la police

 

Les tensions restent vives ce lundi matin : à Tunis, des manifestants ont jeté des pierres et des bouteilles sur des policiers près des bureaux de Mohammed Ghannouchi, Premier ministre du gouvernement de transition controversé. La police a riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.

 

 

Ces incidents se sont produits alors que des policiers tentaient d’exfiltrer des fonctionnaires du siège du gouvernement.

 

Une semaine cruciale pour la survie du gouvernement de transition

 

Ce lundi est une journée test pour jauger l’évolution du rapport de force rue-gouvernement.

 

Nuit du 23 janvier

 

Un millier de jeunes ruraux venus des bastions de «la révolution du jasmin», dans le centre-ouest de la Tunisie, ont débarqué dimanche dans la capitale avec la ferme intention de n’en repartir qu’après avoir obtenu la tête du gouvernement.

 

La mobilisation s’exerce désormais de jour comme de nuit devant le Palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux de M. Ghannouchi, une semaine après la nomination de son «gouvernement d’union nationale», chargé de remettre le pays sur les rails et de préparer des élections d’ici six mois.

 

Leur presse (Ouest-France), 24 janvier.

 

 

L’armée bloque les accès à la Kasbah

pour empêcher l’arrivée de nouveaux manifestants

 


Publié dans Internationalisme

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