Chambéry : Le Perchoir (Carré Curieux) expulsé

Publié le par la Rédaction

Nouvelle expulsion à Chambéry

Le squat du Perchoir et l’espace autogéré du Carré Curieux (Plus d’infos sur le Jura libertaire) sont expulsés en ce moment même par les keufs sur ordres de la mairie et après décision de justice.

Cela aura pas traîné et ça n’empêche pas (petite anecdote) le sénateur PS de Chambéry Thierry Repentin de soutenir publiquement «Jeudi noir» alors que la mairie PS de Chambé nous expulse. (Il aurait quand même pu attendre qu’on soit viré pour s’exprimer la-dessus.)

Voir : À Chambéry (comme ailleurs), la Gauche expulse
Blog du Carré curieux

Brèves de Rebellyon, 26 janvier 2010.




Les occupants de l’Hôtel Morand à Chambéry expulsés

Six jours après la décision de justice, les occupants ont été évacués ce mardi matin.

Il est 7 heures ce mardi quand les forces de police arrivent devant l’Hôtel Morand, dans le centre-ville historique de Chambéry. En quelques minutes, et dans le calme, les occupants de l’Hôtel Morand sont évacués de l’habitat qu’ils squattaient depuis mi-décembre.

À 8h30, les squatteurs du Carré Curieux, comme ils surnommaient le lieu, sont tous partis, leurs affaires et sacs en mains. Les effectifs de police se réduisent et les services municipaux commencent à débarrasser l’Hôtel Morand.

Leur presse (La Vie nouvelle), 26 janvier.


Carré Curieux expulsable

Rendu du tribunal sans surprise ce 19 janvier : le Carré Curieux est expulsable sans délai. La municipalité et la justice réitèrent leur décision d’empêcher la poursuite d’activités autogérées et d’expulser un collectif de personnes … en plein hiver, qui plus est. La Mairie de gauche de Chambéry balaie l’existence des activités sociales et culturelles en construction, au nom de la propriété privée (municipale !). À ce jour, l’Hôtel Morand est toujours occupé et les participant-e-s au Carré Curieux n’ont pas dit leur dernier mot.

FA - Chambéry, 22 janvier.


Les squatteurs de Chambéry s’expriment

Après le rendu de la décision de justice dans le procès qui oppose les habitants de l’hôtel Morand à la Mairie, propriétaire des lieux, la Vie nouvelle a pu rencontrer ces résidants hors normes.

C
ombien de personnes vivent au Carré Curieux ?

S
ophia : «Pour répondre à cette interview, nous sommes trois personnes mais nous représentons les huit résidents du Carré Curieux. Nous n’aimons pas parler d’âge car cela nous a déjà fait défaut avec l’opinion publique mais disons que la tranche d’âge est assez large. Certains d’entre nous sont étudiants, d’autres ont un emploi ou non.»

Romuald : «Il faut préciser qu’il y a aussi beaucoup de personnes qui ne vivent pas ici mais qui sont plus présentes que certains résidants. Enfin, certains d’entre nous sont issus du squat des Pilots mais il y a aussi de nouveaux arrivants.»

Pourquoi faire le choix de vivre illégalement en squat ?

Sophia : «Au delà du fait que nous ne voulons pas cautionner l’actuelle politique économique en payant un loyer, c’est surtout les activités que nous proposons au public qui nous poussent à occuper des locaux vides. La mairie à la main mise sur les activités proposées lorsque les locaux lui appartiennent et qu’elle en est le bailleur. Nous voulons rester indépendants.»

Romuald : «Ce qui nous rassemble c’est cette envie d’être en rupture avec le système. Nous ne croyons pas que le système puisse sortir la tête de l’eau à quelqu’un qui est dans le besoin. Soit on se résigne, soit on agit. Nous, nous nous émancipons.»

Sophia : «En réalité, nous faisons une grève de la norme car nous ne nous sentons pas en phase avec les institutions. Les gens hors normes s’écrasent trop ou sont écrasés. Il faut créer des espaces comme le Carré Curieux pour développer et favoriser cette diversité.»

[…]

Leur presse (La Vie nouvelle), 21 janvier.
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