Bloque ta ville : Marseille en avant-garde !

Publié le par la Rédaction

Blocage du port de Marseille : les dockers durcissent la grève

 

Les agents des terminaux marchandises de Fos-sur-Mer et les dockers de Marseille accentuent leur mobilisation dans le cadre du mouvement national contre la réforme des retraites. Cette grève, qui dure depuis plusieurs jours, pourrait entraîner des ruptures d'approvisionnement dans les stations-services françaises d'ici peu de temps si les raffineries se mettaient aussi à cesser le travail.

 

À Fos-Lavera, les salariés grèvistes entament leur douzième jour de blocage. Ils empêchent la livraison de pétrole brut des raffineries de la région, provoquant déjà une pénurie de carburants en Corse. Pour les véhicules légers, l'approvisionnement en gazole et en essence sans plomb est limité à 30 litres par véhicule et par jour, précise la préfecture. Le quota autorisé est de 50 litres pour les poids lourds et la distribution de carburants dans des récipients portables (jerricans) est interdite.

 

Quatre des six raffineries près de s'arrêter

 

«S'il n'y a pas de blocage la semaine prochaine dans les raffineries, on a une à deux semaines devant nous pour trouver une solution au conflit (dans le port)», indiquait vendredi un porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Quatre des six raffineries alimentées par le port de Marseille devraient s'arrêter faute de matières premières à partir de dimanche, a-t-il précisé. Il restera une ou deux raffineries qui pourraient continuer à fonctionner un certain temps, selon l'Ufip.

 

Dans le même temps, les discussions entre syndicats et les autorités du Grand port maritime de Marseille étaient au point mort vendredi. L'activité marchandise était bloquée. Et si le trafic passager ne souffre pas de ce mouvement, la direction craint toutefois la paralysie du port. Cette grève occasionne le blocage de 52 bateaux, dont trois chimiquiers, 11 gaziers, 19 pétroliers de brut, 15 pétroliers de raffinés et trois péniches.

 

 

Les dockers en grève vendredi et dimanche

 

Dans le cadre d'un appel de la Fédération nationale port et docks CGT, les dockers et le personnel de manutention du secteur marchandises ont voté pour deux journées de grève, vendredi et dimanche, sur la thématique des retraites et de la pénibilité.

 

Vendredi matin, environ 400 dockers marseillais se sont rassemblés devant la préfecture, où une délégation a été reçue. «Nous avons décidé d'interpeller le préfet afin qu'il puisse relayer auprès du gouvernement la colère des travailleurs portuaires», a expliqué la direction locale de CGT. «L'action d'aujourd'hui est une nouvelle étape dans la pression qui ne sera atténuée que par des réponses satisfaisantes du gouvernement, voire de l'Élysée», a ajouté la CGT.

 

Face à ce blocus, la circulation des poids-lourds transportant des hydrocarbures a été autorisée ce week-end et le suivant, pour pallier d'éventuels problèmes d'approvisionnement de carburant, selon un arrêté ministériel paru vendredi.

 

Leur presse (Le Parisien), 8 octobre 2010.

 

 

Marseille : des raffineries pourraient être à l'arrêt dès ce week-end

 

Les salariés des terminaux pétroliers du Port de Marseille sont rentrés vendredi matin dans leur 12e jour de grève pour protester contre la mise en place de la réforme portuaire et réclamer la reconnaissance de la pénibilité dans le cadre du projet de réforme des retraites qui se discute en ce moment au Sénat.

 

Selon le pointage effectué par la direction du Grand Port de Marseille, 52 bateaux — trois chimiquiers, 11 gaziers, 19 pétroliers de brut, 15 pétroliers de raffinés et trois péniches — étaient bloqués au large des deux terminaux de Lavéra et Fos-sur-Mer.

 

Selon les informations recueillies auprès des syndicats, l'arrêt du travail sur les terminaux portuaires pourrait entraîner l'arrêt de plusieurs raffineries du département d'ici ce week-end, faute de brut à raffiner. C'est particulièrement le cas pour le site Total de La Mède qui fonctionne depuis plusieurs jours avec la «réserve sagesse», c'est-à-dire le brut stocké à Manosque et destiné à la défense nationale. Il pourrait se trouver à l'arrêt samedi ou dimanche.

 

«Si le brut n'arrive pas aux six raffineries qui dépendent du port de Marseille, des arrêts progressifs sont à prévoir à la fin du week-end ou en début de semaine prochaine», a estimé pour sa part Yves Le Goff, porte-parole de l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

 

Ces six raffineries appartiennent à Total, Lyondell et Basel, Esso, Ineos et Pétroplus. Quatre se trouvent sur le port et deux autres sont alimentées par un pipeline, à Feyzin (Rhône) et Reichstett (Bas-Rhin).

 

Pour autant, l'arrêt des raffineries n'entraînerait pas une pénurie immédiate : «Cela signifie seulement que l'on n'a plus de matière première à raffiner, expliquait récemment Medhi Rachid, représentant CGT à Total, mais les dépôts de produits raffinés peuvent encore alimenter les stations services plusieurs semaines.»

 

Jeudi matin, portuaires CGT et salariés de la filière pétrolière ont bloqué le dépôt de Fos-sur-Mer durant plusieurs heures. Vendredi matin, les agents des terminaux de Fos et Lavéra ont été rejoints par leurs collègues du port commercial et les dockers de Marseille qui ont voté un mot d'ordre de grève durant tout le week-end. Seules les activités passagers ne sont pas touchées par ce mouvement.

 

Mardi, l'ensemble des salariés du grand Port de Marseille et de la filière pétrolière devraient participer à la journée d'action contre le projet de réforme des retraites.

 

Leur presse (AP), 8 octobre.

 

Publié dans Colère ouvrière

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