Avis d'expulsion de la Grivèlerie à Rennes
Depuis une semaine, plusieurs dizaines de personnes occupent le 47, rue de Paris [à Rennes]. Craignant un effondrement des planchers, la mairie a demandé l’intervention du tribunal de grande instance. Le jugement a conclu, jeudi, à l’évacuation immédiate de la maison.
Vendredi matin. Entre le parc du Thabor et le lycée Saint-Vincent, au 47 rue de Paris, quatre jeunes personnes petit-déjeunent tranquillement. Ils squattent cette grande et vieille demeure depuis près d’une semaine. Entre 20 à 80 individus, selon les sources. Suite à l’interdiction de la manifestation du 17 octobre, ces militants ont décidé d’investir cette maison inoccupée. Ils souhaitent transformer le lieu en «maison de la culture» : quelques discussions publiques, débats et projections de films sont organisés.

Bras de fer entre la mairie et les squateurs
Mais la mairie ne souhaite pas d’un squat dans l’un de ses bâtiments. Les demandes d’évacuation laissant un répit de deux mois à ses occupants pour quitter les lieux, la mairie a préféré faire appel au tribunal de grande instance, pour une évacuation sans délai. Selon la Ville, l’habitation est dangereuse et «les planchers risquent de s’effondrer». Problème auquel le collectif des occupants a répondu par un tract : «Il est plus facile pour la mairie d’assumer ces prétextes d’insécurité et d’insalubrité, plutôt que la vérité qui sous-tend toute sa politique territoriale.»
Jeudi, le Tribunal de grande instance à ordonné l’expulsion immédiate de tous les occupants. Un huissier doit passer ce vendredi. Si les occupants ne partent pas, la municipalité pourrait solliciter la préfecture, afin que les forces de l’ordre interviennent.
Leur presse (Le Mensuel de Rennes), 30 octobre 2009.
La ville de Rennes réclame l’évacuation d’un squat
À propos du squat situé au 47 rue de Paris, la ville de Rennes «a sollicité, auprès de la préfecture, le concours de la force publique pour faire respecter le droit et garantir la sécurité». Dans un communiqué, elle insiste aussi sur le caractère dangereux du site après avoir rappelé qu’elle avait mis ses locaux à disposition d’artistes, à usage d’ateliers. Au vu de l’état dégradé du bâtiment, la Ville a ensuite relogé les artistes et décidé la vente de ce bien. «Suite à l’occupation illégale de cette propriété par des squatteurs, la Ville a saisi la justice pour demander l’évacuation rapide des occupants.» Jeudi, le Tribunal d’Instance a reconnu les droits de la Ville.
Leur presse (Ouest France), 30 octobre.
Rennes : Ordre d’expulsion pour le squatt revendicatif
Après la manifestation interdite des «autonomes» d’extrême gauche à Rennes, voici deux semaines, un groupe d’une cinquantaine de personnes avait élu domicile dans un immeuble inoccupé appartenant à la ville, rue de Paris. Sur la façade de ce squatt revendicatif, les occupants affichaient des banderoles appelant à la grève des loyers. La mairie, faisant état de l’état de délabrement du bâtiment, avait saisi le tribunal pour lui demander d’ordonner l’évacuation des lieux pour cause de danger d’effondrement. Elle a obtenu gain de cause, et l’ordre d’expulsion a été aussitôt signifié aux occupants.
Leur presse (Le Télégramme), 31 octobre.
Contre l’expulsion du 47 rue de Paris, on s’organise
Mardi 27 à 11h30 aura lieu le procès de l’ouverture de la maison du 47 rue de Paris. Cette maison a été réquisitionnée pour donner la possibilité à quiconque de s’organiser pour ne plus payer. Face à cette initiative la Mairie s’organise elle aussi pour y mettre fin au plus vite.
C’est pourquoi vingt personnes sont assignées à comparaître mardi au palais de Justice de Rennes.
Par conséquent, nous appelons à un rassemblement mardi à 11 heures devant le palais de Justice afin de soutenir cette initiative. Mais nous convions aussi tous ceux qui auraient envie de prendre part à ce commencement.
Ainsi, ce même mardi, à 18 heures aura lieu une assemblée ouverte pour discuter de l’avenir du lieu. À 20 heures, sera organisé un «repas-trottoir» devant le 47 rue de Paris pour se rencontrer et imaginer pratiquement ce que requiert l’ambition de s’organiser pour ne plus payer.
Le mercredi qui suit, à 20 heures, aura lieu l’ouverture du bar «Chez AMINE & IKAD».
Samedi, à 21 heures, une projection d’un film sur les Blacks Panthers (pour poursuivre sur le thème de l’Amérique subversive après la projection de jeudi dernier sur le mouvement des «Diggers») sera suivie d’une discussion.
Et pour finir la semaine, dimanche à 15 heures, aura lieu l’assemblée ouverte et, à 18 heures, un bal.
La Grivèlerie, 26 octobre.
