Autodéfense des travailleurs africains de Calabre
Italie : deux immigrés blessés par balles après des manifestations
Un «important contingent de policiers a été envoyé pour assurer un meilleur contrôle du territoire et garantir la sérénité à toute la population présente», a annoncé le chef de la police Antonio Manganelli, après s’être entretenu avec le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni.
Les deux blessés, victimes de tirs de fusils de chasse et souffrant de blessures «sans gravité» selon la police, ont été admis à l’hôpital de Polistena.
Selon un carabinier de Gioia Tauro, qui supervise la région où se trouve la localité de Rosarno, les deux hommes ont été atteints alors qu’ils se trouvaient sur la route. Ils vivaient dans une ferme abandonnée près de Rosarno.
La situation était toujours «tendue» vendredi soir dans la zone avec «des manifestations d’habitants contre les immigrés et d’immigrés contre les habitants», a précisé ce carabinier, joint par téléphone par l’AFP depuis Rome.
Selon l’agence italienne Ansa, une centaine d’habitants armés de bâtons et de barres de fer ont érigé vendredi soir à proximité de Rosarno une barricade près d’un local où se trouvent de nombreux immigrés.
Jeudi soir, plusieurs centaines d’ouvriers agricoles, pour la plupart employés illégalement dans la région et provenant d’Afrique noire, avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons à Rosarno pour protester contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cible de tirs de fusils à air comprimé.
Des incidents s’en étaient suivis, faisant plusieurs blessés parmi les manifestants. (…)
Trente-sept personnes blessées lors d’émeutes dans le sud de l’Italie
Deux immigrés ont été grièvement blessés à coups de barres de fer, vendredi 8 janvier, à Rosarno, en Calabre, dans le sud de l’Italie. Selon le préfet, le bilan total des violences qui sévissent depuis jeudi dans cette ville est de 37 blessés, dont 19 étrangers et 18 policiers. L’un des deux immigrés blessés vendredi a dû subir une intervention chirurgicale et se trouvait dans la soirée dans un service de neurochirurgie à Reggio Calabria, la capitale de la province.
Plus tôt dans la journée, cinq autres personnes, immigrées également, ont été volontairement renversées par des voitures conduites par des habitants italiens de la localité ; deux autres ont été touchées aux jambes par des tirs de fusils de chasse. Ces sept immigrés ne souffrent que de blessures légères. Pour l’une des agressions, les occupants de l’automobile ont été arrêtés par les carabiniers. (…)
Émeute d’immigrés en Calabre
La télévision a diffusé des images montrant des dizaines d’Africains brisant les vitres de voitures à l’aide de barres de fer et de pierres et mettant le feu à des véhicules et à des poubelles.
La police de Rosarno, en Calabre, a rapporté qu’une voiture au moins avait été attaquée alors que des passagers se trouvaient à l’intérieur et que plusieurs personnes avaient été blessées.
Les immigrés, dont certains brandissaient des pancartes «Nous ne sommes pas des animaux» et «Les Italiens ici sont racistes» ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police anti-émeutes. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés.
À l’origine de ces incidents, des jeunes gens circulant en voiture avaient tiré avec une carabine à air comprimé sur un groupe d’immmigrés rentrant du travail, blessant plusieurs d’entre eux.
Dans cette région, les immigrés sont employés comme journaliers pour la récolte des fruits et des légumes. Quelque 1500 d’entre eux vivent dans des usines abandonnées, sans eau courante ni électricité et des mouvements des droits de l’homme disent qu’ils sont exploités par le crime organisé.
Le gouverneur de Calabre, Agazio Loiero, a déclaré que les actes des immigrés étaient totalement injustifiés, mais il a reconnu qu’il y avait eu une «forte provocation». L’Italie a durci sa position contre l’immigration clandestine et certains bateaux d’immigrants venus d’Afrique ont été refoulés en haute mer.


Italie : heurts entre policiers et immigrés
Les immigrés, en majorité originaires d’Afrique et qui travaillent, souvent au noir, dans l’agriculture, manifestaient violemment dans les rues de cette petite localité de Calabre après avoir été la cible, plus tôt dans la journée, de tirs provenant d’une arme à air comprimé.
Plusieurs personnes ont été touchées, dont un réfugié politique du Togo, mais aucune n’est grièvement blessée.
Pour protester contre cette attaque, les immigrés ont manifesté dans les rues de Rosarno, incendiant des véhicules et des poubelles et frappant avec des bâtons les maisons et les vitrines des magasins.
Pendant que le préfet local négociait avec les manifestants, un groupe d’immigrés a jeté des cailloux et d’autres objets vers les policiers qui ont répliqué en chargeant. Plusieurs manifestants ont été interpellés et plusieurs autres légèrement blessés lors de ces échauffourées.



Calabre/manifestation : le HCR dénonce le risque de «chasse aux immigrés»
«Nous sommes très préoccupés face à la situation à Rosarno et à la tension qui reste forte aujourd’hui», a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’antenne italienne du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, Laura Boldrini. Annonçant une mission du HCR sur place dès samedi, elle a dit s’inquiéter du «risque que des habitants cherchent à se venger».
Jeudi soir, plusieurs centaines d’ouvriers agricoles pour la plupart employés illégalement dans la région et provenant d’Afrique noire, avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons à Rosarno pour protester contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cible de tirs de fusils à air comprimé.
«On ne sait pas avec certitude mais deux ou peut-être cinq ont été blessés et hospitalisés», a dit Mme Boldrini.
La police est intervenue et dans les affrontements entre immigrés et forces de l’ordre, plusieurs immigrés ont été blessés.
Vendredi, un sit-in a réuni environ 2000 immigrés dans le centre de Rosarno, selon les médias italiens, tandis qu’une dizaine d’habitants bloquaient des voies d’accès et d’autres occupaient la mairie pour demander d’éloigner les immigrés de la ville.
Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, membre du parti anti-immigrés Ligue du nord, a affirmé que ces tensions étaient le résultat d’«une trop grande tolérance face à l’immigration clandestine».
Mme Boldrini, qui a souligné la présence parmi les immigrés de réfugiés politiques et demandeurs d’asile, a estimé que les autorités devaient commencer par rechercher les auteurs de l’agression contre les immigrés.
«Ce n’est pas le premier épisode de ce genre à Rosarno», a dit Mme Boldrini.
Il faut aussi «très vite reprendre le dialogue» en tenant compte de tous les facteurs y compris les «conditions inhumaines dans lesquelles vivent ces ouvriers : des cabanes insalubres, sans eau, sans hygiène».
Selon le principal syndicat italien Cgil, environ 50'000 travailleurs immigrés vivent en Italie dans des logements insalubres similaires à ceux de Rosarno.
Les ouvriers agricoles passent en effet d’une région à l’autre au fil des saisons et du type de produits à récolter. En ce moment en Calabre et Sicile, c’est la période des agrumes (clémentines, oranges).
La Cgil a dénoncé l’emprise de la mafia surtout dans le sud de l’Italie sur ces immigrés massivement employés dans l’agriculture, qui représentent «une main d’œuvre à bas coût» payée autour de 25 euros par jour.
Le syndicat a critiqué le discours sécuritaire du ministre Maroni, soulignant que ces immigrés «touchent des salaires de misère, ont des horaires épouvantables, équivalant à l’esclavage».




Deux immigrés ont été blessés par balles aux jambes vendredi soir à Rosarno en Calabre (sud de l’Italie), où la police a envoyé des renforts au vu des tensions persistantes, après des manifestations d’immigrés qui avaient dégénéré la veille en affrontements avec les forces de l’ordre.
Un «important contingent de policiers a été envoyé pour assurer un meilleur contrôle du territoire et garantir la sérénité à toute la population présente», a annoncé le chef de la police Antonio Manganelli, après s’être entretenu avec le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni.
Les deux blessés, victimes de tirs de fusils de chasse et souffrant de blessures «sans gravité» selon la police, ont été admis à l’hôpital de Polistena.
Selon un carabinier de Gioia Tauro, qui supervise la région où se trouve la localité de Rosarno, les deux hommes ont été atteints alors qu’ils se trouvaient sur la route. Ils vivaient dans une ferme abandonnée près de Rosarno.
La situation était toujours «tendue» vendredi soir dans la zone avec «des manifestations d’habitants contre les immigrés et d’immigrés contre les habitants», a précisé ce carabinier, joint par téléphone par l’AFP depuis Rome.
Selon l’agence italienne Ansa, une centaine d’habitants armés de bâtons et de barres de fer ont érigé vendredi soir à proximité de Rosarno une barricade près d’un local où se trouvent de nombreux immigrés.
Jeudi soir, plusieurs centaines d’ouvriers agricoles, pour la plupart employés illégalement dans la région et provenant d’Afrique noire, avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons à Rosarno pour protester contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cible de tirs de fusils à air comprimé.
Des incidents s’en étaient suivis, faisant plusieurs blessés parmi les manifestants. (…)
Leur presse (AFP), 8 janvier 2010.

Trente-sept personnes blessées lors d’émeutes dans le sud de l’Italie
Deux immigrés ont été grièvement blessés à coups de barres de fer, vendredi 8 janvier, à Rosarno, en Calabre, dans le sud de l’Italie. Selon le préfet, le bilan total des violences qui sévissent depuis jeudi dans cette ville est de 37 blessés, dont 19 étrangers et 18 policiers. L’un des deux immigrés blessés vendredi a dû subir une intervention chirurgicale et se trouvait dans la soirée dans un service de neurochirurgie à Reggio Calabria, la capitale de la province.
Plus tôt dans la journée, cinq autres personnes, immigrées également, ont été volontairement renversées par des voitures conduites par des habitants italiens de la localité ; deux autres ont été touchées aux jambes par des tirs de fusils de chasse. Ces sept immigrés ne souffrent que de blessures légères. Pour l’une des agressions, les occupants de l’automobile ont été arrêtés par les carabiniers. (…)
Leur presse (Le Monde), 8 janvier.
Émeute d’immigrés en Calabre
Des immigrés ont incendié des voitures et brisé des vitrines hier soir. Ils protestaient contre l’attaque d’ouvriers agricoles africains par une bande de jeunes.
La télévision a diffusé des images montrant des dizaines d’Africains brisant les vitres de voitures à l’aide de barres de fer et de pierres et mettant le feu à des véhicules et à des poubelles.
La police de Rosarno, en Calabre, a rapporté qu’une voiture au moins avait été attaquée alors que des passagers se trouvaient à l’intérieur et que plusieurs personnes avaient été blessées.
Les immigrés, dont certains brandissaient des pancartes «Nous ne sommes pas des animaux» et «Les Italiens ici sont racistes» ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police anti-émeutes. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés.
À l’origine de ces incidents, des jeunes gens circulant en voiture avaient tiré avec une carabine à air comprimé sur un groupe d’immmigrés rentrant du travail, blessant plusieurs d’entre eux.
Dans cette région, les immigrés sont employés comme journaliers pour la récolte des fruits et des légumes. Quelque 1500 d’entre eux vivent dans des usines abandonnées, sans eau courante ni électricité et des mouvements des droits de l’homme disent qu’ils sont exploités par le crime organisé.
Le gouverneur de Calabre, Agazio Loiero, a déclaré que les actes des immigrés étaient totalement injustifiés, mais il a reconnu qu’il y avait eu une «forte provocation». L’Italie a durci sa position contre l’immigration clandestine et certains bateaux d’immigrants venus d’Afrique ont été refoulés en haute mer.
Leur presse (ATS), 8 janvier 2010.



Italie : heurts entre policiers et immigrés
Des heurts ont opposé hier soir des policiers à des centaines de manifestants, dont de nombreux immigrés clandestins, qui protestaient dans les rues de Rosarno, dans le sud de l’Italie, faisant plusieurs blessés légers, a rapporté l’agence Ansa.
Les immigrés, en majorité originaires d’Afrique et qui travaillent, souvent au noir, dans l’agriculture, manifestaient violemment dans les rues de cette petite localité de Calabre après avoir été la cible, plus tôt dans la journée, de tirs provenant d’une arme à air comprimé.
Plusieurs personnes ont été touchées, dont un réfugié politique du Togo, mais aucune n’est grièvement blessée.
Pour protester contre cette attaque, les immigrés ont manifesté dans les rues de Rosarno, incendiant des véhicules et des poubelles et frappant avec des bâtons les maisons et les vitrines des magasins.
Pendant que le préfet local négociait avec les manifestants, un groupe d’immigrés a jeté des cailloux et d’autres objets vers les policiers qui ont répliqué en chargeant. Plusieurs manifestants ont été interpellés et plusieurs autres légèrement blessés lors de ces échauffourées.
Leur presse (AFP), 8 janvier.




Calabre/manifestation : le HCR dénonce le risque de «chasse aux immigrés»
Le HCR s’est dit très préoccupé vendredi d’un risque de «chasse aux immigrés» à Rosarno en Calabre, dans le sud de l’Italie, après une manifestation d’immigrés majoritairement africains qui a dégénéré en affrontements avec la police jeudi soir.
«Nous sommes très préoccupés face à la situation à Rosarno et à la tension qui reste forte aujourd’hui», a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’antenne italienne du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés, Laura Boldrini. Annonçant une mission du HCR sur place dès samedi, elle a dit s’inquiéter du «risque que des habitants cherchent à se venger».
Jeudi soir, plusieurs centaines d’ouvriers agricoles pour la plupart employés illégalement dans la région et provenant d’Afrique noire, avaient incendié des voitures et brisé des vitrines à coups de bâtons à Rosarno pour protester contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cible de tirs de fusils à air comprimé.
«On ne sait pas avec certitude mais deux ou peut-être cinq ont été blessés et hospitalisés», a dit Mme Boldrini.
La police est intervenue et dans les affrontements entre immigrés et forces de l’ordre, plusieurs immigrés ont été blessés.
Vendredi, un sit-in a réuni environ 2000 immigrés dans le centre de Rosarno, selon les médias italiens, tandis qu’une dizaine d’habitants bloquaient des voies d’accès et d’autres occupaient la mairie pour demander d’éloigner les immigrés de la ville.
Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, membre du parti anti-immigrés Ligue du nord, a affirmé que ces tensions étaient le résultat d’«une trop grande tolérance face à l’immigration clandestine».
Mme Boldrini, qui a souligné la présence parmi les immigrés de réfugiés politiques et demandeurs d’asile, a estimé que les autorités devaient commencer par rechercher les auteurs de l’agression contre les immigrés.
«Ce n’est pas le premier épisode de ce genre à Rosarno», a dit Mme Boldrini.
Il faut aussi «très vite reprendre le dialogue» en tenant compte de tous les facteurs y compris les «conditions inhumaines dans lesquelles vivent ces ouvriers : des cabanes insalubres, sans eau, sans hygiène».
Selon le principal syndicat italien Cgil, environ 50'000 travailleurs immigrés vivent en Italie dans des logements insalubres similaires à ceux de Rosarno.
Les ouvriers agricoles passent en effet d’une région à l’autre au fil des saisons et du type de produits à récolter. En ce moment en Calabre et Sicile, c’est la période des agrumes (clémentines, oranges).
La Cgil a dénoncé l’emprise de la mafia surtout dans le sud de l’Italie sur ces immigrés massivement employés dans l’agriculture, qui représentent «une main d’œuvre à bas coût» payée autour de 25 euros par jour.
Le syndicat a critiqué le discours sécuritaire du ministre Maroni, soulignant que ces immigrés «touchent des salaires de misère, ont des horaires épouvantables, équivalant à l’esclavage».
Leur presse (AFP), 8 janvier.




