Actions antisécuritaires toulousaines du campement de la Prairie des Filtres - 7 février

Publié le par la Rédaction

 

Hier 7 février nous sommes partis à une trentaine d'activistes enchanter avec nos tracts et nos happenings trois lieux du contrôle social toulousain : la Chambre de commerce, la CAF et la Sécu.

 

Le premier a tiré sa grille, effrayé par nos misiviens, le second nous a vus nous intaller dans un bureau sous une pluie de confettis, le troisième lieu a vu un véritable spectacle chorégraphique jusqu'à l'arrivée de la police qui nous a «escortés» jusqu'au campement (12 cars de CRS quand même !).

 

J'allais oublier la tentative d'occuper le Pôle-emploi, où les vigiles nous ont fait barrage.

 

Dans l'ensemble beau succès !

 

Gégé de Toulouse
Mailing, 8 février 2011.

 

 

 

 

Prairie des Filtres : du provisoire qui dure

 

Après trois semaines de mobilisation, les campeurs de la Prairie des Filtres ont créé un espace de vie communautaire très organisé sur les berges de la Garonne.

 

 

 

Programme du jour : tractage sur le pont neuf et dans la rue, entretien du camp, cuisine, coupe de bois, ramassage des crottes de chiens, vaisselle à «l'auto-wash»… pour «faire partout propre et beau !» Le panneau à l'entrée du campement illustre bien le degré d'organisation qui règne parmi les campeurs de la prairie des filtres. Depuis maintenant trois semaines, l'espace de vie «autogéré», créé autour des habitats légers et éphémères des occupants de la prairie, commence à prendre des allures de véritable village. Tentes, camions, caravanes, quelques tipis, et une yourte chauffée par un poêle à bois pour les enfants, servent de logis. Dans le rond central, espace de vie en commun, tous sont occupés. D'un côté on coupe du bois récupéré sur les bords de Garonne, de l'autre on nettoie les toilettes sèches qui sont vidées dans un camion, le tri sélectif prend le chemin des bennes, un autre groupe ramène de l'eau… «toutes les actions sont entreprises collectivement et les décisions prises en assemblée générale, même si certains se sont un peu spécialisés». En cuisine, c'est Ben qui s'occupe du menu (hier : salade de légumes avec poudre de coco et amandes, riz au curry et jus de fruits frais) et de répartir les tâches, aidé par quatre autres personnes. «Rire et chansons» résonne dans le transistor. L'après-midi, certains se rendent sur «des actions» alors que d'autres s'occupent des plus petits dans la yourte «espace enfants». «La semaine dernière, explique Anna, plusieurs d'entre nous qui ont été animateurs ont organisé des ateliers d'origamis et de coloriage pour les enfants.» En fin de journée, des débats se tiennent dans le plus grand des chapiteaux, «le Zom», avant de laisser place aux projections de films et documentaires. Les soirées s'organisent autour du feu, «espace de convivialité» avant l'arrêt du bruit vers 22 heures, «pour respecter le sommeil de chacun».

 

Anna l'assure «ce campement n'a pas pour vocation de devenir un nouveau quartier de Toulouse ! Mais nous continuerons à nous mobiliser, autre part. Nous avons le devoir de prolonger l'action pour tous ceux qui luttent contre les lois sécuritaires en France.»

 

L'ultimatum de Pierre Cohen 
La mairie a enclenché la semaine dernière une procédure d'expulsion du campement de la Prairie des Filtres. «Des huissiers se sont rendus sur place, ont constaté l'occupation illégale du site et ont relevé les identités des membres du campement. Le tribunal administratif doit statuer. Fort de cette décision de justice la mairie pourra demander au préfet d'ordonner l'intervention de la force publique pour faire évacuer les lieux» explique-t-on à la mairie. Opposé sur le fond à la loi LOPPSI 2 Pierre Cohen semble décidé à user de son autorité de maire si les habitants du «village alternatif» ne décident pas de lever le camp d'eux-mêmes dans le cas probable où la loi sera revotée aujourd'hui à l'assemblée nationale.
«Ils sont sur une lutte que nous soutenons mais à un moment donné il faudra qu'ils partent. Nous le leur avons fait savoir officiellement» nous confiait le maire de Toulouse hier. «Même pour défendre des idées nobles on ne peut occuper indéfiniment un espace public. La Prairie des Filtres est un site sauvegardé obéissant à une réglementation précise. Il doit être rendu à sa fonction. Il faut que ces manifestants trouvent un autre moyen de continuer leur lutte. On peut les accompagner en les aidant à trouver un espace de débat, mais il y a une différence entre un espace de droit et une installation illégale.» Si le campement ne dégage pas cette semaine de la prairie des filtres il faudra, déclare le maire, recourir à l'expulsion.
Le «camp d'Indiens» des riverains
Les riverains de la prairie des filtres n'ont pas fait de pétition contre le «camp d'Indiens» comme ils l'appellent mais ils ont écrit à Pierre Cohen. «Nous ne comprenons pas comment on a pu laisser s'installer ce campement pendant trois semaines sans que les autorités réagissent, dit un membre d'une association de défense de la Prairie des Filtres. Il y avait ce week-end une vingtaine de tentes, une cinquantaine de véhicules stationnés sur les pelouses, des tas de chiens en liberté qui ont aboyé nuit et jour.»

 

Leur presse (La Dépêche), 8 février.
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P
<br /> <br /> putain de hippies<br /> <br /> <br /> <br />
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