"Pour de l'antipub notre camarade est en prison..."

Un camarade a été arrêté lundi 6 juillet à Poitiers. Il était recherché par la police depuis une semaine, suspecté d’avoir mené une action antipub à La Rochelle.
En effet, dans la nuit du 15 au 16 juin, plus d’une centaine de pubs JC Decaux ont été dégradés. Après une garde à vue prolongée, il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Niort depuis deux jours maintenant dans le cadre de l’enquête ouverte par le juge d’instruction de La Rochelle.
Étant donné qu’il passe en procès le 30 juillet prochain au tribunal de Niort pour des faits similaires, nous craignons qu’il y reste jusqu’à cette date.
La Police veut un coupable et la Justice un bouc émissaire idéal pour toutes les actions antipub dans la région Poitou-Charentes.
Pour de l’antipub notre camarade est en prison…
Ainsi nous devons être nombreux ce jour-là à Niort, exprimer notre soutien, notre rage et notre solidarité. Il n’est pas seul ! Nous appelons tous les gens concernés et dégoûtés par cette société marchande et sa propagande publicitaire à être présents lors de son procès le 30 juillet au tribunal de Niort à partir de 14 heures pour lui montrer notre soutien, notre amitié et lui donner du courage. Cette répression aussi démesurée soit-elle ne distillera pas la peur en nous.
11 juillet 2009.
Un Poitevin écroué après une opération sucettes
Un Poitevin natif de Niort a été placé en détention, mercredi. Il est soupçonné d’avoir vandalisé une centaine de sucettes Decaux à La Rochelle en juin.
Le vandalisme publicitaire contre les sucettes Decaux est contagieux. Plusieurs villes de la région sont touchées. Mercredi, un Poitevin natif de Niort, a été présenté à un juge d’instruction de La Rochelle et mis en examen pour des dégradations en série. Il est soupçonné d’avoir vandalisé une centaine de sucettes publicitaires dans cette ville, au cours de la nuit du 15 au 16 juin dernier. Il aurait reconnu une partie des faits. La veille de cette «nuit des sucettes», M., 30 ans, avait comparu devant le tribunal correctionnel de La Rochelle, dans le cadre d’une affaire de dégradations commises dans cette ville en février. Il avait écopé d’une condamnation à une amende de 300 € et à un stage de citoyenneté. S’est-il défoulé le soir même en s’en prenant à des sucettes publicitaires au cours d’une opération d’ampleur ? Les investigations du juge vont devoir répondre à cette question. Elles devront aussi établir s’il était seul. Une seule personne a-t-elle pu dégrader autant de vitres en un temps aussi réduit ? Les enquêteurs en doutent. Le jeune homme suspecté s’est-il contenté d’agir à La Rochelle ? L’enquête pourrait mener vers d’autres faits, commis à Niort et Poitiers.
Arrêté à Poitiers incarcéré à Niort
Le préjudice de cette nuit de bris de sucettes n’a pas été chiffré par la société Decaux qui est généralement peu bavarde sur ce genre d’actes. Après les dégradations de la mi-juin, les policiers de la sûreté rochelaise avaient contacté leurs homologues poitevins où le phénomène est similaire. Un avis de recherche avait été lancé, dès la fin juin, concernant un jeune homme résidant à Poitiers, et proche du milieu des antipub. Un suspect a été arrêté, lundi, dans un squat de Poitiers. Il a été placé en garde à vue à Poitiers, puis transféré à La Rochelle. À l’issue de sa mise en examen, il a été écroué à la maison d’arrêt de Niort.
Leur presse (La Nouvelle République du Centre Ouest), 10 juillet.
Decaux : Le Poitevin placé en détention provisoire
Déféré mercredi devant le parquet de La Rochelle dans le cadre de l’enquête de la sûreté départementale portant sur la dégradation de près de 118 vitres de sucettes et d’abribus JC Decaux abritant de la publicité durant la nuit du 15 au 16 juin (Un préjudice estimé à 60.000 euros) — voir nos précédentes éditions — le Poitevin M. a ensuite été mis en examen par le juge d’instruction.
Comme le requérait le procureur de la République, le juge des libertés et de la détention a ordonné le placement en détention provisoire de l’auteur présumé âgé de 29 ans. Il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Niort. À ce stade de l’instruction, cet homme est toujours présumé innocent. Une information judiciaire a été ouverte.
M. avait été interpellé lundi dernier par les policiers de Poitiers, ville où il demeure, à la suite d’un avis de recherche national lancé par le commissariat de La Rochelle.
Les fonctionnaires rochelais le prenaient ensuite en charge. Lors de sa garde à vue, ainsi que le précise le parquet, il a reconnu être l’auteur d’une partie des dégradations commises à l’aide d’un poinçon. Pour les mener à bien en un temps record, il était assisté de sa concubine âgée de 25 ans qui se trouvait au volant d’une automobile, véhicule permettant d’aller de quartier en quartier.
À la suite des actes commis à La Rochelle, les deux Poitevins se sont rendus à Niort où ils étaient interpellés pour le même type de dégradations. Ils niaient lors de leur garde à vue. Ils répondront des dégradations niortaises à la barre du tribunal correctionnel de cette ville, le 30 juillet.
Leur presse (Sud Ouest), 10 juillet.
Dégradations JC Decaux : Une mise en garde à vue
Le Poitevin de 30 ans interpellé lundi était, hier soir, toujours entendu par la police.
L’enquête de la sûreté urbaine rochelaise, ouverte à la suite de la dégradation durant la nuit du 15 au 16 juin de 118 vitres de sucettes et d’abribus abritant de la publicité et appartenant à la société JC Decaux, a conduit, lundi soir, à l’interpellation de M., 30 ans.
Toujours présumé innocent, cet homme aurait été interpellé à Poitiers, ville où il demeure. Il était placé en garde à vue au sein du commissariat de Poitiers.
Groupe politisé
Un avis de recherche avait été lancé à son encontre peu de jours après les faits et les policiers poitevins — déjà sur les dents pour identifier les auteurs d’identiques dégradations [Depuis le début de l’année, plusieurs centaines de bris de vitres de mobilier urbain ont été dénombrées à Poitiers, une centaine à Niort] — ont fait profiter leurs collègues rochelais de leurs informations. Il est connu que les investigations poitevines s’étaient centrées sur un groupe antipub politisé dont plusieurs membres vivent dans un squat.
Mardi matin, M. avait été transféré au commissariat de La Rochelle. Il s’y trouvait encore hier soir, en prolongation de garde à vue.
Cet homme avait été condamné le 15 juin, par le tribunal correctionnel de La Rochelle, à 300 euros d’amende et à un stage de citoyenneté en condamnation de deux dégradations de vitres Decaux, faits commis en février 2009. Le parquet a fait appel de ce jugement.
Leur presse (Éric Chauveau, Sud Ouest), 8 juillet.