Les "M. Propre" des luttes
Il s’agirait de «sécuriser les manifestations», trier les «bons manifestants» des «mauvais», les «gentils» des «casseurs». Mais de qui parle-t-on ? D’une jeunesse en révolte, qui subit l’exclusion, qui n’a plus rien à attendre de l’éducation nationale, que ces syndicats et partis s’empressent de zapper ; de ceux qui ne se satisfont pas des slogans réformistes, ceux en désaccord avec une vision superficielle d’une école qui préparerait dans les meilleures conditions à l’exploitation ou à l’exclusion, ou encore de celui qui se fait chopper parce que sa tête est trop foncée…
Lorsque la gauche, à la manière des partis de droite, brandit le spectre de l’insécurité c’est pour mieux passer sous silence la violence sociale… Et finalement, lorsque ses sbires se mêlent à la répression c’est toujours pour évacuer ces mêmes questions à coup de matraque…
Résistons ensemble no 64, mai 2008