Morts pour la France... Morts pour rien
De la culture sans conséquences du souvenir…
Je viens, là. Et je me souviens de faits que je n’ai pas forcément vécus directement.
Je pratique le culte du souvenir romantique, poétique parfois et bucolique dans l’interprétation du décor qui servit au théâtre de ces batailles guerrières d’alors…
Mais dans ma manière d’entretenir ces beaux tableaux, de faire survivre ces moments de résistance de la vie contre la mort costumée des nervis du capital, j’occulte délibérément les nouveaux partisans, ceux et celles qui, refusant la résignation programmée, s’insurgent contre l’état des choses.
Le passé glorieux des morts n’est qu’un leurre dès lors qu’il ne laisse aux vivants que les choix malheureux de la soumission et de l’aliénation marchande.
S’il est facile aujourd’hui d’affirmer que les maquisards morts au combat le sont pour rien, c’est juste parce qu’il est facile de constater la réalité pour peu que l’on regarde objectivement le sort qui nous est fait. La liberté n’est qu’une vaine parole, rien n’a vraiment changé sauf la technologie servant au contrôle social. La démocratie est une mascarade, une arnaque moribonde, une paire de menottes posée sur une urne en plexiglas, un flot ininterompu de discours sans intérêt. Qu’importe les campagnes, le Maître demeure…
Les évenements de 39/45 sont le résultat normal du modèle capitaliste. Le nazisme, rien d’autre qu’une tendance pathologique d’un capital à la recherche d’un nouveau souffle. Quel monde est né de la fausse couche de 1945 ? Un monde de paix ? Mon cul ! La glorieuse armée française nous en fit la démonstration dès 1945 en massacrant à la mitrailleuse des Algériens désarmés qui osaient réclamer leur indépendance. Quel monde a jailli des ruines de Guernica et de Dresden ? Un monde d’amour ?
Pas vraiment, vous chuchoteraient les vietcongs brûlés au napalm.
La liste est interminable des crimes et horreurs commis à l’ombre des drapeaux, sous l’aile des doctrines, au gré des fantaisies fantasques des nantis, jamais à court d’idées quand il faut épurer, torturer, violer, etc., etc., etc.
Et peu m’importe à moi le nom de l’officine. L’odeur du sang est le résumé de la violence.
Si le passé doit servir en permanence à occulter le présent, alors fi du passé !
Si la mort de camarades n’est qu’une tâche de plus sur vos guides touristiques, une invite à la dithyrambe consensuelle, c’est que vous êtes normal. Aucun souci pour vous, puisque vous êtes mort par procuration dans les maquis cévenols il y a quelques décennies déjà…
Musique !
Au souvenir lâche et futile, le présent oppose et propose ses luttes sans gloire mais passionnées, causes de déboires et de chagrin certes, mais ô combien enrichissantes pour ses protagonistes… Alors n’oublie pas de te souvenir du présent qui passe, et n’hésite pas à soutenir aujourd’hui ce que tu commémorerais demain. Camarade!
Musique !
Je viens, là. Et je me souviens de faits que je n’ai pas forcément vécus directement.
Je pratique le culte du souvenir romantique, poétique parfois et bucolique dans l’interprétation du décor qui servit au théâtre de ces batailles guerrières d’alors…
Mais dans ma manière d’entretenir ces beaux tableaux, de faire survivre ces moments de résistance de la vie contre la mort costumée des nervis du capital, j’occulte délibérément les nouveaux partisans, ceux et celles qui, refusant la résignation programmée, s’insurgent contre l’état des choses.
Le passé glorieux des morts n’est qu’un leurre dès lors qu’il ne laisse aux vivants que les choix malheureux de la soumission et de l’aliénation marchande.
S’il est facile aujourd’hui d’affirmer que les maquisards morts au combat le sont pour rien, c’est juste parce qu’il est facile de constater la réalité pour peu que l’on regarde objectivement le sort qui nous est fait. La liberté n’est qu’une vaine parole, rien n’a vraiment changé sauf la technologie servant au contrôle social. La démocratie est une mascarade, une arnaque moribonde, une paire de menottes posée sur une urne en plexiglas, un flot ininterompu de discours sans intérêt. Qu’importe les campagnes, le Maître demeure…
Les évenements de 39/45 sont le résultat normal du modèle capitaliste. Le nazisme, rien d’autre qu’une tendance pathologique d’un capital à la recherche d’un nouveau souffle. Quel monde est né de la fausse couche de 1945 ? Un monde de paix ? Mon cul ! La glorieuse armée française nous en fit la démonstration dès 1945 en massacrant à la mitrailleuse des Algériens désarmés qui osaient réclamer leur indépendance. Quel monde a jailli des ruines de Guernica et de Dresden ? Un monde d’amour ?
Pas vraiment, vous chuchoteraient les vietcongs brûlés au napalm.
La liste est interminable des crimes et horreurs commis à l’ombre des drapeaux, sous l’aile des doctrines, au gré des fantaisies fantasques des nantis, jamais à court d’idées quand il faut épurer, torturer, violer, etc., etc., etc.
Et peu m’importe à moi le nom de l’officine. L’odeur du sang est le résumé de la violence.
Si le passé doit servir en permanence à occulter le présent, alors fi du passé !
Si la mort de camarades n’est qu’une tâche de plus sur vos guides touristiques, une invite à la dithyrambe consensuelle, c’est que vous êtes normal. Aucun souci pour vous, puisque vous êtes mort par procuration dans les maquis cévenols il y a quelques décennies déjà…
Musique !
«… instaurant de partout l’ère de la non-vieAllez va ! Fais pas la gueule. Hier est mort et aujourd’hui respire encore, il bouge même ! et … ma parole il lutte ! elle résiste ! Et tout ce beau monde rêve éveillé d’en finir avec le travail salarié, avec les frontières, avec les prisons, les flics, le fric… bref, une minorité de trouble-fêtes œuvre pour la paix dans le monde en menant sur plusieurs fronts la guerre sociale que n’avait pas interrompue 39/45. Des irréductibles hors-la-loi hostiles au capitalisme et qui se foutent bien de savoir ce que l’histoire officielle en cours d’écriture retiendra d’eux, puisqu’ils sont leur propre histoire.
c’est la nouvelle peste c’est la démocratie
des décideurs avides
des promoteurs morbides
des présidents putrides
mais leur château de cartes n’est pas assez solide…»
Au souvenir lâche et futile, le présent oppose et propose ses luttes sans gloire mais passionnées, causes de déboires et de chagrin certes, mais ô combien enrichissantes pour ses protagonistes… Alors n’oublie pas de te souvenir du présent qui passe, et n’hésite pas à soutenir aujourd’hui ce que tu commémorerais demain. Camarade!
Musique !
«Mmmmmm, mmmmm, mmmmm, mmmm, mmmmmmmmmmm, mmm, mmmm…» (Le Chant des Martyrs)
Bulletin de contre-infos en Cévennes no 2, avril 2008