"Un nid d'anarchistes et de situationnistes"
Le Numéro 23, coupable idéal ?
«Ça a duré plus de quatre heures, jusqu’à 1h30, raconte un musicien. Ils nous ont fait sortir dans la cour, et nous ont demandé de tous nous asseoir. Ils nous ont traités comme des chiens, en nous disant que le premier qui parlait irait en garde à vue. Puis chaque personne présente a été photographiée, avec nom et prénom. Puis ils ont fouillé le bâtiment. Quand nous y sommes retournés, on s’est rendu compte que les consoles et les tables de mixage avaient été défoncées et arrosées de liquide, sans doute de la bière.»
Comment expliquer cet acharnement contre le 23 ? Aux yeux des forces de l’ordre, il s’agit d’un nid d’anarchistes et de situationnistes. En réalité, ce lieu autonome ne s’apparente en rien aux «squats d’ultra gauche» que Brice Hortefeux veut démanteler.
Un lieu loué bien différent d’un squat
Le Numéro 23, ancienne usine à brosses, est loué à un particulier du département par un collectif clairement identifié. Il est constitué de quatre associations (les Théatros, Studio Grenouille, Babylon Studio et Aux Arts Etc). Les artistes y travaillent, mais n’y dorment pas. La charte élaborée en interne parle du souhait de «ne pas se cacher, refuser l’enfermement et ne pas devenir clandestin». Pas question, ici, d’occupation illégale, qui caractérise un squat.
Au fur et à mesure de son développement, le Numéro 23 a tissé des liens avec d’autres lieux culturels plus institutionnels, comme la M3Q ou le Local. Des animations ont été mises en place en partenariat avec les gens du quartier.
Sur le terrain politique, ces artistes refusent de prendre partie. Si des débats ont lieu dans leurs murs, ils sont toujours initiés par des associations ou collectifs extérieurs. Le lieu est simplement mis à disposition.
Samedi 23 octobre, le Numéro 23 soufflera sa deuxième bougie. A l’intérieur de cette grande bâtisse de 600 m2, on refuse de s’exprimer dans le contexte actuel. «Ce qui est sûr, c’est que la soirée aura bien lieu. Nous n’avons rien à nous reprocher, l’annulation n’est pas justifiée.»
Samedi soir, quelques heures après les incidents survenus en centre-ville de Poitiers, la police est intervenue au Numéro 23 (porte de Paris), lors d’une soirée de concerts. Cinquante-sept personnes ont été sorties dans la cour, mises à terre puis contrôlées.
«Ça a duré plus de quatre heures, jusqu’à 1h30, raconte un musicien. Ils nous ont fait sortir dans la cour, et nous ont demandé de tous nous asseoir. Ils nous ont traités comme des chiens, en nous disant que le premier qui parlait irait en garde à vue. Puis chaque personne présente a été photographiée, avec nom et prénom. Puis ils ont fouillé le bâtiment. Quand nous y sommes retournés, on s’est rendu compte que les consoles et les tables de mixage avaient été défoncées et arrosées de liquide, sans doute de la bière.»
Comment expliquer cet acharnement contre le 23 ? Aux yeux des forces de l’ordre, il s’agit d’un nid d’anarchistes et de situationnistes. En réalité, ce lieu autonome ne s’apparente en rien aux «squats d’ultra gauche» que Brice Hortefeux veut démanteler.
Un lieu loué bien différent d’un squat
Le Numéro 23, ancienne usine à brosses, est loué à un particulier du département par un collectif clairement identifié. Il est constitué de quatre associations (les Théatros, Studio Grenouille, Babylon Studio et Aux Arts Etc). Les artistes y travaillent, mais n’y dorment pas. La charte élaborée en interne parle du souhait de «ne pas se cacher, refuser l’enfermement et ne pas devenir clandestin». Pas question, ici, d’occupation illégale, qui caractérise un squat.
Au fur et à mesure de son développement, le Numéro 23 a tissé des liens avec d’autres lieux culturels plus institutionnels, comme la M3Q ou le Local. Des animations ont été mises en place en partenariat avec les gens du quartier.
Sur le terrain politique, ces artistes refusent de prendre partie. Si des débats ont lieu dans leurs murs, ils sont toujours initiés par des associations ou collectifs extérieurs. Le lieu est simplement mis à disposition.
Samedi 23 octobre, le Numéro 23 soufflera sa deuxième bougie. A l’intérieur de cette grande bâtisse de 600 m2, on refuse de s’exprimer dans le contexte actuel. «Ce qui est sûr, c’est que la soirée aura bien lieu. Nous n’avons rien à nous reprocher, l’annulation n’est pas justifiée.»