Toulouse : Rassemblement contre la loi LOPPSI 2, mercredi 15 décembre 2010
Rassemblement à Tolosa contre la loi LOPPSI 2
Nous interrompons le cours normal de votre vie…
Pour vous informer que le gouvernement de la République française est en train de faire passer une loi fourre-tout qui réduira de manière drastique nos libertés collectives et individuelles et attaquera, une fois n’est pas coutume, la part de la population la plus vulnérable.
Cette Loi d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure (LOPPSI 2 ou LOPPSI 2009) c’est :
— Les mineurs dès 13 ans pourront être être jugés dans des délais qui font penser à de la comparution immédiate, notamment.
— Les squats et logements alternatifs : pénalisation, expulsion arbitraire, procédure d’exception à l’encontre des habitantEs «illicites» de terrains… Rroms, gens du voyage, habitants de bidonvilles, de cabanes, de maisons sans permis de construire, et de toutes formes d’habitats légers, mobiles et éphémères. Tous sont visés…
— La systématisation du fichage de la population, notamment en croisant les fichiers (fichier Périclès), l’extension de la vidéo-surveillance sur la voie publique, dans les immeubles d’habitation, sur les lieux de manifestations, de rassemblements, aux abords des entreprises mettent en danger les libertés publiques et placent la société dans son ensemble sous une surveillance policière constante.
— Le contrôle d’internet, l’article 23 permettra d’installer des «mouchards», logiciels espions («trojan», cheval de Troie) qui permettent d’accéder à toutes vos données, au sein même de vos ordinateurs pour espionner vos moindres faits et gestes.
— Et bien d’autres choses, mais ce projet de loi c’est 190 pages et une flopée d’articles tout cela dans un but évident de transparence…
Face à ce CASUS BELLI, notre réponse doit être à la hauteur de l’époque, pour cela nous appelons à un rassemblement :
PLACE DU SALIN, mercredi 15 décembre à 19h.
Ce rassemblement sera accompagné d’une soupe à l’oignon pour ré-échauffer les cœurs et les esprits.
Squat!net, 15 décembre 2010.
Manif anti-Loppsi Toulouse
Très bon succès de la mobilisation : un millier de personnes ont occupé les rues de Toulouse de 13h30 à 17h30 dans la joie, la musique et la bonne humeur pour dénoncer les projets liberticides et fascisants du pouvoir.
La mobilisation va continuer !
Mailing syndical, 14 décembre.
Face à Loppsi 2 dans les rues de Toulouse
Clément David est le porte-parole de HALEM (habitants des logements éphémères ou mobiles) et du DAL (Droit au logement) au niveau national sur la question de l'habitat éphémère et mobile. Il dénonce la loi LOPPSI 2 depuis le mois de septembre et était présent hier dans la manifestation. Interview.
Qu'est-ce que va changer la loi LOPPSI 2 ?
C'est une nouvelle loi qui stigmatise les plus précaires et vient compléter la précédente Loi Besson de 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage. Sous des prétextes infondés et totalement subjectifs on ouvre de nouvelles possibilités aux préfets et aux forces de police d'expulser de leur habitat des humains. La loi LOPPSI 2 fait partie d'un arsenal législatif antidémocratique que nous voulons dénoncer.
Qui touche-t-elle ?
Tous les gens qui vivent dans des habitats légers, dans des squats, dans des habitats mobiles ou éphémères.
Que dénoncez-vous ?
Une exclusion toujours plus inquiétante de gens qui, ou par choix, ou par nécessité, ont opté pour un type d'habitat alternatif que l'on se doit de respecter. Nous voulons le respect d'un droit fondamental qui est le droit au logement de chaque personne ! Nous relayons les informations par le site du HALEM ou sur www.loppsi2-habitat.blogspot.com pour les mobilisations à venir.
Propos recueillis par Thomas Belet
Leur presse (La Dépêche), 15 décembre.
Toulouse : manifestation contre Loppsi 2
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté aujourd'hui à Toulouse, pour certains en camions ou caravanes, contre les dispositions pénalisant les habitants de logements mobiles dans la loi «Loppsi 2» débattue depuis mardi à l'Assemblée nationale, a-t-on appris de source policière.
Le projet de loi «d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure» (Loppsi 2) prévoit l'évacuation des campements illicites en cas de risques graves pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publique.
Les associations, aux côtés de mal logés ou des habitants des logements alternatifs (mobil-homes, yourtes, cabanes, maisons écologiques), s'insurgent contre le pouvoir qui serait donné aux préfets de procéder à des expulsions en 48 heures sans procédure contradictoire.
Mardi après-midi, les manifestants, parmi lesquels des membres de l'association Halem (habitants de logements éphémères ou mobiles), ont défilé dans le centre-ville pour rejeter les «expulsions arbitraires» et les «procédures d'exception». Ces dispositions «sont orientées contre les gens du voyage mais on peut tous se considérer comme des gens du voyage», expliquait notamment un membre d'Halem.
Leur presse (Agence Faut Payer), 14 décembre.