Ciel serein

Publié le par la Rédaction

Pas question !

 

Ils n’en veulent pas de l’aéroport, ceux qui habitent autour de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Le 27 novembre, ils étaient cinq cents à tenter de bloquer les enquêteurs publics protégés par un contingent de bleus. Ces derniers ont reçu des œufs et répondu avec une violence proportionnée par des grenades lacrymos et des coups de tonfa.

 

 

Mais si ce n’était que ça. Voilà que dans la nuit du 5 décembre, une dizaine d’entreprises de la Loire-atlantique, du Morbihan, des Côtes d’Armor, du Finistère et de l’Ille-et-Vilaine, ont été cadenassées et décorées de banderoles anti-aéroport. Faut dire que des boîtes appartiennent au groupe Vinci qui va récupérer 115 millions d’argent public pour construire ce caprice aéroportuaire. Ça sent le Plogoff, comme on dit !

 

CQFD no 84, décembre 2010.

 

 

 

 

Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne) : Deux entreprises menacées par un incendie

 

Philippe Vidoni possède «Le Temps d'un Spa», avenue de l'Europe, dans le parc technologique de Ramonville. Hier matin, celui-ci a constaté les dégâts causés par un incendie subi dans son entreprise, dans la nuit de lundi à mardi. «Ouf, il n'y a aucune victime. C'est le principal. Les gendarmes m'ont dit que le feu aurait pris entre 2 heures et 4 heures du matin. Et dire que j'ai quitté les lieux vers 1 heure car notre dernier client est parti du salon vers minuit trente», confiait-il avec soulagement. Le feu a aussi endommagé les bureaux attenants de la société Vinci Consulting, avenue de l'Europe.

 

 

Un tag surprenant

 

Alors que la gendarmerie scientifique passait au peigne fin les lieux, Philippe Vidoni s'interrogeait également sur l'origine du sinistre. La présence d'un tag en particulier sur la façade peut laisser supposer une intervention criminelle. Le message : «Soutien à Notre Dame des Landes» est directement lié au site du futur aéroport de Nantes qui fait débat en Loire-Atlantique. Mais les enquêteurs se gardent bien de tirer des conclusions trop rapides.

 

«Même si nous ne savons pas encore si cet incendie est d'origine criminelle ou accidentelle, le tag inscrit contre la construction de l'aéroport de Nantes par Vinci, n'a aucune raison d'être car il faut savoir que Vinci Consulting n'a rien à voir avec le groupe Vinci d'urbanisme. Les auteurs se sont peut-être trompés» relève le propriétaire du Spa. Ce salon du bien-être, accueille souvent, via Hervé Sansonetto, des artistes venant exercer leurs talents musicaux dans le Bikini voisin. Aujourd'hui, Philippe Vidoni s'inquiète : «Je dois attendre le compte rendu des experts de la copropriété pour être relogé sur la zone. Mais dans un nouveau local, il nous faut des douches et des sanitaires et il faudrait investir 150'000 € de matériel. Pour nous, c'est un coup dur. On va perdre de l'activité, en cette période de fêtes, car nous avons beaucoup de cadeaux clients programmés pour ce premier trimestre de 2011. On va devoir rembourser tout le monde.»

 

Les poubelles de l'ASEI incendiées aussi

 

Dans le prolongement de l'avenue de l'Europe, le siège de l'ASEI, au service du monde handicapé, a curieusement lui aussi subi la même nuit des dégâts. Mais dans une bien moindre mesure que Vinci Consulting et Le Temps du Spa. Là, seules les poubelles ont été détruites par le feu. Les services EDF se sont rendus hier matin sur les lieux pour contrôler tous les casiers électriques proches des poubelles. Hier soir, la gendarmerie restait toujours prudente sur l'origine criminelle ou accidentelle des trois incendies. 

 

Leur presse (Laurent Conreur,
La Dépêche du Midi), 22 décembre 2010.

 


Publié dans Autodéfense

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