Soutenons la Maison de la Grève de Rennes
Pétition en ligne pour soutenir la Maison de la Grève
Et venez nombreux et avec de quoi faire du bruit et de la musique au rassemblement place de la Mairie lundi 8 novembre pendant le conseil municipal à partir de 18h30 pour soutenir la Maison de la Grève.
«Pas d’expulsion pour la Maison de la Grève !»
L’Assemblée Générale Interprofessionnelle de Rennes a occupé mercredi 27 octobre un lieu appelé «maison de la grève» pour faire perdurer l’expérience antagoniste de grève et de blocage économique visant à s’opposer à la réforme du régime des retraites.
Pour permettre au plus grand nombre de participer à la lutte, pour tisser des solidarités, conquérir de nouveaux droits, nous avons réquisitionné ce lieu et le voulons au service des luttes populaires.
Ce lieu appartient à la municipalité rennaise, donc aux Rennais.
Nous pensons que dans une ville où la majorité municipale est préoccupée de livrer la ville aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe et autres adorateurs de centre des congrès d’affaires, nous n’avons fait qu’équilibrer un peu le balancier.
Par le passé la municipalité a répondu par le mépris ou la répression aux revendications d’attribution de lieux au service des luttes populaires.
Nous invitons les Rennais et les Rennaises, singulièrement ceux investis dans les collectifs, partis, syndicats, associations prenant part aux luttes contre les régressions sociales dont la réforme des retraites, à se positionner et à faire savoir à la municipalité leur souhait de voir perdurer notre lieu et leur refus de toute réponse répressive à notre initiative.
Aux plus motivés d’entre eux nous souhaitons redire que la lutte, les grèves et les actions de blocage continuent et que notre porte est grande ouverte.
Maison de la grève, rue de la Barbotière, arrêt de bus Paul Bert, lignes 4, 6 et 11 à Rennes - Tél. : 07.86.14.88.22.
Et n’oubliez pas les rendez-vous : Coordination régionale dimanche à partir de 10h30 ; AG interprofessionnelle tous les mardis et jeudis à partir de 18h plus les cantines, discussions, et commissions etc.
VIVE LA GRÈVE !!!
Rennes info, 5 novembre 2010.
Maison de la grève : La mairie courroucée par les squatteurs
Depuis fin octobre, les anciens locaux du syndicat CFDT sont devenus une maison de la grève. Les squatteurs y ont élu domicile afin d'organiser le mouvement social. La mairie avait prévu d'y installer des associations caritatives.
«Ce dossier peut être planté si ces gens ne prennent pas leurs responsabilités.» Ce vendredi midi, lors d'une conférence de presse, Nathalie Appéré s'est autorisée une petite digression sans lien avec l'ordre du jour du prochain conseil municipal. Dans son viseur, le squat ouvert fin octobre par des militants d'extrême gauche dans les anciens locaux de l'union départementale CFDT, rue de la Barbotière. Leur but : mettre en place, une «maison de la grève» afin d'«organiser le mouvement social». Composée d'étudiants, de chômeurs mais aussi de travailleurs, cette assemblée générale interprofessionnelle attire quelques dizaines de militants des syndicats Sud, CNT ou encore SLB.
«Nous avions négocié des crédits d'État afin d'implanter dans ces mêmes locaux l'association de la sauvegarde de l'enfance à l'adulte, qui protège des jeunes en difficulté. Nous pensions également y installer des locaux pour la structure Puzzle qui prend en charge les sans domicile fixe. Nous étions prêts à démarrer les travaux.»
Recours aux voies juridiques
De son côté, le parti Breizhistance explique dans un communiqué sa solidarité avec les squatteurs qui «se situent dans le droit fil des bourses du travail du début du siècle et dans le syndicalisme revendicatif». Militant à Breizhistance, Gaël Roblin se demande : «Comment se fait-il que la majorité municipale ne s'implique pas plus pour soutenir concrètement le mouvement social et choisisse la répression ?»
Des questions que les élus anticipent. «On a le projet de faire une maison sociale qui aide les enfants en difficulté ainsi que les sans domicile fixe… Qu'on ne vienne pas nous dire qu'on ne fait pas de social, ou qu'on n'est pas de gauche.»
En attendant, la Ville a demandé à un huissier de constater l'occupation du bâtiment. Si les squatteurs ne quittent pas les lieux d'eux mêmes, la collectivité locale pourrait avoir recours aux voies juridiques. «Cela prendra beaucoup plus de temps», ajoute Nathalie Appéré. «D'autant plus que la trêve hivernale a commencé et que des gens dorment dans les étages du bâtiment, il y a des règles à respecter. Afin d'éviter d'en arriver là, nous en appelons à la responsabilité de chacun.»
Leur presse (Le Mensuel de Rennes), 5 novembre.
La Ville veut récupérer la Maison de la grève
Première adjointe au maire, Nathalie Appéré, a précisé aujourd’hui que l’ancien bâtiment de la CFDT, rue de la Barbotière, transformé depuis le mercredi 27 octobre en «Maison de la grève» par «des personnes en lutte», devait faire l’objet d’importants travaux. «Nous devions réaménager le lieu pour y héberger l’association de Sauvegarde de l’enfant à l’adulte, également la Coordination pour l’accueil et l’orientation sous dimensionnée rue Legraverand. On voulait aussi relocaliser le Puzzle, l’accueil de jour des sans domicile fixe. On était en train de monter le projet financier estimé à 450'000 €.» Et d’adresser un message aux occupants. «Leur occupation nous bloque. Alors que c’est un projet loin du système anticapitaliste qu’ils dénoncent… Ce dossier peut être planté si ces gens ne prennent pas leurs responsabilités. Moi, ce que je vois, ce sont les 150 à 200 personnes qui sont dans la rue, ce public précaire qui ont besoin de ce service.»
Contactés, les occupants de la Maison de la grève assurent ne pas être au courant : «On a l’impression que ce projet sort du chapeau, pour légitimer notre expulsion».
Leur presse (Ouest-France), 5 novembre.