Soirée de fin d'examens à la fac de Nantes : la police attaque les étudiants - 27 janvier

Publié le par la Rédaction

Chronique des violences quotidiennes de la police française

 

Ce jeudi 27 janvier 2011, c’était la fête de fin d’examen le soir, au Pôle étudiant à la fac de Lettres et Sciences humaines de Nantes. L’ambiance est bon enfant, les heures passent tranquillement. L’heure du dernier tramway qui sonne le glas de la soirée arrive. Il est minuit.

 

Une centaine d’étudiants, pour une part alcoolisée s’engouffrent dans le dernier tram de la nuit, autour de minuit 15. Le tram est immédiatement immobilisé par le conducteur qui appelle la police pour des raisons floues (des chants, du «chahut», de légers «coups de poings» sur sur la surface du tram ?). Cela condamne la plupart des fêtards à rentrer à pied alors que certains habitent relativement loin. La fac est également éloignée du centre-ville.

 

Une première patrouille de flics débarque et commence à évacuer les passagers, d’abord de façon agressive puis clairement violente, en poussant et molestant, à plusieurs flics contre une jeune femme qui refusait de descendre par exemple. L’ambiance s’échauffe devant l’irrespect des policiers, de nouvelles voitures de flics arrivent rapidement. Les porcs menacent avec des gazeuses, insultent, tabassent à terre un jeune alcoolisé incapable de se défendre, sa copine qui s’opposait à l’interpellation est trainée à terre, elle hurle, ceux qui s’opposent sont menacés, poussés et frappés à coups de matraque.

 

Ceux qui filment la violence des porcs sont forcés d’effacer leurs vidéos, on leur confisque leur portable en les menaçant… Quand un étudiant dit qu’on a le droit de filmer l’action des flics, il est écarté violemment par trois policiers. Un flic menace son entrejambe avec sa matraque téléscopique.

 

L’un des interpelés est giflé dans la voiture de flics. Plusieurs passagères sont mises à terre.

 

Un jeune «bourgeois» qui passait par là se fait pousser sauvagement par plusieurs flics, pour rien, il ne comprend pas. Les bêtes sont lâchées.

 

Le quartier Michelet/fac est quadrillé par les camionnettes de CRS pendant quelque temps.

 

Trois enseignements à retenir de cette nouvelle attaque policière :

— Les flics s’en sont pris une nouvelle fois à des jeunes. Comme des animaux, ils frappent, insultent, menacent et interpellent une foule pacifiste voire passive d’étudiants festifs. 
— La passivité des étudiants est inquiétante. Au long des violences policières (qui allaient en s’amplifiant) les étudiants témoins partaient un à un. Et alors qu’il y avait plus d’une centaine de passagers contre six flics au début, le rapport de force s’est clairement inversé en quelques minutes, avec une vingtaine de flics contre une poignée d’étudiants, ce qui permettait aux flics de se déchainer. 
— Ce fut une nouvelle démonstration de collaboration active entre la société de transports nantais TAN et les flics. C’est bien le conducteur qui a appelé la police sans raison, et qui a exigé l’expulsion des passagers du dernier tram. Cela fait écho au harcèlement quotidien de la part des contrôleurs et à l’appel récurrent aux flics (notamment quand une personne contrôlée n’a pas ses papiers).

 

Après l’attaque policière de la «soirée socio» en octobre 2010 (tabassages, gazage et interpellations), c’est une nouvelle offensive en règle de la police contre les étudiants de Nantes. Jusqu’où allons nous accepter de nous soumettre ?

 

Dormez bien, la police veille.

 

P.-S. : Si jamais quelqu’un/e a un nouvel éclairage, un témoignage personnel ou des images, qu’il/elle n’hésite pas à l’ajouter. 

 

Indymedia Nantes, 28 janvier 2011.

 


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L
<br /> <br /> flic rassure toi, le jour ou le peuple prendra le pouvoir, on ne te feras pas de cadeaux...<br /> <br /> <br /> un flic = une balle, justice social <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> >La passivité des étudiants est inquiétante. La passivité contemporaine me glace le sang. En 2005, au métro Belleville, quartier asiatique de Paris, je vois un Chinois sans papier se faire<br /> étrangler (bras autour du cou) par un contrôleur qui avait un sourire sadique et exultait. Le Chinois devenait vert/blanc et se débattait de moins en moins. Les gens allaient et venaient (les<br /> chinois inclus) comme si ce n'était rien. A peine je vois le truc, je ne calcule rien, j'étais à 5/6 mètres, j'accélère le pas dans leur direction en gueulant très fort : "MAIS LÂCHEZ-LE !!!". Tout<br /> surpris, ces porcs (ils étaient genre 4 flics et 4 contrôleurs, si tant est que le distinguo ait un sens) me regardent, l'air exorbité (ça ne doit donc pas arriver très souvent que le premier<br /> quidam venu proteste contre leurs méthodes fascistes) et l'étrangleur relâche la pression sur le cou du Chinois... qui en profite pour s'esquiver à toute vitesse !!! N'ayant pas envie de le<br /> remplacer dans le rôle de défouloir à frustrations de ces larbins de l'Etat, je fais demi-tour et m'éclipse aussi sec. Mais cette passivité des gens autour m'a fait peur : depuis, je suis moins<br /> incrédule sur les histoires de viol dans des RER avec personne qui ne bronche. Bientôt, ils pourront abattre les marginaux en pleine rue sans devoir affronter autre chose que des remontrances<br /> polies et timides. Un putain de parfum d'années 30.<br /> <br /> <br />
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