Salariés et chômeurs-précaires, ensemble contre la dérive infernale de Pôle Emploi !

Publié le par la Rédaction


Les suicides et tentatives de suicide se multiplient à Pôle Emploi : de la part des salariés, plusieurs tentatives à Argenteuil, Villejuif, Noisy-le-Grand, et de la part des chômeurs, ce dont les médias évitent scrupuleusement de parler, comme le  suicide récent d’un demandeur d’emploi sur le parking de Pôle Emploi à Château-Gonthier.

La machine Pôle Emploi est infernale
et broie ses salariés et ses usagers.

La fusion ASSEDIC-ANPE imposée à marches forcées entraîne à Pôle Emploi la même désorganisation des métiers et savoirs professionnels, la même casse des collectifs de travail par la moulinette des logiques de gestion et de management qu’à France Télécom avec les mêmes conséquences à terme. Par ailleurs, les agents, le voudraient-ils, ne peuvent plus faire un travail correct d’accompagnement des chômeurs et d’information sur leurs droits. La direction les presse de  sanctionner et de fliquer en permanence (offre raisonnable d’emploi et logiciel oblige !) et promeut des pratiques malsaines de dénonciation des sans-papiers. Les chômeurs et précaires doivent faire face à des radiations, des indus et des retards de paiements, au refus de formation, à l’obligation de faire du zèle et à paraître motivés. De plus en plus d’entre eux sont adressés à des boites privées de sous-traitance subventionnées par Pôle Emploi où les pires méthodes de coaching leur sont imposées lors de «suivis intensifs». Les droits collectifs sont ignorés (à titre d’exemple, les panneaux d’information sur les associations de chômeurs ont quasiment disparu, et presqu’aucune information n’est faite sur la prime exceptionnelle de 500 euros !).

Nous, chômeurs et salariés refusons cette spirale infernale, qui nous broie tour à tour des deux côtés du guichet.

Nous exigeons l’arrêt de la mise en place des sites mixtes, de l’accueil commun et de l’entretien unique ;
— Le maintien de chaque salarié de Pôle emploi sur son métier et dans son collectif de travail ;
— La fin du 39-49 ;
— Le rétablissement d’un accueil optionnel, personnalisé et humain, et d’un accompagnement non contraint vers un emploi ou une formation librement choisis ;
— Des durées convenables d’entretien ;
— La fin de l’accompagnement par des opérateurs privés ;
— L’arrêt de toutes les radiations et l’interdiction des indus ;
— L’accès à toute l’information sur leurs droits pour les chômeurs ;
Le retour à un véritable service public de l’emploi, avec toutes les garanties pour les agents et pour les usagers ;
Un emploi convenable ou un revenu correct pour tous avec ou sans emploi.

AC !, APEIS, APNEE-Actuchômage, l’Appel et la Pioche, CGT-Chômeurs, CNT-ANPE, la Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile-de-France, Marches Européennes, MNCP, SNU-Pôle Emploi, Solidaires SUD Emploi - 22 décembre 2009.

Publié dans Chômeurs - précaires

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P
<br /> <br /> Pôle emploi : À La Courneuve, le collectif n’en peut plus<br /> <br /> <br /> <br /> Nous publions ce texte car il s’oppose de fait à la logique qui préside au fonctionnement du Pôle emploi et à la politique de précarisation (RSA, Offre raisonnable d’emploi). Les grèves qui, Pôle<br /> par Pôle, dans le Val de Marne, les Hauts de Seine et la Seine Saint Denis prennent aujourd’hui le relais de conflits plus amples, peuvent favoriser une mise en cause de l’institution et de son<br /> rôle. Ainsi est-il hautement contradictoire de réclamer des moyens supplémentaires en personnels sans commencer par redéfinir la fonction des agents du Pôle :<br /> le suivi mensuel imposé est ici une pierre de touche.<br /> <br /> <br /> Exiger que les chômeurs soient reçus lorsqu’ils le souhaitent, dire que Le « suivi mensuel » qui est un MOYEN dans la recherche d’emploi semble être devenu pour<br /> notre hiérarchie une FIN en soit, OK. Mais ajouter : Cette analyse pourrait s’entendre si les moyens nécessaires étaient mobilisés, mais là encore le compte<br /> n’y est pas !, c’est se préparer à mieux contrôler, radier, culpabiliser, placer dans des taffs précaires et sous payés. Et c’est précisément ce que refusent les collectifs de chômeurs,<br /> intermittents et précaires.<br /> <br /> <br /> Voir à ce propos :<br /> <br /> <br />   Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi (Mcpl, Rennes)<br /> <br /> <br />   Digression sur le "suivi individuel" avec Kafka<br /> <br /> <br />   Nous préférons... une grève des chômeurs - Cafards de Montreuil<br />  <br /> <br /> <br />
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