Quelques nouvelles partielles de la révolte et de la répression en Syrie - 13 avril

Publié le par la Rédaction

Femmes et enfants bloquent une route pour dénoncer la répression en Syrie


Plusieurs milliers de femmes et d'enfants syriens brandissant des drapeaux blancs et des branches d'olivier ont bloqué une route côtière mercredi pour protester contre la répression du mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad, selon des témoins.

 

 

La foule a demandé la libération de plusieurs centaines d'hommes arrêtés ces derniers jours dans les villages de Baïda et Beit Jnad, dans le nord-est du pays. Depuis le début du mouvement il y a plus de trois semaines, environ 200 personnes ont été tuées, selon le mouvement pro-démocratie de Syrie, la «Déclaration de Damas».

 

«Nous ne nous laisserons pas humilier», a scandé la foule mercredi, selon des témoins ayant requis l'anonymat par crainte de représailles. Les manifestants se sont rassemblés le long de la route principale entre Tartous et Banias.

 

La contestation a débuté le 18 mars à Deraa, dans le sud du pays, avant de s'étendre à d'autres régions. Bachar el-Assad, dont la famille tient les rênes du pays depuis 40 ans, a tenté de calmer la colère des manifestants par quelques concessions, notamment en limogeant son gouvernement et deux gouverneurs régionaux.

 

Mais ces concessions ont été jugées insuffisantes par les manifestants qui réclament notamment la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1963, la séparation entre l'exécutif et le judiciaire, ainsi qu'une nouvelle loi autorisant la formation des partis politiques et des élections libres.

 

On ignore ce qui s'est précisément passé ces derniers jours à Baïda et Beit Jnad, en raison des nombreuses restrictions imposées par le régime aux médias. Des journalistes, notamment de l'Associated Press, ont été expulsés de Syrie.

 

Mais des habitants et des activistes ont affirmé que des centaines d'hommes de tous âges ont été arrêtés mardi au cours d'une attaque menée par les forces de l'ordre et des miliciens pro-gouvernementaux pour réprimer les dissidences. Selon un témoin, au moins une personne aurait été tuée. Plusieurs militants de l'opposition ont confirmé ce décès. Ces récits n'ont pas pu être confirmés de source indépendante.

 

Les deux villages sont situés à quelques kilomètres du port de Banias, où quatre manifestants ont été tués dimanche. 

 

Leur presse (The Associated Press), 13 avril 2011.

 

 

La ville d'Alep gagnée à son tour par la contestation en Syrie

 

Une manifestation appelant à des réformes politiques s'est déroulée mercredi sur le campus de la plus grande université de Syrie, à Alep, rapportent des défenseurs des droits de l'Homme en contact avec les étudiants.

 

 

Jusqu'à présent, Alep, deuxième ville de Syrie et carrefour commercial stratégique à proximité de la Turquie, n'avait pas été gagnée par la vague de contestation contre le régime de Bachar al Assad qui a débuté mi-mars.

 

Leur presse (Reuters), 13 avril.

 

 

L’armée syrienne assiège Banias

 

Les forces de sécurité syriennes ont bouclé dans la nuit 
de dimanche à lundi les accès à la ville côtière de Banias, dans le nord-ouest de la Syrie, théâtre de violences 
à caractère religieux qui, selon les manifestants, ont fait dimanche au moins treize morts, dont neuf militaires.

 

 
«La ville de Benyas est coupée du monde, ni électricité, ni téléphone … ni eau, ni pain… Aidez-nous !»

 

Après des manifestations de l’opposition vendredi et samedi, dans cette cité majoritairement sunnite, des miliciens alaouites, les «chabbiha», circulant en voiture ont ouvert 
le feu à l’arme automatique sur des habitants.

 

À Damas, 
un groupe d’étudiants a fait lundi un sit-in de solidarité 
avec les victimes de Deraa et de Banias dans l’enceinte 
de la faculté des sciences à l’université de Damas.

 

Leur presse (L'Humanité), 12 avril.

 


Publié dans Internationalisme

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