Quatre jeunes arrêtés aux aurores au Champ-de-Manœuvre (Angoulême) - 16 décembre

Publié le par la Rédaction

 

La police a utilisé les grands moyens hier matin. À 6 heures précises, 25 hommes ont investi le quartier du Champ-de-Manœuvre. Ils ont frappé en même temps à la porte de quatre appartements et demandé à quatre jeunes hommes de les suivre. Lesquels se sont exécutés sans faire de tapage. Direction le commissariat d'Angoulême où ils ont été placés en garde à vue.

 

Tous les quatre sont mineurs. Ils ont entre 15 et 17 ans. Tous les quatre ont un casier judiciaire déjà chargé. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à la longue série d'exactions, vols et actes de violence qui ont fait la une de l'actualité locale ces derniers mois dans ce quartier du Grand-Angoulême qui rassemble la moitié des 10'000 habitants de Soyaux : le bataillon de voitures incendiées début novembre ; les trois tracto-pelles et engins de chantiers brûlés en pleine nuit alors qu'ils étaient garés dans le secteur dans le cadre des travaux de réhabilitation ; les tags injurieux sur les murs des tours de la cité ; les insultes jetées à la figure des passants ; mais aussi quelques histoires de stupéfiants.

 

Ces interpellations interviennent au terme d'une longue enquête, expliquent le commissaire de police et son adjoint, mais elles ont aussi été réalisées «pour bien marquer, à un moment donné, qu'il est temps de siffler la fin de la récréation». Au terme des gardes à vue aujourd'hui, la justice déterminera les suites de la procédure.

 

Leur presse (Charente Libre), 17 décembre 2010.

 

 

Champ-de-Manœuvre : deux des quatre mineurs incarcérés

 

Deux incarcérations et deux contrôles judiciaires : la justice a sifflé la fin de la récré pour les quatre mineurs interpellés jeudi matin au Champ-de-Manœuvre à Soyaux. «L'enquête a révélé qu'ils se comportaient comme des caïds locaux. Il fallait y mettre un terme», justifie Nicolas Jaquet, le procureur de la République.

 

Ils devront répondre d'outrages, d'actes d'intimidation et de menaces sur le personnel du Flep de Soyaux, ainsi que de dégradations sur les bâtiments. Mais ils sont hors de cause en ce qui concerne les incendies sur le chantier de l'Opération de renouvellement urbain (ORU). Les faits duraient depuis le mois d'octobre et pourraient coûter jusqu'à dix-huit mois d'emprisonnement à leurs auteurs. Les deux mineurs incarcérés, l'un à Gradignan en Gironde et l'autre à Angoulême, étaient bien connus des services de police. L'un d'eux avait déjà tâté de la prison cette année, pour outrage et rébellion.

 

«J'espère, par ce choc, mettre un terme à la spirale», souhaite Nicolas Jaquet. Qui souligne que les personnels du Flep, du fait de ce climat «de terreur», se trouvaient «en difficulté pour assumer leurs responsabilités». Ils avaient d'ailleurs fait jouer leur droit de retrait. Pour François Nebout, le maire de Soyaux, «il était temps d'arrêter de faire des réunions, de discuter». «Il fallait que la justice et la police prennent leurs responsabilités.» Et d'approuver les mesures prises. «Les habitants du quartier ont enfin été entendus. Ils ont besoin d'être protégés.» Il garde un espoir : «Que ça fasse réfléchir les autres et que ça calme les esprits.»


Leur presse (Charente Libre), 18 décembre.

 

 

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