Poser la question c'est déjà y répondre
Mohamed Boukrourou est-il mort de violences policières ?
Le 13 novembre à Valentigney, Mohamed Boukrourou, 41 ans, se rendait dans une pharmacie pour acheter des médicaments. En fin d’après-midi, il était déclaré mort. Dans quelles conditions ? Comment, à la suite de quel enchaînement fatal un homme parti pour acheter de quoi se soigner avait-il pu mourir dans la même journée ?
Son passage à la pharmacie avait, semble-t-il, donné lieu à un échange tendu avec le pharmacien. Mohamed Boukrourou protestait contre la qualité des médicaments qui lui avaient été remis. Et le pharmacien inquiet de «l’état d’énervement extrême» de ce client avait appelé la police. C’est ainsi que Mohamed Boukrourou, entré de son plein gré dans la pharmacie, avait par la suite été traîné dans un fourgon par des policiers. L’interpellation s’était mal passée, sans que l’on sache au juste pour quelle raison : victime d’un arrêt respiratoire dans le véhicule de police, l’homme avait été reconduit dans la pharmacie. C’est là que son décès devait être constaté, ce 13 novembre, à 18h05.
Ce que dit l’autopsie
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Montbéliard pour «recherche des causes de la mort». D’après l’autopsie, dont les résultats ont été dévoilés par le parquet, la victime est décédée suite à une «conjonction d’une altération vasculaire cardiaque et d’un stress aigu». Des explications qui ne satisfont pas la famille, qui a saisi le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples). Et l’association a annoncé qu’elle se porterait partie civile dans cette affaire. L’organisation «s’associe à la famille pour demander que toute la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de Monsieur Mohamed Boukrourou» et «condamne les méthodes d’interpellation», selon son communiqué.
La famille de la victime avait déclaré qu’à l’occasion de la toilette mortuaire du défunt, «des bleus sur le visage et une lèvre éclatée» avaient été constatés. Des témoins ont affirmé que les policiers se seraient «assis sur le corps de Monsieur Boukrourou», ce qui aurait entraîné une détresse respiratoire, selon le MRAP. Du côté du parquet pourtant, on dément toute violence policière. Selon le procureur de Montbéliard, les fameuses marques évoquant des violences seraient dues à l’autopsie et au frottement sur le sol du visage de Mohamed Boukrourou lors de l’interpellation, éliminant «toute hypothèse de coups».
Pour le MRAP, les doutes sont loin d’être levés. «Une fois de plus, de fortes interrogations se posent quant aux causes d'une violente interpellation policière, disproportionnée à l’encontre d’un homme seul et sans problème», souligne l’association. Qui commente : «Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, deux petites filles pleurent leur papa parce qu’il a refusé des médicaments génériques».
Sa famille a relevé des bleus sur son visage et une lèvre éclatée après sa mort, alors qu’il avait été arrêté dans une pharmacie. Le MRAP va se porter partie civile. Le parquet dément toute violence policière.
Le 13 novembre à Valentigney, Mohamed Boukrourou, 41 ans, se rendait dans une pharmacie pour acheter des médicaments. En fin d’après-midi, il était déclaré mort. Dans quelles conditions ? Comment, à la suite de quel enchaînement fatal un homme parti pour acheter de quoi se soigner avait-il pu mourir dans la même journée ?
Son passage à la pharmacie avait, semble-t-il, donné lieu à un échange tendu avec le pharmacien. Mohamed Boukrourou protestait contre la qualité des médicaments qui lui avaient été remis. Et le pharmacien inquiet de «l’état d’énervement extrême» de ce client avait appelé la police. C’est ainsi que Mohamed Boukrourou, entré de son plein gré dans la pharmacie, avait par la suite été traîné dans un fourgon par des policiers. L’interpellation s’était mal passée, sans que l’on sache au juste pour quelle raison : victime d’un arrêt respiratoire dans le véhicule de police, l’homme avait été reconduit dans la pharmacie. C’est là que son décès devait être constaté, ce 13 novembre, à 18h05.
Ce que dit l’autopsie
Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Montbéliard pour «recherche des causes de la mort». D’après l’autopsie, dont les résultats ont été dévoilés par le parquet, la victime est décédée suite à une «conjonction d’une altération vasculaire cardiaque et d’un stress aigu». Des explications qui ne satisfont pas la famille, qui a saisi le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples). Et l’association a annoncé qu’elle se porterait partie civile dans cette affaire. L’organisation «s’associe à la famille pour demander que toute la vérité soit faite sur les circonstances de la mort de Monsieur Mohamed Boukrourou» et «condamne les méthodes d’interpellation», selon son communiqué.
La famille de la victime avait déclaré qu’à l’occasion de la toilette mortuaire du défunt, «des bleus sur le visage et une lèvre éclatée» avaient été constatés. Des témoins ont affirmé que les policiers se seraient «assis sur le corps de Monsieur Boukrourou», ce qui aurait entraîné une détresse respiratoire, selon le MRAP. Du côté du parquet pourtant, on dément toute violence policière. Selon le procureur de Montbéliard, les fameuses marques évoquant des violences seraient dues à l’autopsie et au frottement sur le sol du visage de Mohamed Boukrourou lors de l’interpellation, éliminant «toute hypothèse de coups».
Pour le MRAP, les doutes sont loin d’être levés. «Une fois de plus, de fortes interrogations se posent quant aux causes d'une violente interpellation policière, disproportionnée à l’encontre d’un homme seul et sans problème», souligne l’association. Qui commente : «Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, deux petites filles pleurent leur papa parce qu’il a refusé des médicaments génériques».
Leur presse (TF1 News), le 21 novembre 2009.