Patrick libéré à Poitiers

Publié le par la Rédaction

Violences à Poitiers : Patrick Dubreucq retrouve la liberté

Patrick D…, 51 ans, jugé jeudi par la cour d’appel de Poitiers après les violences perpétrées dans la ville le 10 octobre, a été condamné à un mois de prison ferme — peine quil a déjà effectuée — et a donc recouvré la liberté jeudi soir.

La cour d
appel a condamné M. D… à huit mois de prison, dont sept avec sursis. Emprisonné depuis le 13 octobre, après sa condamnation à huit mois de prison dont quatre ferme en première instance, lhomme a donc purgé sa peine.

L
avocat général Jean-Claude Bellot avait requis 18 mois de prison dont 10 avec sursis, soit la même sanction demandée en première instance. «Cette personne a eu un geste que la société ne peut tolérer», avait-il justifié.

«C
est bien, la justice a été entendue», sest félicité son conseil, Me Philippe Brottier, qui avait fait appel.

Patrick D… avait été jugé, en compagnie de sept autres personnes, dans la nuit du 12 au 13 octobre en comparution immédiate pour «dégradations volontaires, dégradations de biens publics, coups et blessures sur agents de la force publique dans l
exercice de leurs fonctions».

Il lui est reproché d
avoir «jeté une pile en direction des forces de lordre». Originaire de Tours, sans profession, il est décrit comme un «militant de toutes les bonnes causes».

«Je regrette mon geste de colère, je ne visais personne» a-t-il déclaré à la cour.

Une trentaine de sympathisants étaient présents dans la salle d
audience, alors quune quarantaine de sympathisants manifestaient au dehors pour demander «la liberté pour Patrick».

Le procès en appel des deux étudiants, Samuel B… et Jean-Salvy C…, 20 ans, condamnés à six mois de prison, dont un ferme, aura lieu le 14 janvier. Les deux jeunes, incarcérés en même temps que Patrick D…, ont été remis en liberté le 23 octobre. Les juges avaient refusé cette liberté à M. D…, estimant que les «garanties de représentation devant la justice et de non-réitération» étaient «insatisfaisantes».

Le parquet a fait appel des décisions concernant les deux étudiants mais également des décisions concernant deux autres personnes condamnées respectivement à deux et six mois de prison avec sursis.

Une manifestation, organisée par un collectif anticarcéral le 10 octobre à Poitiers pendant un festival culturel, avait dégénéré en violences urbaines, avec des actions organisées de casseurs.

Le ministre de l
Intérieur, Brice Hortefeux, avait souhaité, après avoir constaté les dégâts et rencontré des victimes, que la justice sanctionne «durement» les casseurs.

Le montant du préjudice s'élève à 40.000 euros, selon la Fédération des agents économiques de Poitiers.

Leur presse (AFP), 19 novembre 2009.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article