Pas de retraite pour les précaires, y a-t-il une vie avant la mort ?

Publié le par la Rédaction

 

Jeudi 23 septembre, RV à partir de 12h30 à Bastille (terre-plein du Bd Richard Lenoir, face au cinéma Majestic) - Paris.

 

En mai, une grève des chômeurs a commencé un peu partout en France. Intervention en direct sur un plateau télé, occupations d’agences Pôle Emploi, mais aussi de leurs directions départementales, régionales et nationale, blocage de plate-formes téléphoniques (3949), interventions à la CAF, visite de boîtes de coaching, ballades et piquets de grève dans la rue, assemblées sur la place publique... La grève des chômeurs, c’est une grève contre la culpabilisation, le travail forcé, l’isolement, le management.

 

 

Aujourd’hui nous manifestons contre la réforme des retraites. Chômeurs déjà soumis à la réduction de nos allocations, aux injonctions à travailler toujours plus, et à la surveillance de nos comportements, nous ne pouvons que combattre une réforme qui détruit un droit durement gagné par les luttes ouvrières : le droit au repos après une vie donnée aux entreprises.

 

Mais nous ne pouvons pas en rester au refus de l’allongement de la durée de cotisation. Qui compte encore sur un emploi ininterrompu et à temps plein (donc sur des cotisations à taux plein) jusqu’à 60 ans ? Quelle retraite existe-t-il aujourd’hui pour les précaires permanents, RMIstes de longue date, RSAstes fraichement arrivés, femmes «au foyer» divorcées, intermittentes de l’emploi, intérimaires depuis toujours, chômeurs à durée indéterminée, abonnées aux emplois à temps très partiel, auto-entrepreneurs sans clients, étudiants attardés, paysans au RSA… ? La semaine dernière lors d’un atelier collectif à Pôle emploi où nous nous étions invités, nous avons croisé un chômeur de 60 ans et 40 kg qui cherchait un boulot dans la sécurité pour avoir droit à une pension correcte. Une réalité banale, que le gouvernement et les entreprises désirent généraliser, et que les centrales syndicales dénient dans leurs propositions, ne faisant même pas le lien avec l’augmentation actuelle du nombre de personnes dépendant d’un «minimum vieillesse» concédé à une partie des sans retraite lorsqu’ils, et surtout elles, atteignent leur soixante cinquième année…

 

Il en est de la gestion des retraites comme de la gestion de la précarité : chacun est culpabilisé pour pousser tout le monde à rester disponible sur le marché de l’emploi le plus longtemps possible, à n’importe quel prix et à n’importe quelles conditions. Nous devrions avoir honte de vivre plus longtemps, nos grands-parents devraient culpabiliser d’avoir fait trop d’enfants, nos parents pas assez. Et nous serions tous coupables d’endetter l’entreprise-France.

 

Nous ne voulons pas de cette réalité-là

Nous ne devons rien

Nous voulons tout

 

Je n’aurai pas 40 annuités à 60 ans … ni à 67 ans !!
Vous non plus ?! Nous appelons à rejoindre l’assemblée qui se tiendra samedi 25 septembre à 14h dans les locaux de la Coordination des intermittents et précaires, 14 quai de Charente, Paris 19e, M° Corentin-Cariou.

 

CIP-IDF, 21 septembre 2010.

 

 

Publié dans Chômeurs - précaires

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<br /> <br /> Un texte complémentaire :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Appel à<br /> celles et ceux qui ne veulent pas accompagner la réforme des retraites mais la combattre - MCPL / SUD étudiants Rennes<br /> <br /> <br /> <br />
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