No Border Bruxelles : Première manifestation
[16h10] La police présente en masse à la manifestation devant le centre 127bis à Steenokkerzeel
La police et les services de sécurité sont présents en nombre à Steenokkerzeel, où une manifestation de protestation contre la politique d’asile de la Belgique a lieu dimanche après-midi devant le centre 127bis. Tous les manifestants ont été fouillés, a constaté sur place l’Agence Belga.
L’action a été organisée par la Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation (CRER) dans le cadre du No Border Camp, qui s’est installé à Tour et Taxis samedi. Ce rassemblement d’associations de gauche manifestera toute la semaine prochaine à Bruxelles contre la politique d’immigration européenne. La police n’a rien laissé au hasard dimanche après-midi. Tous les activistes ont été contrôlés à leur arrivée à la gare de Nossegem. Les manifestants, selon eux au nombre de 60 à 70, ont indiqué avoir été filmés par la police. Un hélicoptère survole le centre de la localité, a également constaté l’Agence Belga.
[19h31] Manifestation à Steenokkerzeel : 11 arrestations administratives
La police a arrêté administrativement onze personnes dimanche pendant la manifestation qui s’est déroulée devant le centre 127bis à Steenokkerzeel. Environ 140 personnes ont manifesté contre la politique belge et européenne en matière d’immigration. L’ambiance entre les forces de l’ordre, présentes en nombre, et les manifestants a été par moments particulièrement tendue.
Les manifestants se sont réunis vers 14h30 à la gare de Nossegem. Ils scandaient des slogans tels que «Solidarité avec les sans-papiers» et «Police partout, justice nulle part». La tension était palpable. La police montée a maintenu les manifestants à l’écart de l’entrée du centre. Ces derniers ont lancé de la boue, des pommes de terre et des pierres en direction des forces de l’ordre. Plusieurs activistes ont emporté les képis des policiers, d’autres ont craché, poussé ou insulté les agents.
Onze manifestants ont été arrêtés administrativement pour n’avoir pas obtempéré aux injonctions, a fait savoir le commissaire Joeri Vanbelle. Ces personnes ont depuis déjà été relâchées et reconduites par la police à la gare de Nossegem, d’où elles ont pu rejoindre Bruxelles avec leurs camarades. La manifestation était organisée à l’initiative du No Border Camp, qui a planté ses tentes à Tour et Taxis à Bruxelles ce samedi 25 septembre et qui y restera jusqu’au 3 octobre. «No Border ne communique pas avec les autorités administratives. La police ne savait donc pas si elle devait s’attendre à 100 ou à 3.000 manifestants», a précisé le commissaire à propos de la présence massive des policiers.
Leur presse (RTL Info), 26 septembre.
Le camp No Border est situé dans et autour
de l’ancienne gare de marchandises de Tour & Taxis
Propagande anti No Border lancée !!!
La propagande a débuté, à lire dans la DH… «Bruxelles sous haute tension», «Bruxelles n’est pas en pré-guerre»…
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À bonne source, les polices bruxelloise et fédérale sont à la recherche de ces activistes plutôt agressifs et particulièrement organisés. «Nous pouvons penser qu’il risque d’y avoir des tentatives d’actions lors de la manifestation de mercredi», affirme un commissaire bruxellois. «On sait déjà qu’ils ont l’intention de perturber le bon déroulement du sommet Ecofin, la semaine prochaine au Palais d’Egmont.» À l’heure actuelle, la police ne sait pas combien ils sont ni où ils logent. «Nous n’avons aucune crainte de la part de ceux qui plantent leurs tentes à Tour&Taxis», poursuit le commissaire. «Ce sont des altermondialistes pacifiques. Ils organisent des colloques, des débats, ils manifestent. Le danger vient des autres, qui se mêlent généralement aux manifestations de No Border Camp.»
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«Oui, dit-il en substance, le nécessaire a été fait pour parer au pire mais non», poursuit Jacques Deveaux, nous ne prévoyons pas le pire et en tout cas, il est absolument inutile d’alarmer : Bruxelles qui va vivre un milieu de semaine agitée n’est pas pour autant en état de préguerre.
«Nous avons des informations qui laissent entendre l’arrivée d’un Black Block (ces altermondialistes tendance anarchiste, surtout allemands, pouvant réunir de 250 à 2.000 personnes et rendus responsables — selon certains : à tort ! — des graves incidents du sommet de Gènes les 20 et 21 juillet 2001, lors desquels un manifestant italien avait trouvé la mort, (abattu en fait par un policier).
À combien la police belge prévoit-elle leur présence ?
«Nous n’en savons rien, poursuit le commissaire Deveaux interrogé au pied levé hier après midi. Pas grand-chose ne filtre chez eux. En tout cas, rien de précis. Rien non plus qui puisse dire qu’il y aura de la casse. On ne sait ni où ni quand ni éventuellement combien. Mais nous ne prévoyons pas une situation comme celle du sommet de Bruxelles (de décembre 2001, NDLR) lors duquel il y avait eu certes des incidents mais au final, peu de casse.»
Pour la journée de mercredi, de l’ordre de 80.000 participants sont annoncés par les syndicats européens ?
«Syndicats dont nous savons d’expérience qu’ils disposent eux-mêmes d’un encadrement très professionnel.»
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Indymedia Bruxelles, 26 septembre.