Lisez "Qu'est-ce que la démocratie directe ?"

Publié le par la Rédaction

 

«L’exécutif athénien avait en outre sous ses ordres directs et exclusifs plusieurs centaines d’esclaves publics : ouvriers monnayeurs et terrassiers, ainsi que les fameux trois cents archers scythes, chargés essentiellement du service d’ordre à l’Assemblée et aux tribunaux, mais qui n’avaient évidemment aucun pouvoir de police (il aurait fait beau voir un libre citoyen athénien se soumettre à l’autorité d’un esclave !), contrairement à ce qu’a voulu croire l’historiographie bourgeoise, et avec elle Engels qui, en un savoureux anachronisme, faisait des Scythes une “véritable gendarmerie”. En réalité, dans une démocratie directe, où toutes les décisions sont prises à la majorité, il ne peut exister d’autre “force publique” légitime que la foule elle-même, déterminée à faire respecter sa propre volonté ; la police n’a de sens qu’en tant que bras armé d’une oligarchie, et c’est bien à Sparte qu’on en trouve le parfait modèle, déjà hautement perfectionné.»
(Page 60.)

 

 

Lisez «Qu’est-ce que la démocratie directe ?» de Fabrice Wolff
(Manifeste pour une comédie historique)
aux Éditions Antisociales, avril 2010.

 


Publié dans Théorie critique

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<br /> ... on affichait en place publique les propositions de décrets et les actes d'accusation que le dèmos serait appelé à voter, et les mesures adoptées étaient placardées à la vue de tous et déposées<br /> dans un centre d'archives, le Mètrôon, auquel tous les citoyens avaient librement accès (les plus importantes étaient même gravées dans la pierre, sur des stèles érigées sur l'Agora, telle cette<br /> loi de 337 prévoyant récompenses et honneurs pour quiconque attenterait à la vie d'un éventuel tyran). (p. 40)<br /> <br /> <br />
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