Les vandales travaillent à saintBrieuc (la police aussi)

Trois adolescents de 14 ans ont reconnu auprès des policiers de Saint-Brieuc être les auteurs du saccage de la basilique Notre-Dame d’Espérance à Saint-Brieuc un samedi d’octobre.
Cet après-midi-là, des chaises avaient été projetées sur les vitraux ou balancées dans la nef. Des inscriptions grossières avaient été écrites sur le livre de prières, provoquant un émoi certain chez les fidèles fréquentant cette église. Les trois jeunes étaient scolarisés dans un collège voisin, ils ont été remis à leurs parents et seront entendus prochainement par la justice.
Leur presse (Ouest-France), 1er décembre 2009.
Basilique vandalisée : Trois collégiens confondus
Des faits graves de vandalisme avaient été constatés, dans l’après-midi du samedi 3 octobre, à la basilique Notre-Dame d’Espérance, place Saint-Pierre, à Saint-Brieuc. Des chaises en bois avaient été renversées par terre, de même que le contenu d’une grande poubelle municipale ; une table, une chaise et un pot de fleurs avaient été empilés sur l’autel. Les vandales ne s’étaient pas contentés de mettre les lieux sens dessus dessous, ils avaient aussi brisé cinq vitraux en projetant une chaise et en jetant des pierres. Une inscription manuscrite blasphématoire, signée de deux initiales, avait également été relevée sur un livret de messe. L’affaire avait suscité un fort émoi chez les paroissiens.
Un travail de patience
Dans le cadre de l’enquête, les policiers avaient, dans un premier temps, procédé à une série de constatations sur place, notamment des relevés d’empreintes. Ils avaient également entendu un témoin. Ne disposant que de peu d’indices, les policiers avaient alors entamé un travail de longue haleine, appuyé sur une grosse enquête de voisinage. Patiemment, ils ont collecté de petits éléments : un témoignage fiable d’une personne ayant aperçu trois jeunes rôder autour de la basilique ; des tags aux initiales similaires relevés dans l’établissement scolaire voisin… En additionnant et en recoupant ces détails, les enquêteurs sont parvenus à faire la lumière sur cette affaire.
Des dégradations gratuites
Ils ont d’abord convoqué deux collégiens de 14 ans, dont un avait été reconnu sur photo. Après avoir tenté de vendre une fantaisiste histoire de marginaux, les deux adolescents ont fini par reconnaître les faits puis ont donné le nom d’un troisième comparse, lui aussi âgé de 14 ans. Deux des jeunes ont commis les actes de vandalisme tandis que le troisième faisait le guet sur les marches de la basilique. Cet acte de vandalisme n’est, visiblement, motivé par rien de sérieux, en tout cas pas par un quelconque sentiment antireligieux. Le magistrat attend l’évaluation du préjudice avant de se prononcer sur les suites à donner à ce dossier.
Leur presse (Le Télégramme), 2 décembre.