Les tagueurs s'en donnent à cœur joie - Laon, janvier 2011
Recrudescence de tags
Le mur d'enceinte du cimetière de Manoise a été la cible de tagueurs dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 janvier (l'Union du mercredi 19 janvier, un article du reste repris sur un blog «Jura libertaire»…). Des graffitis particulièrement imposants et colorés, provocateurs, qui ont suscité un certain émoi parmi les habitués des lieux. Le sénateur-maire de Laon a tenu à réagir à la suite de ces tags.
Une plainte sera déposée
«C'est avec dépit que la municipalité a constaté la dégradation du mur du cimetière de Manoise. En effet, de nombreux tags ont recouvert l'enceinte de ce cimetière, méprisant de ce fait le respect qui doit être porté à ce lieu de mémoire. Je condamne au plus haut point ces actes gratuits et imbéciles qui choquent les Laonnois. Un dépôt de plainte sera effectué au commissariat car il s'avère, ces dernières semaines, que les graffitis connaissent une certaine recrudescence. Cette dégradation des lieux publics n'est pas tolérable.»
Mais les lieux publics ne sont pas les seuls concernés. «On a constaté d'autres tags, récemment, sur des espaces privés également. C'était le cas au carrefour de la rue Marquette et la rue Kennedy. Il semble aussi que l'un des tagueurs soit particulièrement inspiré par le personnage de Bart Simpson, un dessin animé. On en trouve un grandeur nature avenue Pierre-Mendès-France, sur un mur, à hauteur du passage à niveau. On n'est pas très loin du cimetière. Et là aussi, les graffitis sont imposants, avec des sigles de référence anarchiste.»
«Nous avons demandé à la police de travailler sur le sujet», explique-t-on encore du côté de la mairie.
La ville dispose de matériel pour nettoyer ce type de graffitis mais, concernant le cimetière de Manoise, les tags sont tellement imposants que le matériel n'est pas adapté.
«Nous allons sans doute être contraints d'en louer pour pouvoir effacer ce qui a été fait, c'est un coût pour la collectivité», ajoute-t-on.
Autres cibles des tagueurs, les panneaux publicitaires semblent aussi attirer des messages sans ambiguïté : «Stop pub» !
Murs du cimetière et affiches publicitaires, les tagueurs s'en donnent donc à cœur joie.
Leur presse (L'Union), 24 janvier 2011.