Les pompiers travaillent à Périgueux
Un feu a été allumé dans la nuit de jeudi devant la permanence.
Il était 4h30 hier matin, lorsque Fabien Marty, le secrétaire départemental adjoint de l’UMP qui dormait à l’étage du siège départemental, a été réveillé par du bruit et de la fumée. Un incendie avait été allumé devant la porte de ce local de la rue Thiers, dans le quartier des Quatre Chemins à Périgueux. «J’ai appelé les pompiers et la police et j’ai réussi à sortir», explique-t-il. Il n’a été qu’un peu incommodé par la fumée.
Devant la porte, c’est le contenu des poubelles de l’école Solange-Pain située juste en face qui a été mis en tas et incendié. La porte en bois avait déjà commencé à brûler. «Une chance que je dormais là sur un canapé, comme ça arrive en pleine campagne, quand on a beaucoup de travail», explique Fabien Marty. Sans sa présence, c’est tout le local qui aurait pu s’embraser. Derrière la vitre et à côté de la porte s’entassent en effet des monceaux d’affiches et de tracts qui auraient fourni un aliment de choix au feu.
Une enquête ouverte
«On a déjà eu des pierres lancées dans les vitres, des tags, de la peinture, mais le feu, c’est la première fois», soupire le militant. «C’est autre chose que d’aller dessiner des moustaches sur les affiches électorales !» Il est allé porter plainte pour incendie volontaire au commissariat de police. Une enquête a été ouverte. Toute la journée d’hier, les réactions d’indignation se sont multipliées (lire page 14) et en premier lieu celle du président de l’UMP en Dordogne, Jérôme Peyrat : «Le débat démocratique ne peut en aucun cas dégénérer dans la violence criminelle.»
Leur presse (Sud-Ouest), 19 mars 2010.
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Michel Moyrand (PS) qualifie «d’acte ignoble» l’incendie de la permanence UMP
Michel Moyrand, maire socialiste de Périgueux et leader de la liste de gauche aux régionales en Dordogne, a condamné cet après-midi «de la façon la plus absolue» l’incendie criminel qui a visé cette nuit la permanence de l’UMP à Périgueux et qu’il qualifie dans un communiqué «d’acte ignoble».
«D’après les informations portées à ma connaissance, le feu aurait été volontairement mis à une poubelle, qui a été poussée contre l’entrée du siège de l’UMP, entraînant la dégradation de la porte et d’une surface de façade. Le feu, heureusement maîtrisé à temps, aurait cependant pu avoir des conséquences dramatiques puisqu’une personne se trouvait alors dans les locaux. Je condamne de la façon la plus absolue et avec la plus grande fermeté de tels actes, qui sont scandaleux.»
«Dans notre pays, et particulièrement durant les campagnes électorales, qui sont un moment essentiel d’expression du débat public, de tels agissements ne sont pas tolérables et blessent la sensibilité de tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux valeurs républicaines. J’ai appelé Jérôme Peyrat, président départemental de l’UMP, pour lui faire part de mon indignation et lui dire que je condamnais sans réserve cet acte ignoble.»
Leur presse (Sud-Ouest), 18 mars.
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Tentative d’incendie d’un local UMP
Une permanence de l’UMP à Périgueux a fait l’objet d’une tentative d’incendie criminel, cette nuit, sans subir toutefois de dégâts majeurs, et une enquête a été ouverte. L’incendie est parti vers 4h15 du matin d’une poubelle, où des papiers ont été transférés d’une poubelle à une autre pour attiser le feu, et a noirci la porte d’entrée ainsi qu’environ 10 m2 de la façade, a-t-on précisé de même source.
Un responsable départemental de l’UMP qui se trouvait sur place a alerté les pompiers. Une enquête a été ouverte pour rechercher des causes de l’incendie mais les premiers éléments confortent la thèse de l’incendie volontaire dans ce contexte électoral.
Xavier Darcos, tête de liste UMP-NC-CPNT en Aquitaine, s’est dit «scandalisé par ces méthodes et par ce crime». «C’est un acte gravissime», a-t-il déclaré, soulignant qu’«il y avait un jeune responsable» dans la permanence qui aurait pu «brûler vif».
Leur presse (AFP), 18 mars.