Les gendarmes mobiles travaillent à Argentan
Prison requise pour onze gendarmes mobiles d’Argentan
Le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) vient de se pencher sur une affaire qui remonte au 7 juin 2008. Ce soir-là, en région parisienne, des gendarmes de l’escadron mobile d’Argentan s’en prennent à un de leur camarade. Celui-ci est menotté à un arbre, pantalon baissé. Selon l’enquête, s’ensuivent des «pénétrations digitales, des claques et des griffures» de la part de trois sous-officiers, pendant que huit autres militaires regardent la scène, qui est d’ailleurs filmée.
Les trois auteurs principaux ont fait l’objet d’une suspension de fonction. Réintégrés cet été, ils ont été «mutés hors de la Normandie, dans l’intérêt du service». Parmi les autres incriminés, certains ont été mutés, d’autres sont encore en poste à Argentan. La procureure a requis quatre ans de prison dont deux avec sursis, à l’encontre des principaux auteurs. Et des peines allant de 12 à 18 mois ferme pour les «spectateurs». Le jugement a été mis en délibéré. Il sera rendu mercredi prochain.
Leur presse (Ouest-France), 5 novembre 2010.