Les Fellaghas partout
Il y a quelques jours la presse révélait que sur le corps d’un chef terroriste abattu dans l’Aurès on avait trouvé deux mandats envoyés de France, d’une valeur totale de un million.
La semaine dernière, deux ouvriers originaires de Batna devaient quitter l’usine parisienne qui les employait, après qu’on les eut accusés de financer les rebelles en campagne par des mandats qu’ils expédiaient dans leur pays.
Quand on sait que presque tous les Algériens qui travaillent en France font vivre sur leur salaire les familles qu’ils laissent en Algérie (en réalité, c’est pour cela qu’ils ont dû venir en France), on se rend compte de l’utilité d’une telle provocation, applicable en tous lieux contre les éléments suspects à la direction.
Nos camarades algériens devront signaler autour d’eux cette manœuvre, dont la surprise paraît être la principale condition de succès.
Potlatch no 17, 24 février 1955.