Les artificiers travaillent en Grèce
La Conspiration suspectée d’être coupable de l’explosion du 15 mai
Alors que la police medico-légale, ainsi que la police anti-terroriste examinaient les restes de deux bombes qui ont chacune respectivement ciblé à 24 heures d’intervalle la prison de l’Attique Korydallos ainsi que le tribunal de Thessalonique, des sources policières ont déclaré estimer que les membres de la Conspiration des cellules de feu se trouvaient derrière ces deux attaques.
L’explosion d’hier est survenue peu avant 13 heures 30. La puissante bombe avait été placée dans les toilettes pour hommes du tribunal de Thessalonique, blessant un employé à la jambe. Un appel anonyme avait averti le journal Eleftherotypia, 20 minutes plus tôt, de l’imminence de l’explosion. Selon certaines sources, l’appelant avait demandé que le tribunal soit immédiatement évacué insistant sur le fait que ce n’était pas un canular. La police a alors commencé l’évacuation, mais la bombe a explosé alors qu’il restait encore des personnes à l’intérieur.
La police n’a fait aucune déclaration officielle sur les auteurs présumés de l’attentat en fin de la journée d’hier, mais des sources ont dit estimer — en incluant l’explosion de jeudi soir à l’extérieur de la prison de Korydallos — que cette explosion avait été l’œuvre de la Conspiration des cellules de feu et avait été destinée à rappeler à la police que le groupe de guérilla urbaine est toujours actif. Dix membres présumés du groupe ont été arrêtés au cours de l’année écoulée. De ce nombre, trois sont toujours en garde à vue.
Selon certaines sources, le mode opératoire des auteurs de l’attentat à l’intérieur du tribunal et l’explosion à l’extérieur de la prison ressemble à celui de la Conspiration des cellules de feu, dont les récents succès comprennent un attentat au siège d’un groupe néo-nazi, le domicile d’un responsable pakistanais et un centre de la police des étrangers.
La bombe utilisée au tribunal semble être composée de 10 kilogrammes d’un explosif très puissant, selon des sources policières. La bombe utilisée pour la prison était également très puissante, le bruit de l’explosion ayant été senti jusqu’au centre d’Athènes, mais aucun détail sur sa composition n’a été révélé. Elle a causé des dommages importants et des blessures mineures à une personne de 22 ans résidant d’un immeuble adjacent.
Tard hier soir, il n’y avait pas encore eu de revendication concernant ces attaques.
Traduit de l’anglais ( Act For Freedom) pour le JL, 15 mai 2010.
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Athènes - explosion contre la prison de Korydallos
Une explosion d’une très forte puissance s’est produite à l’extérieur de la prison de sécurité maximale à Korydallos, à l’ouest d’Athènes.
Selon les premières vérifications, il n’y aurait aucune victime, mais une femme a été bléssée par des éclats dus à l’explosion. La police a précisé que l’explosion s’est produite hier soir (jeudi) à l’extérieur des murs de la prison après un coup de téléphone anonyme passé au quotidien Eleftherotypia et à la chaîne de télé Alter. Un inconnu aurait appelé pour avertir de l’imminence de l’explosion d’un engin placé dans un sac de voyage et déposé dans un conteneur à ordures, juste à côté de la prison, dans une zone inhabitée. Un policier a raconté que l’explosion a été si forte qu’elle a été entendue à des kilomètres à la ronde.
La prison de Korydallos et la plus grande et la plus connue des prisons grecques. Y sont détenus entre autres des membres de l’organisation subversive 17 novembre, née durant la dictature des colonels et démantelée en 2002. Korydallos est souvent pointée du doigt par des organisations de défense des droits de l’Homme, qui y dénoncent des conditions de détention insupportables et des traitements inhumains.
Récemment, six personnes accusées d’être liées au grouppe Lutte Révolutionnaire, ont été arrêtées et incarcérées à Korydallos.
Traduit de l’italien (Informa-Azione)
par Pagherete tutto, 14 mai 2010.
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Explosion d’une bombe dans un tribunal de Thessalonique : un blessé
Une bombe de forte puissance a explosé vendredi dans l’enceinte d’un tribunal de Thessalonique, dans le nord de la Grèce. Au moins une personne a été blessée.
La déflagration s’est produite environ une demi-heure après un appel anonyme à un journal grec avertissant qu’un engin explosif avait été posé dans des toilettes situées au sous-sol du bâtiment.
La police, qui avait évacué la quasi-totalité des lieux, a précisé que des murs s’étaient effondrés lors de l’explosion, suivie d’un dégagement de fumées.
Un homme a été légèrement blessé aux jambes, d’après l’avocat Babis Apostolides, qui a expliqué l’avoir transporté dans un hôpital situé à proximité.
Cet attentat survient après l’explosion d’un engin jeudi soir devant la plus grande prison de Grèce à Athènes. Une femme a été légèrement blessée et plusieurs habitations ont été endommagées. Cette attaque qui n’a pas été revendiquée avait elle aussi été précédée d’un appel téléphonique anonyme à un journal d’Athènes.
Les militants d’extrême-gauche ont perpétré plusieurs attaques à la bombe contre des symboles de l’État et du capitalisme ces dernières années.
Le mois dernier, les autorités ont arrêté et inculpé six personnes pour appartenance à l’organisation Lutte révolutionnaire, un groupe d’extrême-gauche, qui avait lancé en 2007 une grenade contre l’ambassade des États-Unis à Athènes sans faire de blessés.
Plusieurs membres présumés de ce groupe sont actuellement détenus à Korydallos dans l’attente d’être jugés.
Leur presse (AP), 14 mai.