Le temps se gâte : restez couvert-e-s !

Publié le par la Rédaction

 

Malgré l’arrivée du printemps, la répression ne ralentit pas son boulot, que ce soit sur internet ou dans la vraie vie. En plus, l’affaire de Tarnac a rappelé combien lécart pouvait être mince entre laction directe et laccusation de terrorisme de la part de nos chères autorités. Petit tour dhorizon, avec quelques tuyaux…


Avec les ordinateurs, cest pas facile dy voir clair avec toute cette technique, et donc dévaluer les risques quon prend en terme danonymat et plus largement dintimité. Pour cette raison, un collectif a écrit un guide dautodéfense numérique, qui essaie de donner des informations claires et accessibles sur ce quil faut faire et ne pas faire pour se rendre moins facilement traçable en utilisant des machines. Comme illes disent : «comprendre ce qu’on risque en utilisant des ordinateurs, et […] pouvoir choisir quand et comment le faire».


Au-delà de ce guide, et en lien avec lui, des collectifs sorganisent sur internet pour proposer une infrastructure autonome et libre, permettant de mettre en ligne des sites ou davoir une adresse mail sans avoir forcément à passer par des fournisseurs institutionnels ou commerciaux, et donc en gagnant en indépendance mais aussi en sécurité face à la police ou à la justice. Plus ou moins ouverts, et avec plus ou moins de moyens, ces collectifs peuvent néanmoins être indispensables en cas de besoin. Quelques exemples:

Toile Libre, par chez nous, 
boum.org, par chez nous aussi, 
autistici/inventati, en Italie, 
riseup.net, aux USA.


La plupart de ces collectifs ont régulièrement besoin de soutien financier et de soutien face à la justice, alors n’hésitez pas à vous y intéresser, que vous soyez utilisateurices ou non. Leur présence est plus que nécessaire en ces temps où les libertés se réduisent à peau de chagrin, et ils sont en première ligne pour affronter les foudres de la répression, comme le prouve la dernière perquisition chez so36.


Dans la vraie vie, des camarades viennent de mettre en ligne une analyse d’un dossier d’instruction antiterroriste, qui jette un œil aux informations et aux techniques collectées et utilisées durant la première enquête antiterroriste de Paris, en 2008 (plus d’infos sur cette histoire dans la brochure Mauvaises Intentions). L’éventail des moyens policiers utilisé dans cet enquête apparaît très large : écoutes, localisation par portable, recherches étendues sur internet (ce qui met en lien avec ce dont on parlait auparavant), enquêtes RG… Les auteur-e-s de ce texte souhaitent multiplier les échanges de savoir autour des méthodes utilisées par les cowboys de l’antiterrorisme quand illes cherchent des noises : «nous renforcer afin d’être prudents dans nos actes politiques sans tomber dans la paranoïa».


Par ailleurs, un appel lançant un mois de solidarité avec les inculpés de Villers-le-Bel a été tout récemment publié. Ces inculpés ont été arrêtés pendant les affrontements de novembre 2007 et croupissent en prison depuis, le mois de solidarité serait du 15 mai au 15 juin prochain, avant l’ouverture de leur procès, le 21 juin. Une manif est d’ores et déjà prévue le 19 juin à Pontoise.


Sur le front du refus des prélèvements ADN, quelques victoires viennent rappeler que ça vaut peut-être le coup de continuer à lutter contre les formes de plus en plus massives de fichage.

 

Bref, la répression ne chôme pas, espérons que nous non plus :)

 

Indymedia Nantes, 28 avril 2010.

 


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