Le centre fermé de Gradisca démoli par ses détenus

Publié le par la Rédaction

Gradisca : Les sans-papiers démolissent le centre fermé

 

Après un mois de révoltes, de matelas brûlés, de sabotages et de dommages matériels, les détenus du CIE (Centre d’Identification et d’Expulsion) de Gradisca (Italie) sont littéralement arrivés à démolir leurs cages. Le centre avait déjà été rendu inutilisable par de nombreuses émeutes qui caractérisent la vie du centre depuis son ouverture il y a cinq ans, au point que moins de la moitié de l’établissement était effectivement opérationnel. L’arrivée des jeunes ayant vécu les dernières révolutions au Maghreb a fait exploser la poudrière.

 

Depuis une semaine, les incendies étaient devenus un phénomène quotidien. Pierre par pierre, mur par mur, les sans-papiers ont détruit progressivement toutes les cellules. La police a essayé plusieurs fois de contrôler la situation, des jeunes ont été arrêtés mais au bout d’un moment, les forces de l’ordre ont tout simplement laissé tomber une situation devenue ingérable. Hier, il ne restait plus qu’une cellule avec 8 lits pour plus de 105 détenus, les immigrés ont dû s’arranger pour dormir dans les espaces communs. Le centre n’existe plus.

 

Et, bien que l’État essaye de le cacher, la destruction de la structure porte ses fruits ! Hier, sous silence, trente-deux sans-papiers ont été remis en liberté, in extremis le ministère de l’Intérieur a bloqué la libération d’une autre vingtaine de détenus mais ce matin on a annoncé à sept d’entre eux la libération immédiate… 

 

Infos recueillies grâce au travail des camarades de Macerie.  
Le Réveil, 28 février 2011.

 


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