La police travaille à Lille
Manifestation anarchiste, hier : un blessé léger
Le cortège a démarré peu après 15 heures, à l’invitation des anarchistes, en «solidarité avec les victimes de la répression d’État». Il était question de «libertés bafouées», mais on a aussi (re)parlé de l’affaire de la Maison flamande à Lambersart, où, lors de la manifestation du 23 mai, vingt-deux personnes avaient été interpellées.
Hier, le cortège a progressé dans une ambiance plus calme. Mais arrivés au marché de Wazemmes, les manifestants ont continué à avancer malgré la dislocation prévue. Une bousculade a suivi avec les policiers, où une jeune fille de 18 ans a été légèrement blessée à la tête par ce qui semblait être un coup de matraque, qui a nécessité des points de suture. En montant dans l’ambulance des pompiers, la victime criait à l’intention des policiers : «Un flic, une balle, justice sociale !»
La déconcertante leçon des «antifascistes»
Rendez-vous avait été donné hier après-midi, à 14h30, porte des Postes à Lille, pour manifester en «solidarité avec les victimes de l’État, à Lille et ailleurs». Près de 150 militants, munis de drapeaux rouges ou noirs ont répondu à cet appel. Après avoir compté ses forces, le cortège a fait route vers le centre par la rue des Postes. Certains militants, épris de liberté, ont ordonné aux photographes de presse de cesser leur travail. L’un, à qui nous tendions notre carte de presse pour prouver notre non-appartenance à la police, a eu ce mot d’esprit : «T’es qu’un gratte-merde.» Le cortège, pour réclamer plus de liberté et dénoncer la violence de l’État, a défilé en scandant des slogans hostiles à la police et à la justice, allant même jusqu’à l’appel au meurtre. Les nombreux policiers et CRS qui surveillaient la manifestation sont néanmoins restés relativement stoïques, empêchant les militants «antifascistes» de participer aux journées de la sécurité intérieure, place de la République…
Les esprits se sont cependant échauffés vers 16 heures, place de la Nouvelle aventure, tout près des Halles de Wazemmes, où le cortège devait se disloquer. En quelques secondes, la tension est montée. Alors que d’un côté, des manifestants tentaient de poursuivre leur chemin, de l’autre surgissaient des policiers en civil. Une jeune militante a été blessée au cuir chevelu, à cause d’un coup de matraque. Elle a été prise en charge par les sapeurs-pompiers de Lille.
Ceux-ci, bien que portant un uniforme, ont été acclamés lorsqu’ils sont repartis pour la conduire à l’hôpital.
Environ cent cinquante personnes ont manifesté, hier après-midi à Lille, entre la porte des Postes et la rue Solférino.
Le cortège a démarré peu après 15 heures, à l’invitation des anarchistes, en «solidarité avec les victimes de la répression d’État». Il était question de «libertés bafouées», mais on a aussi (re)parlé de l’affaire de la Maison flamande à Lambersart, où, lors de la manifestation du 23 mai, vingt-deux personnes avaient été interpellées.
Hier, le cortège a progressé dans une ambiance plus calme. Mais arrivés au marché de Wazemmes, les manifestants ont continué à avancer malgré la dislocation prévue. Une bousculade a suivi avec les policiers, où une jeune fille de 18 ans a été légèrement blessée à la tête par ce qui semblait être un coup de matraque, qui a nécessité des points de suture. En montant dans l’ambulance des pompiers, la victime criait à l’intention des policiers : «Un flic, une balle, justice sociale !»
Leur presse (La Voix du Nord), 11 octobre 2009.
La déconcertante leçon des «antifascistes»
Hier après midi, près de 150 personnes ont défilé dans les rues du quartier de Wazemmes, à Lille, sous étroite surveillance policière. Se définissant comme militants «antifascistes», ils manifestaient contre la répression policière.
Rendez-vous avait été donné hier après-midi, à 14h30, porte des Postes à Lille, pour manifester en «solidarité avec les victimes de l’État, à Lille et ailleurs». Près de 150 militants, munis de drapeaux rouges ou noirs ont répondu à cet appel. Après avoir compté ses forces, le cortège a fait route vers le centre par la rue des Postes. Certains militants, épris de liberté, ont ordonné aux photographes de presse de cesser leur travail. L’un, à qui nous tendions notre carte de presse pour prouver notre non-appartenance à la police, a eu ce mot d’esprit : «T’es qu’un gratte-merde.» Le cortège, pour réclamer plus de liberté et dénoncer la violence de l’État, a défilé en scandant des slogans hostiles à la police et à la justice, allant même jusqu’à l’appel au meurtre. Les nombreux policiers et CRS qui surveillaient la manifestation sont néanmoins restés relativement stoïques, empêchant les militants «antifascistes» de participer aux journées de la sécurité intérieure, place de la République…
Les esprits se sont cependant échauffés vers 16 heures, place de la Nouvelle aventure, tout près des Halles de Wazemmes, où le cortège devait se disloquer. En quelques secondes, la tension est montée. Alors que d’un côté, des manifestants tentaient de poursuivre leur chemin, de l’autre surgissaient des policiers en civil. Une jeune militante a été blessée au cuir chevelu, à cause d’un coup de matraque. Elle a été prise en charge par les sapeurs-pompiers de Lille.
Ceux-ci, bien que portant un uniforme, ont été acclamés lorsqu’ils sont repartis pour la conduire à l’hôpital.
Leur presse (Nord Éclair), 11 octobre.