La police travaille à Carcassonne

Publié le par la Rédaction

Carcassonne : Trois vignerons en garde à vue pour le saccage d'une banque

 

Suspectés d'avoir participé au saccage d'une agence bancaire et d'une perception ainsi qu'à l'incendie criminel de deux véhicules de gendarmerie en juin 2008 à Pézénas dans l'Hérault, trois viticulteurs ont été arrêtés hier matin. En soirée, ils ont été libérés.

 

Il était 6 heures, hier matin, lorsque les gendarmes de la compagnie de gendarmerie de Pézénas dans l'Hérault et ceux de la brigade de recherches ont fait irruption au domicile de trois vignerons, à Mailhac, Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Sainte-Valière. Ils ont été arrêtés et conduits dans les locaux de la compagnie héraultaise où ils ont été placés en garde à vue. Les gendarmes les ont entendus sur les dégradations commises en juin 2008, sur le chemin du retour de la manifestation des vignerons à Montpellier qui avait rassemblé quelque 8000 personnes. Les trois Audois, deux jeunes et un quinquagénaire viticulteur à Mailhac sont suspectés d'avoir participé à plusieurs faits, notamment à l'incendie d'un fourgon et d'une voiture de gendarmerie à une vingtaine de kilomètres de Béziers, puis d'avoir commis des dégradations à Pézénas, où une perception des impôts avait été dévastée et, enfin, où une agence du Crédit Agricole et un distributeur de billets avaient été saccagés.

 

 

Moyens d'identification

 

Cette fin de manifestation avait été houleuse et les forces de l'ordre avaient fait usage de grenades lacrymogènes pour faire cesser le saccage. Quelques minutes plus tard, trois escadrons de gendarmes mobiles avaient bloqué les cars sur la route départementale et avaient relevé l'identité de tous les occupants. Ce mode opératoire, inhabituel, leur avait permis de lister tous les présents et s'était ajouté aux autres moyens d'identification que les autorités avaient mobilisés. En l'occurrence, des moyens vidéo et photographiques avaient été engagés pour confondre les auteurs de dégradations et d'agressions. Et ce, tout au long de la journée du 28 juin. Selon nos sources, c'est sur la base de ces documents enregistrés que les trois Audois ont été mis en cause [Les gendarmes de la brigade de recherches agissent sur commission rogatoire d'un juge d'instruction. Tous les éléments du dossier sont frappés du sceau du secret de l'instruction…].

 

Garde à vue levée hier soir

 

Les auditions des trois suspects ont duré une bonne partie de la journée d'hier. En soirée, la garde à vue a été levée et ils ont été remis en liberté.

 

Du matin, jusqu'au soir, Philippe Vergnes, président du syndicat régional des vignerons, a passé la journée devant la gendarmerie de Pézénas dans l'attente de nouvelles quant au sort des «trois membres de la famille syndicale» mais non administrateurs du syndicat. «J'ai choisi de venir, mais de ne pas mobiliser. C'est un choix assumé car faire venir 500 ou 1000 vignerons devant la porte de la gendarmerie n'aurait servi à rien. Je suis ravi, ce soir, que tout le monde rentre chez soi. On verra pour la suite», déclare le président Vergnes.

 

À son tour, ce matin, mais sur invitation et en qualité d'organisateur de la manifestation montpelliéraine, il rencontrera le commandant de compagnie de gendarmerie de Pézénas pour répondre à ses questions. En outre, de nouvelles interpellations dans le cadre de cette enquête pourraient intervenir prochainement…

 

Leur presse (Joël Ruiz,
La Dépêche), 11 janvier 2011.

 


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