La police britannique s'arme de drones
Les drones ont fait leur entrée dans la police britannique
La Civil Aviation Authority (CAA), qui gère l’espace aérien du Royaume-Uni, n’avait pas donné son autorisation au vol dudit engin. Par souci de sécurité, «la CAA a introduit de nouvelles règles depuis le 1er janvier 2010, selon lesquelles tous les drones doivent être autorisés avant utilisation. Depuis que nous sommes conscients de ces nouvelles règles, nous avons suspendu tous nos vols de drones», explique aujourd’hui la police de Merseyside.
Commercialisé depuis moins d’un an par l’entreprise allemande AirRobot, le drone de la police de Merseyside, qui coûte quelque 40'000 livres (46'000 euros), présente l’avantage d’être meilleur marché qu’un hélicoptère et plus facile à utiliser. Face à l’intérêt qu’il a suscité parmi les différentes forces de police britanniques — trois d’entre elles se sont déjà équipées de ce robot de 50 centimètres de diamètre qui vole à 50 mètres du sol —, l’autorité de régulation aérienne a souhaité encadrer le mouvement.
La CAA devra par ailleurs se prononcer dans les prochains mois sur un autre projet, bien plus ambitieux que celui de la police de Merseyside : l’utilisation à des fins policières de drones militaires — autonomes et non pas télécommandés —, ceux-là mêmes que BAE Systems produit pour l’Afghanistan. L’équipementier britannique travaille effectivement depuis fin 2007 sur ce projet qui intéresse notamment les polices du Kent et de l’Essex, mais aussi la police des frontières et autres agences émanant du ministère de l’Intérieur.
Invisibles du sol
Les drones de BAE peuvent décoller et atterrir tout seuls, rester en l’air pendant 15 heures et monter jusqu’à plus de 6000 mètres de hauteur, ce qui les rend invisibles du sol. Dans ces conditions, ils ouvrent des perspectives nouvelles. À l’origine, les forces de l’ordre du Kent, qui sont motrices sur ce projet, expliquaient que de tels instruments seraient très utiles pour surveiller le trafic maritime et l’immigration entre la France et l’Angleterre. Il semble que, depuis, le spectre des possibilités se soit considérablement élargi.
Les clients potentiels de BAE parlent désormais d’utiliser les drones de guerre pour lutter contre les vols aux distributeurs de cartes bleues, surveiller la circulation routière ou encore organiser des opérations de recherche et de sauvetage. Ils pourraient également s’avérer utiles, font-ils valoir à la CAA, lors des manifestations ou des Jeux olympiques prévus à Londres en 2012. Ils pourraient bientôt faire partie de la routine du policier britannique.
La police de Merseyside, dans le nord-ouest de l’Angleterre, pensait entrer dans l’histoire. Il y a quelques jours, elle se vantait d’avoir procédé à la première arrestation sur le territoire britannique due à l’usage d’un drone. Le robot volant télécommandé lui avait permis d’appréhender un adolescent de 16 ans, en fuite, qui avait tenté de voler une voiture, expliquait-elle alors. Mais lundi 15 février, les forces de l’ordre ont dû reconnaître qu’elles avaient outrepassé leurs pouvoirs. On ne sait pas si l’arrestation a en conséquence été annulée. Mais ce qui est certain, c’est que le drone, lui, est pour l’heure cloué à terre.
La Civil Aviation Authority (CAA), qui gère l’espace aérien du Royaume-Uni, n’avait pas donné son autorisation au vol dudit engin. Par souci de sécurité, «la CAA a introduit de nouvelles règles depuis le 1er janvier 2010, selon lesquelles tous les drones doivent être autorisés avant utilisation. Depuis que nous sommes conscients de ces nouvelles règles, nous avons suspendu tous nos vols de drones», explique aujourd’hui la police de Merseyside.
Commercialisé depuis moins d’un an par l’entreprise allemande AirRobot, le drone de la police de Merseyside, qui coûte quelque 40'000 livres (46'000 euros), présente l’avantage d’être meilleur marché qu’un hélicoptère et plus facile à utiliser. Face à l’intérêt qu’il a suscité parmi les différentes forces de police britanniques — trois d’entre elles se sont déjà équipées de ce robot de 50 centimètres de diamètre qui vole à 50 mètres du sol —, l’autorité de régulation aérienne a souhaité encadrer le mouvement.
La CAA devra par ailleurs se prononcer dans les prochains mois sur un autre projet, bien plus ambitieux que celui de la police de Merseyside : l’utilisation à des fins policières de drones militaires — autonomes et non pas télécommandés —, ceux-là mêmes que BAE Systems produit pour l’Afghanistan. L’équipementier britannique travaille effectivement depuis fin 2007 sur ce projet qui intéresse notamment les polices du Kent et de l’Essex, mais aussi la police des frontières et autres agences émanant du ministère de l’Intérieur.
Invisibles du sol
Les drones de BAE peuvent décoller et atterrir tout seuls, rester en l’air pendant 15 heures et monter jusqu’à plus de 6000 mètres de hauteur, ce qui les rend invisibles du sol. Dans ces conditions, ils ouvrent des perspectives nouvelles. À l’origine, les forces de l’ordre du Kent, qui sont motrices sur ce projet, expliquaient que de tels instruments seraient très utiles pour surveiller le trafic maritime et l’immigration entre la France et l’Angleterre. Il semble que, depuis, le spectre des possibilités se soit considérablement élargi.
Les clients potentiels de BAE parlent désormais d’utiliser les drones de guerre pour lutter contre les vols aux distributeurs de cartes bleues, surveiller la circulation routière ou encore organiser des opérations de recherche et de sauvetage. Ils pourraient également s’avérer utiles, font-ils valoir à la CAA, lors des manifestations ou des Jeux olympiques prévus à Londres en 2012. Ils pourraient bientôt faire partie de la routine du policier britannique.
Leur presse (Virginie Malingre, Le Monde), 18 février 2010.